Tous
les humains naissent avec une tendance
inhérente à adorer une puissance supérieure,
un Être Suprême. Aussi, l’humanité, dans son
désir d’adorer, a mis au point toutes sortes
de conceptions grossières et trompeuses
concernant la divinité. Certains, et parfois
même toute une nation, ont essayé de rejeter
l’idée de Dieu et de vivre sans religion
mais ils sont revenus, tôt ou tard, à une
certaine forme d’adoration d’une puissance
supérieure. D’autres, soucieux de ne pas
passer à côté d’avantages que pourrait leur
procurer l’obéissance à une divinité, ont
imaginé de multiples dieux. Ainsi, les
Athéniens de l’Antiquité étaient même allés jusqu’à ériger un autel à un « dieu
in-connu » (Ac. 17 : 23).
La
vraie Divinité de la Bible a été un «Dieu
inconnu» pour la plupart des peuples dans
tous les âges et même jusqu’à aujourd’hui.
De nos jours, alors que des forces
puissantes essaient de mettre de côté le
Dieu de la Bible et d’installer, à la place,
l’adoration d’un dieu païen, il ne pourrait
être plus adéquat de réexaminer le
témoignage scripturaire concernant le Dieu
chrétien a n que nous, qui continuons à
insister sur la poursuite de l’adoration de
ce vrai Dieu, soyons capables de le faire de
manière raisonnée et « en esprit et en
vérité » (Jn. 4 : 23, 24 ; Jé. 9 : 23; Jn.
17 : 3 ; Né. 8 : 8, 12).
Il
est évident, par la confusion qui existe,
plus ou moins, relativement au Dieu de la
Bible, que différentes idées opposées
existent le concernant. Cependant, il n’est
pas nécessaire que nous examinions le mérite
de ces théories contraires pour savoir ce
que la Bible enseigne réellement sur ce
sujet. Il est préférable, plutôt, d’aller
directement à la Bible elle-même et lorsque
nous le faisons, nous voyons, mis en
lumière, qu’il n’y a qu’un seul Dieu, dont
le nom est Jéhovah et que les chrétiens de
cet âge ont le droit de méditer sur lui, de
s’adresser à lui comme leur Père céleste.
La
Bible nous parle aussi du « Fils de Dieu »,
qui est notre Seigneur Jésus-Christ, le
Rédempteur et le Sauveur du monde. Le
premier chapitre de l’Evangile de l’apôtre
Jean indique que Jésus, dans son existence
pré-humaine était connu comme le « Logos »,
c’est-à-dire la « Parole » ou le
porte-parole de Jéhovah, le Créateur. Dans
sa relation avec les humains dont il est le
Sauveur ou Rédempteur, Jésus est
prophétiquement appelé « le Prince de la
Paix »,« Dieu puissant » , « Emmanuel »,
«Michel », « le Roi des rois », le «
médiateur », etc. Ces différents titres ne
servent pas à décrire différents dieux mais
plusieurs caractéristiques de cet unique
Fils de Dieu que le Père a déclaré qu’il
serait honoré tout comme lui-même est honoré
(Es. 9 : 5, 6 ; Mt. 1 : 23 ; Da. 12 : 1 ;
Ap. 19 : 16 ; I Ti. 2 : 5).
La
Bible parle également du « Saint-Es-prit ». A
cause d’un malentendu, le Saint-Esprit a été
interprété comme étant un être, un troisième
être puissant, de puissance et de gloire
égales à celles du Père et du Fils mais qui,
de façon mystérieuse, est un en substance
avec eux. Cependant, comme nous allons le
voir, cette vue n’est pas soutenue par la
Bible. Au contraire, le Saint-Esprit,
tellement mis en relief dans les Ecritures,
est la sainte puissance et l’in uence de
Dieu ; une puissance qui est à lœ’ uvre pour
accomplir les desseins divins où qu’ils
soient ou quels qu’ils soient. Ce fait
deviendra rapidement clair lorsque nous
examinerons les passages se rap-portant à ce
sujet.
JÉHOVAH,UNDIEUD’AMOUR
A
cause d’une mauvaise conception de Jéhovah,
plus ou moins répandue, la plupart des gens
pensent que Dieu est un être austère et peu
compatissant, exigeant de cruels châtiments
pour tous ceux qui s’éloignent de sa
volonté. Selon cette vue, Jésus est
considéré comme le Dieu aimant de la Bible,
celui qui s’interpose entre le sévère
Créateur et la race humaine. Ce point de vue
est parfaitement illustré par une histoire
qui a été racontée à une petite
lle à qui l’on avait demandé quelle
serait la première chose qu’elle ferait
lorsqu’elle arriverait dans les Cieux. Elle
répondit qu’elle se cacherait derrière Jésus
a n que Dieu ne puisse pas la voir.
Dans
nos études des Ecritures pour trouver ce qui
est dit au sujet du « Dieu d’amour et de
miséricorde », il est important, tout
d’abord, de remarquer que Jéhovah lui-même,
autant que Jésus, est clairement montré
comme possédant la qualité de l’amour.
D’ailleurs, en Tite 3 : 4, il est dit de lui
qu’il est notre « Sauveur », un Dieu bon et
plein d’amour. Cette vue scripturaire de
Jéhovah, révèle qu’il est l’Auteur d’un plan
de salut auquel Jésus coopère de tout cœur.
« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a
donné son Fils unique, a n que quiconque
croit en lui ne périsse point, mais qu’il
ait la vie éternelle. » (Jn. 3 : 16 ; I Jn.
4 : 9 ; Hé. 10 : 5-7)
Le
nom de Jéhovah signifie « Celui qui existe
par lui-même » ou « l’Eternel » (Dr James
Strong). Dans la Bible, ce terme est
employé, exclusivement, pour le Créateur, la
Grande Cause Première de chaque chose.
