Aujourd’hui,
le
monde semble aller
à
la derive sur la mer houleuse des
passions humaines
déchaînées.
Jésus
avait annoncé la venue d’un temps
comme celui-ci ;
un
temps où «
il
y
aura
(...)
de l’angoisse
chez les
nations qui
ne
sauront que
faire, au
bruit
de la mer et
des
flots,
les
hommes
rendant l’âme de terreur
dans
l’attente de ce qui
survien-dra pour
la terre.
»
(Luc
21
:
25,26) Existe-t-il une
issue ?
Tout homme
réfléchi
se
pose
cette
question : « Peut-on espérer en des
jours
meilleurs
?
»
Par
ces
temps
de
détresse
mondiale,
bon nombre d’hommes d’Eglise recommandent la
religion
comme
le
seul
remède
susceptible
de
soulager
les
souffrances
des
hommes.
S’il est exact que la
religion peut montrer la
route
qui
conduit
hors
des
chemins
de
l’incertitude vers
un port de repos
et de
sécurité,
vers
quelle
religion doit-on
se
tourner ?
Nous
sommes
persuadés
que
ce n’est
que
dans la
Bible
que
l’homme
peut trouver le véritable remède aux
conditions
angoissantes de détresse qui submergent
le monde. C’est, donc, en
suivant ce
point
de vue,
que
nous
allons aborder
le sujet
de notre étude. Nous
devons, cependant,
faire la
différence
entre les
enseignements
de la Bible
et les théories confuses
de la théologie traditionnelle
qui, trop souvent, prétendent
relever
de la religion chrétienne.
Nous
ne
pouvons espérer réaliser
des
progrès dans la recherche
de principes solides pour
la foi
et
l’espérance
aussi longtemps
que
nous
n’écartons pas la superstition
pour
l’éliminer et
apprendre, par
contre,
à
appliquer les
principes de la pure vérité
biblique
aux
problèmes de notre temps.
Si nous reconnaissons que
la Bible
est l’unique base
de vérité et
de logique,
alors efforçons-nous
de
découvrir
ce qu’elle
enseigne.
Si,
dans
cette
recherche
de la vérité, nous
paraissons
égratigner certaines croyances
longtemps entretenues
par le lecteur
ou sembler le dissuader d’y croire, le lecteur
ne
doit
pas
craindre,
cepen-dant, que
sa foi dans
les
vérités
éternelles enseignées
dans
la Bible
soit
menacée.
Elle
ne
le sera pas.
VÉRITÉ
ET
RAISON
Quand
la vaine superstition
est remplacée
par
des
vérités
certaines et
raisonnables, la foi s’en
trouve fortifiée.
Les
Saintes
Ecritures apparaissent alors
plus sensées
et
plus significatives.
Au temps
actuel
où l’on est confronté
à
tant
de paradoxes déroutants, il
est nécessaire
d’établir
sa foi sur un fondement solide
de raison et
de vérité.
Les
Evolutionnistes
affirment que
de
grands
pro-grès
ont été
réalisés
depuis
le
début de
la
civilisation.
Avec fierté, ils
évoquent
les
grandes
inventions de
l’actuel âge
du cerveau.
Pourtant,
notre
monde
hautement civilisé
fait face,
de
nos jours,
à
sa lente destruction.
Malgré
son grand
savoir,
le
monde n’est pas
capable
de
se
maintenir au
niveau
d’une
prétendue
culture
qu’il pense
avoir atteint.
Il
n’est plus
possible
de
cacher au
public
la
vérité
de ces
faits.
Des
hommes
d’Etat préconisent la
nécessité de
prendre des
mesures draconiennes pour
sauver
la civilisation. Des personnalités représentatives des
diverses
tendances
religieuses
annoncent que
le monde
entier connaîtra
le
bouleversement le
plus meurtrier de
toute
l’histoire humaine
si
les
hommes continuent de
refuser de
se
tourner vers
Dieu.
TROUVER
LA
VÉRITABLE
SOLUTION
Il
semble
peu
probable
qu’une
diplomatie,
même
très
sage
mais
humaine,
puisse
empêcher
un bouleversement.
Il
apparaît donc
nécessaire de trouver
une autre solution, si nous ne voulons pas
abandonner toute
espérance
en un avenir
meilleur proche
ou
lointain.