L’expression «d’éternité en éternité » ou «
depuis toujours et pour toujours » a été
utilisée, dans la Bible, pour mettre en
relief le fait que Jéhovah n’est pas un être
qui a été créé mais qu’il est le Créateur de
toute chose (Ps. 90 : 2). Le nom de Jéhovah
n’est jamais appliqué à Jésus.
Le
nom de Jéhovah se trouve, bien entendu, dans
l’Ancien Testament. Il n’a jamais été
utilisé par les auteurs du Nouveau Testament
pour la raison évidente qu’ils le
considéraient comme trop sacré pour le
traduire dans une autre langue ou,
peut-être, parce qu’il n’y avait pas de mot
grec suffisamment approprié pour le
traduire. Mais ceci ne signi e pas que
Jéhovah est seulement le Dieu des Juifs
comme
certains voudraient le faire
croire. Il est le seul vrai Dieu, le
Créateur de l’univers, en qui toute la
création animée a la vie et le mouvement et
l’être (Ac. 17 : 24 à 28).
Dans
l’Ancien Testament, le terme « Seigneur »
est souvent utilisé pour traduire le nom de
Jéhovah. Certaines Bibles, indiquent ce
changement en mettant le terme « Seigneur »
en maju-s cules. Selon les traductions, le
terme « Eternel » peut aussi être utilisé.
Ainsi, nous pouvons nous rendre compte que
le nom de Jéhovah est beaucoup utilize dans
l’Ancien Testament et qu’il est appliqué
exclusivement au Créateur et jamais à
d’autres dieux, qu’ils soient bons ou
mauvais.
AUTRES DIEUX DANS L’ANCIEN TESTAMENT
Il
existe, dans l’Ancien Testament, d’autres
termes hébreux, outre celui qui a donné le
nom de Jéhovah, qui ont été traduits par «
Seigneur » et « Dieu ». Ceux-ci, bien que
s’appliquant, parfois, à Jéhovah, sont aussi
utilisés, prophétiquement, pour désigner
Jésus et s’appliquent aussi, parfois, à un
ou plusieurs anges ou même à des dirigeants
païens ou des dieux païens. Ces mots hébreux
sont : « adon», « Adonai » et « elohim» . Le
mot « adon» est souvent utilisé pour
désigner les grands et puissants de ce
monde. « Adonai » se rapporte toujours à une
divinité mais qui, toutefois, n’est pas
forcément Jéhovah. Par exemple, nous lisons
dans le Psaume 110 : 5 : «Le Seigneur, à ta
droite, brise des rois au jour de sa colère.
» Là, le terme « Seigneur » est la
traduction du mot « Adonai » et se réfère à
Christ(qui est à la droite de Dieu comme
précisé dans le verset 1) alors que le
déterminant « ta » se rapporte à Jéhovah.
Dans l’Ancien
Testament, le mot hébreu « elohim » est un
pluriel et il est souvent traduit par « Dieu
», « Dieux » et se rapporte, parfois, à
Jéhovah, à Jésus prophétiquement, et, de
temps en temps, comme marque de respect, à
des magistrats. Il est parfois, aussi,
utilisé pour des anges et de faux dieux.
Nous mentionnons l’utilisation de ces
différentstermes hébreux traduits par «
Seigneur », « Dieu » , et l’« Eternel » dans
le but d’insister sur le fait que Jéhovah
est le seul et unique Dieu Tout-Puissant qui
est « d’éternité en éternité
». Il existe d’autres seigneurs et
d’autres dieux indiqués dans la Bible mais
Jéhovah, même lorsqu’il est appelé Adonai ou
Elohim, est l’Adonai et l’Elohim
suprême.
LES ATTRIBUTS DU CARACTÈREDE JÉHOVAH
A
cause d’une mauvaise idée tradi-tionnelle de
sa personnalité, et qui nous vient du Moyen
Age, Jéhovah, dépeint comme un vieil homme
avec une barbe, a été discrédité, dans
l’esprit de nom-breuses personnes. La Bible
ne cherche pas à donner une description
physique de l’apparence de Dieu parce que
nos esprits limités ne pourraient pas
concevoir sa gloire même si elle nous était
décrite.
En
revanche, la Bible fait d’abondantes
révélations sur les attributs exceptionnels
du caractère divin. Elle nous parle de sa
sagesse in nie, sa justice, son amour et sa
puissance. Ces attributs du caractère de
Jéhovah sont en parfaite harmonie et,
lorsqu’ils se manifestent dans les rapports
de Jéhovah avec les humains, ils révèlent sa
gloire. Cependant, ce n’est que dans la
mesure où nous comprenons le divin plan de
Dieu pour la race humaine que nous pouvons
apprécier la beauté du caractère divin.
Même
si, évidemment, la Bible dit que Dieu est
amour, qu’il est juste, sage et puissant, ce
n’est que lorsque nous voyons la
manifestation de ces glorieux attributs dans
le dessein du Créateur pour ses enfant
humains, qu’ils prennent tout leur sens pour
nous. Il est vrai que nous pouvons
apercevoir la puissance de Jéhovah dans les
œuvres de sa Création qui nous entoure,
cependant, le plan de Dieu pour la
résurrection des morts et, surtout, la
résurrection de Jésus, expriment sa
puissance
qui surpasse ses œuvres créées (Ep.
1 : 19, 20).
Sans
la connaissance du plan de Dieu, dans son
ensemble, nous pourrions nous demander pourquoi
Dieu n’utilise-t-il pas sa puissance pour
mettre
n, immédiatement, aux souffrances
humaines, surtout que Dieu est connu comme
un Dieu d’amour autant qu’un Dieu puis-sant.
Mais il faut nous rappeler que Dieu est
juste et sage aussi bien que puissant et
aimant. Tout ce qu’il fait doit être en
parfaite harmonie avec tous les attributs de
son caractère (Ps. 89 : 15).
Si
Dieu n’avait été qu’amour et misé-ricorde,
il n’aurait pas condamné nos premiers
parents à mourir même s’il leur avait dit
que s’ils péchaient ils mourraient.
Cependant, l’une des bases de la loi de Dieu
est que : «le salaire du péché, c’est la
mort » (Ro. 6 : 23). Ainsi, sa justice
demandait que nos premiers parents payassent
ce que requérait leur péché. Certains
pourraient objecter que le plan de Dieu de
réveiller les morts équivaut à la mise de
côté, par Dieu, de la justice qui réclamait
la sentence de mort pour la vio-lation de sa
loi.
Mais,
c’est dans cet arrangement, que l’on voit
l’entrée en action de la sagesse et l’amour
de Dieu. Si la justice seule avait agi,
aucune disposition n’aurait été prise pour
mettre de côté la sentence originelle de
mort. Cependant, la divine sagesse et
l’amour divins ont trouvé un moyen par
lequel Dieu pouvait être juste tout en
utilisant sa puissance pour ramener les
morts à la vie. Ce moyen est Christ, le
Rédempteur. Le premier élément de l’œuvre de
rédemption de Christ est appelé, dans la
Bible, la « rançon » qui signi e : « prix
correspondant ». C’est l’amour divin qui a
imaginé la rançon car nous lisons dans les
Ecritures que : « Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique, a n que
quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jn. 3 :
16 ; Hé. 2 : 9)
Ceci
ne signi e pas que Dieu a changé d’avis
concernant « le salaire du péché ». La
sagesse divine joue aussi un rôle important
en ce qui concerne l’attitude du Créateur à
l’égard de ses créatures humaines. Dieu a vu
qu’il serait fort béné que pour l’humain
qu’il obtienne la connaissance du péché et
de ses terribles conséquences.
La
façon dont le mal a été permis montre encore
l’in nie sagesse
de Dieu. En effet, Dieu aurait pu créer
suffisamment d’êtres
humains pour remplir toute la terre
et, donc, faire en sorte que la planète soit
peuplée sans le processus de la procréation.
Cela aurait signi é que chacun aurait été
mis à l’épreuve individuellement pour la vie
ou la mort. Dans ce cas, si ceux qui
auraient transgressé devaient être rachetés
de la mort, il aurait fallu un Rédempteur
pour chaque personne. Ainsi, nous voyons la
sagesse dans le divin arrangement dans
lequel Adam a été tenu pour le responsable
de toute la race humaine, étant son père.
Ainsi, son péché n’a pas seulement amené la
condamnation de tous, en ce qu’ils naissent
imparfaits, mais il a aussi rendu possible
la rédemption de tous de la mort par un seul
Rédempteur. (Ro. 5 : 12)
Ainsi,
chaque génération qui vit sur Terre, reçoit
un savoir lié à l’expérience du péché et de
ses résultats, et puis, s’endort
temporairement dans le sommeil de la mort
pour être restaurée durant le Royaume où son
expérience sera des plus précieuses pour
peser les avantages de l’obéissance à la loi
divine alors en vigueur.
Grâce
à cet arrangement, in niment sage, chaque
enfant d’Adam aura eu un savoir provenant de
l’expérience du bien et du mal et sera,
ainsi, prêt à choisir intelligemment entre
le bien ou le mal. Ceux qui choisiront le
bien et qui accepteront la faveur de Dieu
par Christ, vivront éternellement.
LA VARIÉTÉ DE LA SAGESSE DE DIEU
Aux
Ephésiens 3 : 10, Paul parle de « la sagesse
in niment variée de Dieu ». L’apôtre montre
que la variété de la sagesse de Dieu est
aussi manifestée, dans l’univers, aux êtres
angéliques à travers les rapports de Dieu
avec l’Eglise durant cet âge. Ceci signi e
que les créatures de Dieu, sur d’autres
plans d’existence, tirent pro t de
l’observation de la mise en œuvre du plan
divin pour le recouvrement de la race
humaine souffrant des résultats du péché.
Nous
voyons, encore, la manifestation de la
sagesse divine dans la sélection et la
préparation de l’église qui va coopérer avec
Jésus, dans le futur Royaume, à l’œuvre de
rétablissement de la race perdue. Quelle
sagesse se trouve dans le fait que les
représentants de la race déchue soient
choisis, testés, et en n prêts à s’occuper
des humains et à les bénir selon
l’arrangement du nouvel âge de médiation !
L’épreuve
de quali cation que subissent ces élus est
tellement sage ! Ils doivent adorer Dieu,
adorer sa volonté, et aimer les humains de
façon tellement généreuse qu’ils sont prêts,
joyeusement, à offrir, maintenant, leur vie
dans le service — aussi impar-ait que soit
ce service — a n d’être élevés à un glorieux
service futur qui consistera, entre autres,
à donner la vie à tous les hommes. C’est
cela que l’apôtre Paul appelle le baptême
pour les morts (I Cor. 15 : 29).
Oui,
ceux qui suivent, maintenant, les traces de
Jésus, régneront avec lui durant le règne
millénaire. Le but de ce royaume sera le
rétablissement de la race humaine entière au
paradis originel qui avait été perdu. Durant
ces mille ans, Christ et l’église serviront
en tant que médiateurs pour instruire et
bénir le monde et,
nalement, le ramener à une unité
avec le Créateur (Ap. 20 : 4 ; Ac. 3 : 20,
21 ; Ac. 15 : 16, 17).
Ainsi,
nous voyons que le plan de Dieu manifeste
son amour, sa justice, sa puissance et sa
sagesse. Plus nous nous familiarisons avec
ce plan, mieux nous voyons le glorieux
caractère qui y est révélé. A la lumière du
plan de Dieu, même les expériences présentes
les plus difficiles, à travers lesquelles la
race humaine passe, nous sont
compréhensibles car nous les appréhendons du
point de vue des magnifiques dispositions
que Dieu a prises pour bénir tous les
humains.