La
diversité
des
opinions
de
ceux
qui
confessent
Jésus-Christ,
signifie-t-elle
qu’il est inutile
de chercher dans
la
Bible
une
réponse
à
toutes
les questions
troublantes
qui
s’imposent à
notre esprit ?
Nous
ne
le
pensons
pas.
Devrions-nous
conclure
que
la
grande
Intelligence
qui
a
créé des
milliards
de corps célestes
tournant sans cesse avec précision
sur leur
orbite, a
échoué
dans
son dessein
de créer,
sur notre petite
planète, des êtres
sensibles qui
vivraient éternellement dans une paix et
un
bonheur
continus
?
La raison
répond
:
«
Non. »
Quand
il
était sur terre,
Jésus
indiqua
à
ses disciples un
moyen radical pour
que
le monde
s’améliore.
Il dit
:
« Priez
donc
ainsi :
Que ton règne vienne, que
ta
volonté
soit
faite sur la terre
comme au ciel. » (Matthieu
6
:
9,10) Au cours des siècles,
des
chrétiens sincères ont
répété maintes fois cette
prière et
ont
attendu patiemment qu’elle
s’accomplisse. Sera-t-elle
jamais exaucée
?
Quand
cette
prière :
«
Que ton
règne
vienne
» se
réalisera,
à
quelles lois les
humains devront-ils obéir
?
Voilà
seulement
quelques questions, parmi
les
plus importantes, que
la raison pousse
à
poser
et
qui
doivent
être considérées si nous
voulons parvenir
à
une conclusion satisfaisante dans
l’étude de
notre
sujet si
vitale
pour la
recherche
d’une
solution à
la détresse
mondiale
actuelle. Nous trouverons
ainsi quelle
est la solution divine.
CHAPITRE II
LE
CRÉATEUR
ET
SES
CRÉATURES HUMAINES
Nous
supposons
que
la
plupart
de
nos lecteurs croient à l’existence d’un créateur intelli-gent ou qu’ils aimeraient y croire si une telle foi apparaissait comme raisonnable.
Sur ce point, il est intéressant de
noter que d’éminents hommes de science contemporains sont de
plus en plus convaincus
de
l’existence d’une intelligence Divine. Quelques-uns, même, ont ouvertement affirmé
leur croyance devant leurs confrères.
Nous rappellerons, par exemple, ce que disait le Dr M.I. Pupin qui fut, en son temps, président de l’Union
Américaine pour l’avancement
de la science. Il disait : « Là où la science a pu faire des recherches dans l’univers, on a dû reconnaître la manifestation d’une loi régulière et immuable. Cette loi, je l’appelle “ l’intelligence
divine.”
Nous ne pouvons nous soustraire à cette conclusion qu’il
existe, à propos de toute chose, une certaine loi dominante qui met, à la place du chaos et de
la confusion, de l’ordre
et de la lumière. »
«
On se trouve placé devant
l’alternative suivante: ou bien l’on
croit que l’univers observable, avec toutes ses lois et son ordre de marche merveilleux, serait simplement le résultat du hasard, ou l’on
admet que tout ce que l’on
voit est le résultat d’une volonté créatrice consciente et intelligente. Personnellement, je préfère croire à cette force énergétique qui agit de
concert
et provient de l’intelligence divine. Pourquoi ? Parce qu’elle est plus simple, plus compréhensible et correspond tout à fait à toute mon expérience. »
«
L’affirmation
que
des
créatures intelligentes comme nous-mêmes, ou la régularité éternelle des événements cosmiques, comme par exemple le mouvement des étoiles, serait le produit du hasard n’a pas de sens et ne peut paraître admissible. Et pourquoi devrais-je adhérer à une théorie comme celle-là si, tous les jours, l’évidence de la présence d’un conducteur intelligent s’impose à
moi ? »
«
Si
l’on
observe les étoiles, comment chacune suit exactement sa route ; une graine dont le développement bien déterminé, pousse jusqu’à devenir un arbre ; un enfant qui se forme et se développe jusqu’à devenir une individualité ayant sa propre autonomie ; peut-on encore croire que tout cela soit le produit du hasard ? Personnellement, je ne le puis. »
«
Pourquoi devrais-je nier qu’une intelligence préside et conduit les miracles du monde ? Pour moi, comme savant, je n’ai nul besoin de confirmation supplémentaire. Il y a déjà plus de trois mille ans que ces choses ont été révélées clairement aux prophètes. Les barbares les plus brutaux tout comme les prophètes les plus intelligents, ont toujours admis l’existence d’un Etre intelligent, qu’on ne
peut nier et qui se place au-dessus de tout. Rien de ce que la science a trouvé n’est en contradiction avec ceci... En effet, plus la science pénètre les lois de l’univers, plus on se trouve conduit à croire à une intelligente Divinité ! »
La
question principale qui nous concerne maintenant, c’est de
savoir comment et jusqu’à quel point
le
Créateur intelligent a révélé ses desseins auxhommes et, surtout,
ses plans en ce
qui concernel’hommeluimême. La Bible affirme être cette révélation. Quel est donc notre point de vue sur le sujet ?