JÉSUS
Jéhovah,
de l’Ancien Testament, est le Père Eternel
du Nouveau Testament. Aussi, c’est ainsi que
Jésus enseigna ses disciples à prier : «
Notre Père qui es aux cieux » (Mt. 6 : 9).
Jésus est le Fils de Dieu, ceci étant la
relation dont il a toujours joui avec
Jéhovah, le Créateur. Les Ecritures
indiquent clairement que Jésus a été
activement associé à son Père depuis le
début de la Création. En fait, nous
apprenons qu’il est « à l’origine de tout ce
que Dieu a créé » (Ap. 3 : 14) et qu’il est
aussi « le premier-né de toute la création »
(Col. 1 : 15).
Ces
passages indiquent que Jésus a été créé
directement par le Père et qu’il est donc,
par là même, le « Fils unique », l’unique
engendré de Dieu (Jean 1 : 14, 18 ; 3 : 16,
18 ; Ac. 13 : 33). L’apôtre dit aussi que
Jésus était un agent actif de Jéhovah dans
toute l’œuvre de la Création. En effet, il
dit : « Car en lui tout a été créé dans les
cieux et sur la terre, ce qui est visible et
ce qui est invisible, trônes,
souverainetés, principautés,
pouvoirs. Tout a été créé par lui » (Col. 1
: 16 ; Hé. 1 : 2 ; Jn 1 : 3 ; Ep. 3 : 9).
Nous
trouvons un autre passage intéressant, qui
contient cette même idée, dans l’Evangile de
Jean, au premier chapitre. Là, il est
question de Jésus dans sa condition
pré-humaine. Il est appelé la « Parole » de
Dieu. Au verset 14, nous lisons que « La
Parole a été faite chair, et (qu’) elle a
habité parmi nous ». Le terme « Parole » qui
est utilisé est une traduction du mot grec «
logos ». Les rois de l’Antiquité, lorsqu’ils
s’adressaient à leur peuple, avaient coutume
de rester assis derrière un treillis devant
lequel se tenait un représentant qui
proclamait le message du roi au peuple. Ce
représentant était appelé le logos,
c’est-à-dire la parole ou porte-parole.
Avec
cette illustration en tête, le titre de
Logos, lorsqu’il est appliqué au seul Fils
engendré de Dieu, est particulière-ment
approprié. Le Fils de Dieu, en tant que
Logos, a toujours été un agent actif de
Jéhovah et nous avons l’assurance, dans la
Bible, que cela sera toujours le cas, non
seulement dans l’œuvre de la Création mais
aussi dans l’appel et la préparation de
l’église de notre âge et la tâche
gigantesque du Rétablissement prévu durant
l’âge Millénaire. Ce Fils bien-aimé de Dieu
agit de la part de Dieu, exprimant sa
volonté et faisant son œuvre. Durant l’âge
Millénaire, il parlera de paix à toutes les
nations qui « de leurs épées […] forgeront
des socs et de leurs lances des serpes »
(Mi. 4 : 1-4 ; Ps. 46 : 10).
Parlant
de ce futur temps du glorieux triomphe de la
cause divine sur la terre, sous la direction
du Fils de Dieu, l’apôtre Paul dit
: « Car
il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il
(Jéhovah) ait mis tous ses ennemis sous ses
(Jésus) pieds. Le dernier ennemi qui sera
détruit, c’est la mort. (Dieu), en effet, a
tout mis sous ses (Jésus) pieds. Mais
lorsqu’il dit que tout lui (Jésus) a été
soumis, il est évident que celui qui lui a
soumis toutes choses est excepté. Et lorsque
toutes choses lui seront soumises, alors le
Fils lui-même sera soumis à celui (Jéhovah)
qui lui (Jésus) a soumis toutes choses, a n
que Dieu (Jéhovah) soit tout en tous. » (I
Co. 15 : 25-28)
Une
fort grande confusion a résulté d’une
mauvaise traduction de Jean 1 : 1, 2 qui
identi e la « Parole » avec « Dieu », n’en
faisant qu’un même être. Cette mauvaise
traduction est:
« la Parole était Dieu ». Cependant, dans
les manuscrits grecs originaux, le sujet est
clair. Une distinction est faite entre le
Logos qui est « un » dieu et le Père qui est
« le » Dieu unique. La traduction devrait
donc être : « Au commencement était la
Parole (le Logos), et la Parole était avec
Dieu (le Dieu unique), et la Parole était un
dieu. »
Le
mot grec « theos » est celui qui a été
traduit, dans ce passage, par « Dieu ».
Cependant, «theos » signi e simplement « un
être puissant » et son sens doit être
déterminé par le texte dans lequel il est
utilisé. Il est donc parfois utilisé pour
faire référence à Jéhovah, le Grand, le
Tout-Puisssant, ou à son Fils, Jésus-Christ,
appelé précédemment le Logos, qui est « un »
être puissant. Le même terme « theos» est
d’ailleurs utilisé en II Corinthiens 4:4 en
rapport avec Satan, « le dieu (theos) de ce
siècle ».
Ainsi,
nous voyons que c’est le Logos, un dieu, un
être puissant, qui était un agent actif de
Jéhovah dans l’œuvre de la Création, qui a
été fait chair, et non Jéhovah, le Dieu
Tout-Puissant. Il est intéressant de noter,
en rapport avec ce sujet, les expres-sions
utilisées dans la Genèse au chapitre 1 et au
verset 26 : « Faisons l’homme à notre image
selon notre ressemblance ». Là, Jéhovah
parle au Logos, donnant les directives pour
le travail à réaliser.
Gardant
cet esprit d’unité et de coopération, quand
le temps fut venu pour racheter l’humanité
déchue, le Logos « s’est abaissé lui-même en
devenant obéissant jusqu’à la mort — la mort
sur la croix » (Ph. 2 : 7, 8). Durant tout
le temps de son ministère terrestre, Jésus
est demeuré humble, rappelant toujours à
ceux auxquels il prêchait que ses paroles et
ses œuvres n’étaient pas de lui mais de son
Père céleste. Ceci s’accorde parfaitement
avec ce qu’il affirma : le« Père est plus
grand que moi » (Jean 14 : 28).