Aujourd’hui,
le
monde
est de plus en plus porté à douter du fait que la Bible est inspirée de Dieu. Or, la religion chrétienne est tellement
et inséparablement liée à la Bible - à l’Ancien et au Nouveau Testament - que si nous la
rejetons ou pensons qu’elle
n’est pas digne de confiance, cela revient à rejeter le christianisme. Nous savons, cependant, qu’il y
a dans la Bible et indépendam-ment de la Bible, des preuves qu’elle est la parole de Dieu.
Même
les
sceptiques ont admis que là où l’in-fluence de la Bible s’est fait sentir, sa force morale a amélioré le monde. On a même appelé la Bible « le flambeau de la civilisation .» Si d’une part, les masses dirigeantes, et d’autre part, les masses des différentes nations avaient fidèlement observé les commandements de la Bible, il n’y aurait, actuellement, pas de crise mondiale.
Un livre qui, pendant des siècles, a exercé une si heureuse influence sur une grande partie du monde mérite plus que d’être lu à la légère puis d’être mis de côté. D’ailleurs, il n’a jamais été donné de réponse aussi satisfaisante sur l’origine et le destin de la race humaine, que celle que nous donne précisément la Bible, et ce, malgré les affirmations des partisans de la théorie de l’évolution.
LE
RÉCIT
DE
LA
CRÉATION
Le
récit de la création de
l’homme dans le
jardin d’Eden et celui de la chute ont été les plus
contestés
par les partisans de
la
théorie
de
l’évolution. Cependant, on a remarqué
ces derniers temps que des hommes de
science avaient tendance
à
changer leur
façon
de penser sur ce sujet.
Dans une série d’articles publiés aux Etats-Unis, le professeur français René Thévenin dit à propos de
l’existence de l’humanité : « Avant
que les savants n’aient terminé leurs recherches dans les cavernes et au fond des mers, il se
confirmera
qu’il
y a une grande part
de
vérité dans la légende de
la chute de l’homme. »
Ce
que
la
Bible
nous apprend sur la chute de l’homme est, croyons-nous, plus qu’une légende. A l’origine, l’homme avait été créé parfait. Il demeurait dans un jardin parfait « du côté de l’orient. » (Genèse 2 : 8) C’est à partir de ces données que nous allons poursuivre notre étude.
Selon la Bible, deux personnes
spécialement créées, Adam et Eve, furent les premiers êtres humains. Est-il
raisonnable de penser que cela soit vrai ? La réponse est affirmative. L’actuelle
population de la terre en fournit la
preuve. Chacun sait que pendant toute la période de leur Histoire, les humains ont continuellement aug-menté en nombre.
Il
n’est
pas
nécessaire d’être supérieurement intelligent pour constater qu’en calculant le pourcentage de reproduction humaine, nous arrivons à un seul couple au moment de la création de l’homme. Les découvertes archéologiques révèlent qu’au début de son Histoire, l’homme connaissait une civilisation plus avancée que dans la suite, ce qui est une preuve corroborant l’histoire du Jardin d’Eden rapportée dans le livre de la Genèse.
Le
manque de place ne nous permet pas de produire ici une analyse scientifique détaillée. Mais nous sommes persuadés que ceux que le sujet intéresse, surtout ceux qui auraient un doute, prendront la peine de l’examiner du point de vue scientifique plutôt que de croire aux suppositions, non confirmées, de la théorie de l’évolution.
Serait-il
si
difficile
d’admettre
que
la
même
grande puissance intelligente qui forma l’univers, au sujet duquel les hommes de science ont tant à dire, ait pu créer le
premier couple humain par un acte créateur tout particulier ? Si
l’homme et tout ce
qui a vie ne sont pas la manifestation de la puissance créatrice d’un être suprême et
intelligent, alors, que les hommes
de
science expliquent le
phénomène
de
la vie sous ses multiples aspects.
La
raison suggère qu’il vaut
beaucoup mieux accepter
le récit
de la création apporté par la Bible et à partir de là, découvrir
le dessein du Créateur en faveur de la race humaine.
UNE
PROCÉDURE
ROMANTIQUE
L’histoire
de
la
création de la Genèse rapporte que l’homme fut créé le premier mais qu’il n’avait
point de compagne. Ensuite, Eve fut créée. Cela est-il incroyable ? Le plus grand écrivain du monde a-t-il jamais trouvé moyen plus romantique de faire naître un personnage pour son héros que celui de la création d’Eve
? Si Dieu a eu le pouvoir de créer Adam (et d’où l’homme serait-il venu autrement ?) il lui
a certainement été facile de prendre une partie d’Adam pour en tirer une femme, si telle a été sa décision.
Il
y
avait aussi ce merveilleux jardin que Dieu avait préparé pour ses êtres humains parfaits. Pourquoi ferait-on peu de cas d’une histoire qui, comme chacun doit en convenir, rapporte ce qu’il
est logique de faire dans de telles circonstances ? Le livre de la Genèse montre que Dieu a créé des êtres humains pour vivre sur cette terre, non pas au ciel, ni en enfer, ni au purgatoire. Ces humains devaient se soumettre aux lois du Créateur, et, en se multipliant, remplir la terre. Rien ne leur avait été dit sur un éventuel transfert au ciel.
Retournons
au
début
de
l’histoire de
l’humanité et supposons que le dessein divin de remplir la terre, de l’assujettir, ait été accompli
selon le
commandement
de Dieu.
Quel en aurait été le résultat ? La famille humaine
se
multipliant, se serait bientôt vue dans l’obligation
d’étendre les limites du jardin qui n’aurait
pas été assez vaste pour loger le monde.
Ce
que
Dieu
voulait, c’était peupler la terre de la descendance d’Adam et d’Eve,
et Il ne souhaitait pas qu’elle
soit surpeuplée. Lorsque le nombre utile d’êtres humains aura vu le jour, la sagesse et la puissance divines, feront cesser la propagation de la race humaine. Une telle manière d’agir n’est-elle pas logique ? N’est-ce pas raisonnable et exactement ce qu’on est en droit d’attendre d’un
Créateur sage et bienveillant ? Pour
saisir la gran-deur de ce plan d’action,
il faut libérer son esprit des terribles images de souffrances et de besoins qui s’y présentent. L’égoïsme
de l’homme déchu a provoqué toutes les souffrances qui existent dans le monde aujourd’hui. Ces souffrances auraient été inconnues si l’homme était resté en harmonie avec son Créateur.
De
même,
les
humains n’auraient pas connu
la mort. La science moderne admet que les cellules vivantes peuvent se reproduire indéfiniment dans un environnement parfait. La mort est venue dans le monde à cause du péché et avec la mort sont apparus les souffrances, la maladie et le chagrin. Imaginons un instant une race humaine affranchie de l’égoïsme,
de la maladie et de la mort. N’est-ce
pas ce que tout le monde souhaite ? Mais, direzvous, à quoi bon perdre son temps à réfléchir à ce qui, autrefois, aurait été possible, et qui ne l’est
plus ? Cette occasion possible ne se reproduira-t-elle jamais plus ? Dans les Saintes Ecritures, nous trouvons l’affirmation que ce qui aurait pu être, le sera effectivement lorsque, par Christ, le programme de délivrance et de rétablissement se réalisera.
CHAPITRE III
L’ARC
DE
LA
PROMESSE
«
Toutes
les
nations de la terre seront bénies en
ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
»
(Genèse 22 : 18)
Il
est
évident que, si l’on
veut connaître Dieu, il est d’abord nécessaire de dissiper le brouillard de toutes les superstitions qui ont fait perdre la foi en Dieu et en sa Parole à beaucoup de personnes. Ce n’est pas chose facile mais nous avons espoir que cette étude aidera le lecteur dans ce sens.