L’UNITÉ DE JÉSUS AVEC LE PÈRE
Jésus
déclara à ses disciples : « Moi et le Père,
nous sommes un. » (Jean 10 : 30) Cette
affirmation a étémal utilisée pour tenter de
prouver que Jésus et son Père ne sont qu’un
seul être, c’est-à-dire la même personne.
Mais chacun reconnaîtra, nous le croyons,
qu’il existe des formes d’unités autres que
celles de l’identité de personne. Dans le
chapitre dix- sept de Jean, nous lisons que
Jésus prie pour qu’il y ait une unité entre
son église et lui-même comme celle qui
existe entre lui-même et son père. Ceci, de
façon agrante,
est une identité de volonté et de but.
C’est,
d’après ces paroles de Jésus, dans ce même
sens, que lui et son père sont un. Cela est
clairement soutenu par de nombreuses
affirmations de Jésus qui, durant son
ministère, a mis de nombreuses fois
l’accent, sur le fait qu’il n’accomplissait
pas sa volonté mais celle du Père céleste
qui l’avait envoyé. Aussi, alors qu’il était
en proie aux moqueries, à l’ignominie et la
mort, il demanda à son Père que cette coupe
soit éloignée de lui, mais il ajouta : «
Toutefois que ce ne soit pas ma volonté,
mais la tienne, qui soit faite. » (Lu. 22:42
; Mt. 26 : 39 ; Jn. 5 : 30 ; 6 : 38). La
volonté du Père céleste était toujours
souveraine dans la vie du Maître et c’est
ainsi qu’il put affirmer : « Moi et le Père,
nous sommes un. »
Ceci
est aussi la raison pour laquelle Jésus put
aussi affirmerà juste titre: « Celui qui m’a
vu, a vu le Père. » (Jean 14: 9) Cette
affirmation de Jésus ne signi e pas qu’en
voyant Jésus chacun pouvait, en fait, voir
Jéhovah. Cela est clairement démontré par
l’Ancien et le Nouveau Testaments où il est
indiqué que nul humain ne peut voir Dieu et
vivre (Ex. 33 : 20 ; I Ti. 6 : 16 ; 1 :
17J;n. 1 : 18). Si ceux qui ont vu Jésus
dans la chair ont effectivement vu Dieu, cela
signi erait que Dieu, le Créateur de
l’univers, est un être humain. Nous voyons
donc que ce que Jésus voulait dire c’est que
sa vie et son ministère permettaient de
révéler le Père à ceux qui avaient des yeux
pour voir (Luc 10 : 23).
De
plus, il serait bon de se rappeler que
Jésus, dans la chair, était l’équivalent de
notre père Adam de qui il a été dit qu’il
était l’image de Dieu. Ceci, bien sûr, se
rapporte à l’image morale de Dieu et non
physique. Cela signi e qu’Adam était capable
de discerner le bien du mal selon la loi de
son Créateur. C’est donc la raison pour
laquelle il fut tenu responsable de son
péché.
Jésus,
comme Adam avant la chute, était aussi
l’image de Dieu, parfait et sans péché. Il
fallait que Jésus soit ainsi, autrement, il
n’aurait pu racheter Adam et sa race de la
mort. Il est venu sur Terre en tant que
représentant du Père céleste et tout ce
qu’il a fait ou dit était uniquement ce que
le Père aurait fait et dit s’il était, en
personne, venu sur Terre. Ainsi, il est vrai
que, d’une façon magni que, ceux qui
voyaient Jésus en chair, voyaient le Père.
Ce n’est que de cette manière qu’un être
humain pouvait voir Dieu et vivre.
Cette
compréhension
scripturaire de l’identité de Jésus comme
étant le bien-aimé et seul engendré du Père,
devrait accroître l’appréciation que nous
avons de lui et lui accorder la place qu’il
mérite dans nos cœurs en tant que second,
juste après Jéhovah lui-même. Nous devrions
honorer le Fils tout comme nous honorons le
Père (Jn. 5 : 23). Dieu estime tellement le
Fils et l’a tellement honoré qu’il a même
ordonné aux anges de l’adorer (Hé. 1 : 6,
7). Si nous soutenons l’idée que Jésus est
la même personne que Dieu, alors, cela est
incompatible avec le fait que Jésus
s’adressait au Père lorsqu’il priait car ses
prières auraient été adressées à lui-même.
Cette idée est encore en contradiction avec
toutes sortes d’actions de la vie et du
ministère terrestres de Jésus.
JÉSUS A ÉTÉ HAUTEMENT ÉLEVÉ
La
Bible montre que Jésus, en accomplissant le
plan de Dieu pour la rédemption de la race
humaine, a subi deux changements de nature.
Avant son existence humaine, Jésus était un
être glorieux de nature spirituelle, qui
venait juste après le Père en ce qui
concerne l’honneur et l’autorité. Jésus se
référa à cette gloire pré-humaine lorsqu’il
pria: «
Et maintenant, toi, Père, glori e-moi auprès
de toi-même de la gloire que j’avais auprès
de toi avant que le monde soit. » (Jn. 17 :
5) Cette gloire fut mise de côté lorsque le
Logos fut fait chair pour qu’il « souffrît la
mort » , comme l’explique l’apôtre Paul (Hé.
2 :
9, 14). En tant qu’être de nature
spirituelle, Jésus n’aurait pas pu se donner
lui-même comme prix équivalent pour Adam et
sa race. Aussi, il s’abaissa lui-même a n de
pouvoir mourir en rançon pour sauver toute
la race humaine de la destruction éternelle
(Ph. 2 : 7, 8 ; I Ti. 2 : 5, 6).
En
ressuscitant Jésus, le Père
t plus que rendre à son Fils sa
précédente glorieuse position dans le
royaume céleste. Il l’éleva hautement à une
place auprès de lui, sur le trône de
l’univers. De plus, il l’éleva à la nature
divine de sorte que, maintenant, Jésus est
réellement le Christ divin, « la
représentation exacte de ce que Dieu est »,
l’expression de l’image de la personne du
Père (Ps 110 : 1 ; Ac. 2 : 34, 36 ; Ph. 2 :
9–11 ; Hé. 1 : 3, 13).
LESAINT-ESPRIT
A
cause de mauvaises traductions et autres,
nombre de personnes ont été conduites à
croire, à tort, que le Saint-Esprit est une
personne, la troisième personne de la
trinité de Dieu. Cependant, les Ecritures,
lorsqu’elles sont bien comprises, ne
soutiennent pas du tout cette idée.
Dans
l’Ancien Testament, le terme « esprit » est
la traduction du mot hébreu « ruach » dont
la première signication est « vent ». Nous
ne voulons pas dire par cela, cependant, que
le Saint-Esprit est un vent saint. Cela
n’est que l’étymologie du terme. Le vent est
invisible et, en même temps, puissant,
aussi, les anciens utilisèrent-ils ce terme
pour caractériser diverses réalités
puis-santes mais invisibles. Ainsi, puisque
la puissance divine est exercée par des
canaux et des opérations qui sont au-delà du
sens de la vue humaine et de sa
compréhension, le terme « ruach » en est
venu, de plus en plus, à être appliqué à
toutes les actions divines.
En
plus d’être traduit par « esprit», le mot «
ruach » a aussi été traduit, dans l’Ancien
Testament, par différentes expressions comme
: « vent » (Ge. 8 : 1 ; Ex. 10 : 19), «
souffle » (Ge. 6 : 17 ; 7 : 15 ; 7 : 22 ;
Ex. 15 : 8 ; Es. 25 : 4), « respirer » (Job
: 9 : 18), « respiration »
(I R. 17 : 17, )etc. Dans toutes ces
traductions, l’idée d’une puissance ou in
uenceinvisibles est présente.
Dans
le Nouveau Testament, le mot traduit par «
esprit » vient du grec « pneuma ». Son sens
premier est également « vent » ou « air ».
Ce terme a, par exemple, donné le mot «
pneumatique ». En plus d’avoir été traduit
par « esprit », le terme « pneuma » a aussi
été traduit, dans le Nouveau Testament, par
: « spirituel » (Ro. 1 : 11), « souffle» (II
Th. 2 : 8)et, parfois, « vent» (Jn 3 : 8).
En Apocalypse 13 : 15, il a été traduit par
« animer » et fait référence à la vie donnée
à l’ « image de la bête ».
Ainsi,
le Saint-Esprit est la puissance invisible
de Dieu, une force qui se mani-feste dans
une grande variété de façons. S’agissant de
la puissance créatrice de Dieu, nous lisons
que « le souffle (ou esprit) de Dieu
tournoyait au-dessus des eaux » (Ge. 1 : 2).
Ceci était une puissance qui donnait la vie.
L’action du Saint-Esprit dans nos vies, en
tant que chrétiens, concerne principalement
la pensée de Dieu, la puissance de sa
volonté à notre égard.
Nous
pouvons mieux comprendre ce qu’est le
Saint-Esprit si nous le mettons en contraste
avec ce que les Ecri-tures disent de lui et
ce qu’elles nous apprennent au sujet de
l’esprit de Satan qui, lui, n’est pas saint.
De nombreuses manifestations du Saint-Esprit
sont appelées : « l’esprit deJésus Christ »
(Ph. 1 : 19), « un esprit de sagesse » (Ep.
1 : 17), « l’esprit de sainteté » (Ro. 1 :
4), « -l’es prit de vérité » (Jn. 14 : 17),
« un esprit de douceur » (I Co. 4 : 21, Ga.
6 : 1), « l’esprit de la grâce » (Hé. 10 :
29), « l’esprit de la vérité » (I Jn 4 : 6),
« l’esprit de la prophétie » (Ap. 19 : 10).
De
nombreuses manifestations de l’esprit de
Satan sont, elles, appelées : « un esprit de
timidité » (II Ti. 1 : 7, ) « un esprit de
servitude» (Ro. 8 : 15), « l’esprit du
monde» (I Co. 2
: 12), « l’esprit de l’erreur» (I
Jn 4 : 6,) « un esprit de divination » (Ac.
16 : 16), « l’es-prit de l’antichrist » (I
Jn 4 : 3,) « un esprit d’assoupissement »
(Ro. 11 : 8). Personne n’en viendrait à
penser que le terme « esprit », qui est
utilisé pour décrire de nombreuses
manifestations de l’in uence de Satan sur le
monde, est un être séparé qui, cependant,
est un en substance avec le diable.
NÉ DE L’ESPRIT
Dans
les Ecritures, de nombreuses expressions
sont utilisées pour décrire l’action du
Saint-Esprit dans nos cœurs et nos vies de
chrétiens. L’une d’elles est « né» . Ce
terme implique l’émergence d’une nouvelle
vie et ceci est l’une des choses accomplies
par la puissance du Saint-Esprit. Cette
nouvelle vie, lorsqu’elle en arrivera à une
complète naissance, sera tellement différente
de la vie humaine que Jésus a dit d’elle : «
Le vent souffle où il veut, et tu en entends
le bruit ; mais tu ne sais pas d’où il vient
ni où il va. Il en est ainsi de quiconque
est né de l’Esprit. » (Jn. 3 : 8)
Le
terme grec traduit dans la Bible par « né »
pourrait aussi être traduit par « engendré »
mais il est nécessaire, dans ce cas, de
tenir compte du contexte et de ce que
l’auteur voulait dire. Par l’observation de
cette distinction, nous comprenons qu’il
n’est pas correct de dire, lorsque quelqu’un
accepte Christ, qu’il est né de l’Esprit.