Il
n’est
pas
admis
par tout le monde que l’on
doive reconnaître la Bible comme un témoignage authentique sur l’origine
et l’avenir de l’homme. Cependant, tout le monde devrait s’intéresser
au caractère raisonnable de la présentation concise, particulièrement lorsque cette histoire simple et juste est débarrassée des brouillards de la tradition. Quelle est alors, selon la Bible, l’histoire de l’homme une fois dépouillée des superstitions et suppositions humaines ?
Nous
voyons
que
lorsque
Dieu
eut créé nos premiers parents, Il les prévint qu’ils
mourraient certainement s’ils contrevenaient à sa loi : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2 : 17) C’est simple et clair. Cet avertissement s’est-il
révélé exact ? Oui ! Donné à nos premiers parents, il se vérifie aujourd’hui par un nombre incalculable de tombes et par un monde qui continue à mourir, ce qui confirme la triste réalité de ce châtiment si clairement exprimé.
Il
est évident que le livre de la Genèse est conforme à une réalité incontestable. Le fait qu’Adam ne
mourut pas, le jour même où il transgressa la loi divine, n’est pas une preuve que la menace de mort ne devait pas être prise à la lettre. La traduction exacte du texte hébreu qui parle de ce châtiment est : « mourant tu mourras. » Ceci signifie que le processus de la mort commença au moment de la condamnation et continua jusqu’au complet épuisement de la vie. Et c’est exactement ce qui s’est
passé et qui se passe encore.
Autre chose se produisit encore au Jardin d’Eden,
venant, cette fois, d’une autre source que celle du Créateur. L’affirmation
: «Vous ne
mourrez point » était séduisante. L’idée
que Dieu avait menti à ses créatures venait du serpent.
Quatre
mille
ans
plus
tard,
l’apôtre
Jean
désigne « l’ancien serpent » comme étant le « diable et Satan », et indique que celui-ci a été le séducteur de toutes les nations. (Apocalypse 20 : 1 - 3) Il y a là deux passages qui se contredisent. L’un
exprimé par Dieu, où Il déclare que « l’homme mourra certainement » ; l’autre
venant de Satan, dont les Ecritures disent qu’il est un séducteur lorsqu’il prétend que l’homme ne mourra point. La première affirmation, venant de Dieu, est confirmée par les faits. La mort est une réalité. L’Ecclésiaste
dit de la mort : « Car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas. » (Ecclésiaste 9 : 5 - 10)
LA
GRANDE
TROMPERIE
Qu’en
est-il de l’assertion du serpent : « Vous ne mourrez point » ? Jésus dit de ce serpent qu’il est « le père du mensonge. » (Jean 8 : 44) Si les paroles de la Genèse sont vraies, on devrait trouver quelques preuves de tromperies évidentes faites au cours des âges par Satan au sujet de la mort. Dans le livre de l’Apocalypse, nous pouvons lire que le serpent ancien séduisait toutes les nations. L’effet
de son mensonge a donc dû se répandre sur toute la terre. La réalité ne le vérifie-t-elle pas ?
Satan avait affirmé que prendre du fruit défendu ne ferait pas mourir Adam et Eve. Or, Adam et Eve sont morts et la mort a frappé et frappe encore tous leurs descendants. Satan se vit donc dans l’obligation d’expliquer quelque chose à ce sujet. Bien entendu, il ne demanda pas pardon à Dieu de l’avoir accusé de mensonge. Il fit un pas de plus dans la voie du mensonge en faisant croire que ce qui ressemblait à la mort n’était en réalité pas la mort mais un passage dans une autre vie, au-dessus ou en dessous. Les hommes craignant la mort par-dessus tout, préfèrent croire au mensonge : « La mort n’existe pas. » On en est même venu à voir dans la mort une amie plutôt qu’une
ennemie ainsi que la Bible la présente. (I Corinthiens 15 : 26) La Bible apporte l’espérance merveilleuse d’une vie future, non point parce que l’homme ne
peut mourir, mais parce que bien que mourant, il sera réveillé de son sommeil de mort.