Lorsque quelqu’un vient à Dieu par la foi en
Christ comme Rédempteur, il s’offre dans une
consecration totale pour accomplir la
volonté de Dieu et ce qui arrive est un «
engendrement » de l’esprit de Dieu. En
d’autres termes, une nouvelle vie a
commencé.
Mais
cette nouvelle vie ; poursuivant le symbole
de la naissance ; n’est qu’un embryon. Elle
a besoin d’être nourrie par la Parole de
Dieu a n de se développer, grandir et
devenir forte dans le Seigneur et dans le
pouvoir de sa puissance. Ce n’est qu’à la
résurrection que cette nouvelle vie naîtra
et ce n’est pas avant cela que quelqu’un
peut être, réellement, né de l’Esprit. Ce
n’est pas avant cela que les paroles de
Jésus, concernant celui qui est né de
l’Esprit et qui peut aller et venir,
invisible comme le vent, seront réalisées.
Nous voyons donc que le fait de relever la
différence entre les mots « né » et «
engendré » nous permet une meilleure
compréhension de ce que la puissance de
Dieu, exercée à travers sa Parole, accomplit
pour les disciples consacrés de Jésus.
ALE BPTÊME DE L’ESPRIT
Nous
trouvons aussi, dans les Ecri-tures, la
mention d’un « baptême » de l’Esprit. Le
terme « baptême » signi e « immerger » .
Ainsi, être baptisé de l’Esprit de Dieu
signi e que la personne renonce totalement à
sa propre volonté pour faire la volonté de
Dieu. Cependant, du point de vue de Dieu,
toute l’église a été baptisée de l’Esprit à
la Pentecôte et il n’est donc plus besoin de
répandre de nouveau son Esprit sur chaque
individu qui se consacre pour faire sa
volonté.
En
effet, l’apôtre Paul dit : « Nous avons tous,
en effet, été baptisés dans un seul Esprit »
et il explique que ce baptême a lieu lorsque
la personne rejoint le corps de Christ (I
Co. 12 : 13). Désormais, la volonté du
consacré est ensevelie dans la volonté de
Dieu exprimée par Christ (Ro. 6 : 4 ; Col 2
: 12, 20; 3 : 3), la Tête du « corps ». Si
nous comprenons bien ce que signi e
réellement le baptême de l’Esprit, nous ne
nous attendrons pas à voir une manifestation
spectaculaire de la puissance de Dieu comme
celle qui fut révélée à la Pentecôte.
Si
nous comprenons à quoi nous attendre lorsque
nous nous plaçons sous l’in uence du
Saint-Esprit, nous ne nous demanderons pas
pourquoi nous ne pouvons pas parler en
langues comme le
rent les disciples à la Pentecôte
et peu de temps après. Parler en langues
était nécessaire pour l’église primitive.
Par exemple, à la Pentecôte, des Juifs de
toutes les parties du monde connu s’étaient
rassemblés à Jérusalem. Ils parlaient
diverses langues et, cependant, le Seigneur
voulait que tous reçussent le témoignage de
la vérité proclamé par les apôtres. Pour que
cela puisse être accompli, les disciples
furent miraculeusement rendus capables de
parler différentes langues. Cependant, au fur
et à mesure que l’église croissait en nombre
et que des Juifs de différents groupes de
langues s’étaient convertis, la nécessité de
parler en langues disparut car il existait,
désormais, des disciples issus de tous les
groupes de langues capables de proclamer
l’Evangile dans leur langue natale.
REMPLIS DE L’ESPRIT
Les
Ecritures déclarent : « soyez remplis de
l’Esprit » (Ep. 5 : 18). Combien cette
expression serait vide de sens si le
Saint-Esprit était une personne! Mais
lorsque nous saisissons qu’il ne s’agit que
d’une puissance ou in uence de Dieu exercée
sur la vie du chrétien, due en grande partie
à la Parole écrite, alors, nous comprenons
comment il est possible, d’être plus ou
moins « remplis de l’esprit », d’avoir plus
ou moins l’influence du Saint-Esprit dans
nos vies. Etre remplis du Saint-Esprit
implique que nous nous vidions de
nous-mêmes, n’ayant plus de volonté
personnelle, pour nous appliquer diligemment
à l’étude de la Parole de Dieu et à la mise
en pratique de tous ses justes préceptes.
Dans
les Ecritures, il est aussi dit que les
chrétiens sont « scellés de l’Esprit saint
qui avait été promis » (Ep. 1 : 13).
L’Esprit de Dieu dirigea l’esprit
des prophètes pour écrire l’Ancien
Testament dans lequel sont inscrites de
nombreuses promesses accordées par Dieu à
son peuple. Le Nouveau Testament fut aussi
rédigé sous la direction et l’inspiration de
l’Esprit, la puissance de Dieu, et il
contient des promesses supplémentaires par
lesquelles Dieu garantit la victoire par
Christ à chaque
dèle disciple du Maître. Ainsi,
nous sommes « scellés » par les promesses et
Dieu nous assure que, si nous sommes
dèles, il nous aidera de sa grâce,
dès que nous en aurons besoin, et nous
donnera, à la résurrection, la couronne de
vie.
Le
terme «témoignage » est aussi utilisé en
relation avec l’œuvre du Saint-Esprit dans
la vie des chrétiens. En effet, nous lisons
en Romains 8 : 16 que : « L’Esprit lui-même
rend témoignage à notre esprit que nous
sommes enfants de Dieu. » Ceci peut aussi
être facilement compris. Dans tous les
Saints-Ecrits inspirés nous trouvons les
différentes étapes et expériences des
chrétiens dèles dans l’accomplissement de la
volonté de Dieu. Ceux qui se rendent compte
que Dieu les bénit en ce qui concerne les
œuvres du Saint-Esprit, ont le témoignage de
l’Esprit qu’ils ont été acceptés dans la
famille de Dieu grâce à l’engendrement du
Saint-Esprit et sont, donc, ls de Dieu.
TOUTE CHAIR SERA BÉNIE
L’esprit
de Dieu sera répandu de nom-breuses façons
pour la bénédiction de l’humanité durant le
Millénium. Ainsi, « la connaissance de
l’Éternel remplira la terre, comme les eaux
recouvrent (le fond de) la mer » (Es. 11 :
9). La puissance de Dieu sera aussi à
l’œuvre pour ramener les morts à la vie car
Dieu a promis : « qu’il y aura une
résurrection des justes et des injustes »
(Ac. 24 : 15).
Dans
la promesse de la Nouvelle Alliance que le
Seigneur conclura, d’abord, avec la maison
d’Israël puis avec le monde entier, Dieu dit
: « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je
l’écrirai sur leur cœur » (Jé. 31 : 31 à
34). Ceci, aussi, sera le fait de
l’opération du Saint-Esprit dans la vie de
ceux qui obéiront aux lois du Royaume de
Christ.
Durant
les mille ans du Royaume de Christ, Satan
sera lié et, ainsi, son esprit ne pourra
plus in uencer les gens pour faire le mal.
Toutes les conditions seront donc favorables
pour accomplir la juste volonté de Dieu.
Pour toutes les activités humaines, l’amour
prendra la place de l’égoïsme comme moteur
d’action. Les humains apprendront que la
plus grande joie, et la seule qui
permanente, vient du bien que l’on fait aux
autres plutôt que de l’incessante recherche
égoïste à satisfaire, en premier, ses
propres intérêts.
Ainsi,
la façon humaine de voir les choses changera
progressivement et sera le résultat du
déversement de l’Esprit de Dieu sur toute
chair.
Nous
devrions être fort heureux que la puissance
de Dieu se manifestera de la sorte pour
résoudre les problèmes d’une race mourante,
en proie à la détresse. Quand les
bénédictions, qui s’accumuleront de ce
déversement du Saint-Esprit, seront
reconnues comme provenant du grand et vrai
Dieu de l’univers, le Créateur des cieux et
de la terre, les humains rendront
joyeusement gloire à l’Eternel car ils
sauront, alors, qu’il est réellement un Dieu
d’amour.
Fermez les yeux, juste un moment, sur
les scènes de souffrance, de chagrin, de
dégradation et de peine qui dominent de nos
jours à cause du péché. Imaginez la gloire
d’une terre parfaite ; sans péché qui
corrompe l’harmonie et la paix d’une société
parfaite. Là, il n’y a pas de pensée amère,
de regards durs, de paroles désagréables car
c’est l’amour qui domine ; un amour qui
vient du cœur et qui trouve un écho dans le
cœur de chacun imprégnant chaque acte de
bienveillance. La maladie n’existe plus ;
les hommes ne sont plus en proie à la
douleur ou à la dégénérescence car cela a
disparu aussi. Les pleurs de ceux qui ont
perdu un être cher sont séchés car ils se
rendent compte que les morts reviennent à la
vie.
Pensez
aux modèles de santé et de beauté humaines
que vous connaissez maintenant ; l’être
parfait les surpassera. La pureté intérieure
et la perfection mentale et physique
marqueront et glori eront chaque expression
radieuse du visage. Ce sera la société du
Royaume de Dieu.
CE QUE LES ECRITURES ENSEIGNENT CLAIREMENT
Que
l’Eglise est le « temple du Dieu vivant »,
son ouvrage spécial, dont la construction a
progressé durant tout l’âge de l’Evangile,
depuis que Christ devint Rédempteur du monde
et la principale pierre d’angle de ce
temple. C’est par ce temple, lorsqu’il sera
achevé, que les bénédictions de Dieu seront
répandues sur toutes les familles de la
terre qui auront alors accès auprès de lui.
(1 Cor. 3 : 16,17 ; Eph. 2 : 20-22 ; Gen. 28
: 14 ; Gal. 3 : 29)
En
attendant, le perfectionnement des consacrés
croyant au sacri ce expiatoire de Christ se
poursuit. Quand la dernière de ces pierres
vivantes, « élue et précieuse », aura été
taillée, façonnée et
nie, le grand architecte les
réunira toutes dans la première
résurrection, le temple resplendira alors de
sa gloire et sera, pendant le millénium, le
moyen de communion entre Dieu et les hommes.
(Apoc. 15 : 5-8)
Que
la base de l’espérance de l’Eglise et du
monde repose sur le fait : « que
Jésus-Christ, par la grâce de Dieu, souffrit
la mort pour tous » et « qu’au propre temps
» il sera « la vraie lumière qui éclaire
tout homme venant dans le monde. » (Héb. 2 :
9 ; Jean 1 : 9 ; 1 Tim. 2 : 5,6)
Que
l’espérance de l’Eglise est de devenir
semblable à son Seigneur, « le voir tel
qu’il est », de « participer à sa nature
divine » et d’avoir part à sa gloire, comme
cohéritière. (1 Jean 3 : 2 ; Jean 17 : 24 ;
Rom. 8 : 17 ; 2 Pierre 1 : 4)
Que
la présente mission de l’Eglise est le
perfectionnement des saints en vue de leur
oeuvre future, d’être le témoin de Dieu
auprès du monde, préparer les membres pour
être rois et prêtres dans l’âge futur. (Eph.
4 : 12 ; Matth.
24 : 14 ; Apoc. 1 : 6 ; 20 : 6)
Que
l’espérance du monde réside dans les
bénédictions de la connaissance et des
occasions favorables fournies à chacun
pendant le règne de mille ans de Christ. A
tous ceux qui se montrent obéissants et de
bonne volonté, tout ce qui fut perdu en Adam
sera restitué par le Rédempteur et son
Eglise glori ée. Tous les méchants obstinés,
par contre, seront exterminés. (Actes 3 :
19-23 ; Esaïe 35)
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