Comment est-il possible d’exister devant le Créa-teur lorsque ses
lois sont ignorées ? Quelle est la base de l’espérance d’après laquelle chacun aura l’occasion de rentrer dans la faveur de Dieu et de pouvoir jouir à nouveau du privilège de vivre éternellement dans un bonheur parfait ? Dieu annulera-t-Il la sentence prononcée contre nous simplement sur notre promesse du mieux faire à l’avenir
?
La
Bible
attire l’attention sur le fait que le plan de Dieu contient, pour l’humanité déchue, une occasion d’être réconciliée avec Dieu. Cependant, pour connaître la vérité sur ce point, il convient d’être circonspect. Il est évident que nous n’aurons
jamais de réponses satisfaisantes à nos questions en consultant les vieilles théologies, dans l’espoir
d’y trouver des raisons susceptibles de justifier notre foi et notre espérance. Limitons donc notre recherche aux textes bibliques. Jusqu’à présent, nous les avons trouvés en accord avec les réalités bien connues, bien établies. Dès lors, n’est-il pas raisonnable de s’attendre à trouver également, dans la Bible, une réponse satisfaisante au
problème de la destinée de l’homme ?
Le
livre de la Genèse (3 : 15) suggère que, dès le commencement, le Créateur avait décidé de faire, pour l’humanité, quelque chose d’autre qu’une condamnation à mort. En effet, Dieu promit que la « postérité de la femme » écraserait la tête du serpent. C’était une déclaration assez vague mais à la lumière des révélations divines qui ont suivi, elle a pris une ampleur plus significative.
Voyons l’un
des derniers chapitres de la Bible (Apocalypse 20 : 1 - 3) où l’apôtre Jean affirme
avoir
vu en vision, un ange puissant descendre du ciel, saisir le dragon « le serpent ancien », et le lier pour mille ans « afin qu’il ne séduisît plus les nations. » Cette image prophétique est une description de l’accomplissement de la promesse du livre de la Genèse (3 : 15) que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Autrement dit, dans ce langage symbolique, le Créateur assure que le péché de nos premiers parents n’hypothèquera pas toujoursle bonheur de la race humaine mais qu’en son propre temps et de sa propre manière, Dieu guérira l’humanité
et détruira le serpent ancien.
Nous avons relevé les deux extrémités, si l’on peut dire, de l’arc de la promesse divine : d’un côté la promesse donnée dans le livre de la Genèse que la tête du serpent serait écrasée, et de l’autre la vision du livre de l’Apocalypse
sur la destruction de ce même serpent après avoir été lié pendant mille ans. Ne nous arrêtons pas en si bon chemin mais continuons à chercher, dans le récit sacré, les détails indiquant de quelle manière l’œuvre néfaste de Satan en Eden sera effacée et la race humaine et le paradis perdu rétablis.
LA
PROMESSE
DE
DIEU
À
ABRAHAM
Quittons les scènes décevantes du jardin d’Eden
et venons-en au temps d’Abraham,
plus de deux mille ans plus tard. A partir de ce moment-là, il n’est plus nécessaire d’accepter tant de choses par la foi. En effet, des archéologues ont excavé Ur, le lieu de naissance d’Abraham,
ainsi que différentes ruines de l’ancienne Canaan qui confirment pratiquement chaque détail de l’histoire de la Bible concernant toute cette période. Grâce à ces décou-vertes, même les sceptiques admettent que la Bible n’est pas le moins du monde un recueil d’anciennes
fables, comme bien des gens le croyaient.
Dieu
fit à Abraham une promesse formelle qui ne s’est pas encore réalisée. Il dit : « Toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12 : 1 à 3) Plus tard, lorsque le fils d’Abraham, Isaac, fut devenu un homme, Dieu répéta cette promesse et la confirma par un serment. Or, Abraham mourut sans qu’elle
fût accomplie. La promesse fut transmise à Isaac, puis à son fils Jacob à qui Esaü, son frère aîné, vendit son droit d’aînesse pour un mets de lentilles.
Jacob
arriva,
lui
aussi
à
la
limite
de
sa
vie,
sans
que la promesse de bénir toutes les nations se soit réalisée. Sur son lit de
mort
il
passa son droit de suc-cession à son fils Juda. La place manque, ici, pour
rappeler toutes les promesses de l’Ancien Testament ayant
leur origine dans l’alliance originelle
conclue avec Abraham. Qu’il suffise de
dire que
dans toutes ces promesses, les Juifs voyaient
poindre une
grande personnalité : le
« lion de
la
tribu de Juda
»,
leur Messie à venir. (Genèse
49
: 8 à 10
; Apocalypse 5 :
5) L’influence dominante de
ces anciennes promesses a contribué à séparer du reste
du
monde le peuple d’Israël affligé et persécuté
pendant
plus de quatre mille ans jusqu’à maintenant. Les Juifs restent un
témoignage vivant de l’attention que Dieu leur a porté dans le passé
et de l’existence des
promesses qui
ont
contribué
à donner de
l’espérance à ce peuple choisi. Cependant, bon nombre de
ces promesses attendent encore d’être réalisées.
LE
MESSIE
PROMIS
Lors
du
premier avènement
de
Jésus, bon nombre de Juifs étaient dans l’attente du Messie promis. La Bible rapporte qu’une nuit,
alors que les bergerspaissaient leurs troupeaux sur les collines de Judée, une lumière surnaturelle apparut soudainement et que les bergers entendirent des voix étranges. Incroyable, fantastique ?
Rappelons-nous
que
la
Bible
est la révélation des desseins du Créateur à l’égard de l’homme ; que le même Créateur,
qui a
créé d’autres œuvres puissantes, l’Etre suprême, intelligent, a également créé différents ordres d’êtres spirituels
plus élevés
que l’homme. S’il avait voulu que ses créatures angéliques entrent en communication avec l’homme, en
une occasion comme celle de
la
naissance du Sauveur, cela lui aurait été très facile. C’est d’ailleurs ce qu’il fit ! Par un des anges puissants, Dieu annonça aux bergers : « Ne craignez point ; car je
vous annonce une bonne nouvelle, qui
sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie :
c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2 :
10, 11)
Le
mot Christ est, en grec, l’équivalent du mot hébreu Messie. Les anges ont annoncé que le Messie était effectivement né et qu’il était le Sauveur du monde. C’était donc une bonne nouvelle pour tous les peuples, pour toutes les familles de la terre, les-quelles, grâce à la naissance du Sauveur, seraient bénies quand le temps serait venu. Jésus, le Messie, serait le Sauveur du monde et accorderait des bienfaits à toutes les familles de la terre.
Les
Ecritures nous ont appris que, en raison de la transgression d’Adam, la race humaine avait perdu le privilège de vivre éternellement sur la terre. Si la mort est l’extinction de la vie, on ne peut être sauvé que si l’on
est affranchi de la mort et qu’on
retrouve la vie.
«
PAIX
SUR
LA
TERRE.
»
QUAND
?
Comment donc se fait-il que les humains conti-nuent de mourir, alors que le Sauveur, le Messie est venu dans le monde
il
y a près de deux mille ans ? Qu’est-il venu sauver ? S’il n’existe pas d’enfer ni de tourments éternels, en quoi et de quelle manière le Messie a-t-il sauvé l’humanité ? Et si elle est sau-ée, pourquoi n’est-elle pas différente aujourd’hui ?
Tout
le
monde se souvient de
la
grande musique et des sermons entendus dans les églises chrétiennes à l’occasion de Noël. Chaque année, nous entendons la citation bien connue
: « Paix sur terre et bonne volonté parmi les hommes. » N’est-il pas exact que, jusqu’à présent ces paroles sont
restées vides de sens ? Quelle signification
ont-elles, par exemple, pour le
soldat qui meurt sur le champ de bataille ? En temps de guerre, des prétendus chrétiens de différentes nations se
font
face et s’entre-tuent, tout en prétendant «
faire leur devoir chrétien. » Si c’est
empli de foi qu’ils accomplissent
leur devoir, pourront-ils retrouver leurs frères étrangers massacrés dans la félicité céleste ? Est-ce de cette manière que la prophétie annonçant la
paix sur la terre est susceptible de s’accomplir ? Continuons notre étude et nous verrons que la Bible apporte des réponses satisfaisantes
à ces troublantes
questions.
Nous avons rappelé les promesses messianiques depuis le Jardin d’Eden jusqu’à la venue de Jésus, promesses qui doivent trouver leur accomplissement
par le Maître. L’apôtre Paul en parle dans son épître aux Galates (3 : 8, 16) où il identifie Jésus à la postérité promise à Abraham. Jean-Baptiste avait annoncé Jésus, disant : « Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » A ce momentlà, l’évangéliste et apôtre Jean avait reconnu en Jésus le Messie promis. (Jean 1 : 29) Puis Jean-Baptiste fut jeté en prison, où il se demanda s’il ne s’était pas trompé. Il envoya des messagers à Jésus pour lui demander s’il
était bien le Messie. Jésus lui fit donner une réponse réconfortante. Il invita les messagers à rappeler à Jean que, par lui, lesmalades étaient guéris, que les boiteux marchaient, les aveugles voyaient, les sourds entendaient, et qu’à certaines occasions, les morts ressuscitaient.
LES
ŒUVRES
DE
JÉSUS
ACCOMPLISSENT
LA
PROPHÉTIE
Pourquoi
Jésus
répondit-il
de
cette
manière
si
particulière
à
Jean
? Sa
réponse venait justifier
les prédictions des prophètes qui avaient annoncé que le
Messie accomplirait de telles œuvres. Cette réponse rassura Jean. Jean-Baptiste ne
fut pas le seul à être impressionné par les œuvres puissantes qu’accomplissait Jésus. Beaucoup de gens étaient convaincus que Jésus était le Messie et que son royaume était sur le point de s’établir pour la bénédiction d’Israël et de toute l’humanité. Dans un accès d’enthousiasme, le peuple avait même voulu le faire roi et l’acclama comme tel lorsqu’il entra dans Jérusalem, assis sur un
ânon.
Cinq
jours
plus
tard,
se
produisit un évènement qui consterna les disciples et d’autres personnes qui considéraient Jésus
comme le Messie. Les conducteurs religieux du
temps jalousaient Jésus à cause de sa popularité. Ils complotèrent contre lui et le saisirent
; produisirent de faux témoins et le condamnèrent à mort. Finalement, ils le firent crucifier comme un malfaiteur.
Les disciples de
Jésus et d’autres personnes se demandèrent ce qu’il fallait penser de tout cela. Comment pouvait-il se faire que celui qui était venu pour être Roi
de
la
terre
fût arrêté
et crucifié ? Tout se
passait à l’inverse de ce que les
disciples avaient
imaginé qu’il devait faire et être
: établir un royaume, en être le
Roi et le Libérateur du
peuple. Tous devaient être terriblement
déçus de
voir leurs espérances et leurs attentes anéanties. Trois jours après la mort de Jésus, deux des disciples découragés, marchant sur le chemin d’Emmaüs, furent soudainement rejoints par un étranger. Remarquant leur tristesse, il s’enquit de la cause de leur désolation. Ils lui racontèrent ce qui s’était
passé et combien leur déception était grande pour ce qui était de leurs espérances quand ils
pensaient
aux miracles que l’homme de Nazareth avait accomplis et devait accomplir.
POURQUOI
JÉSUS
MOURUT-IL
?
L’étranger,
qui
n’était
autre
que
le
Christ ressus-cité, se mit à leur expliquer la raison de sa mort ; qu’elle
avait été prévue et annoncée par le Père Céleste ; et qu’elle
était le préliminaire nécessaire aux bienfaits dispensés lors du glorieux royaume messianique.
Plus
tard, en racontant ce qui leur était arrivé, ces disciples dirent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24 : 32) Certes, l’enthousiasme des premiers disciples était justifié. Ils savaient, dorénavant, que la mort du Maître n’était pas une erreur tragique comme ils l’avaient
d’abord cru, et qu’il était bien le Messie. Ils avaient compris que la mort de Jésus était une nécessité absolue pour que les bienfaits de la vie promis par Dieu puissent être accordés à tous les humains.
Plus
tard, l’un des disciples expliqua que, dans son existence pré-humaine,
Jésus avait été le
Logos ou la « Parole. » (Jean 1 : 1) Ce fut le Logos ou la Parole de Dieu qui devint chair afin de donner sa vie comme prix correspondant ou « rançon » pour Adam et pour la race
humaine condamnée. (I Timothée 2 : 3 à 6 ; Romains 5 : 10) Le sens exact du texte grec du premier chapitre de l’évan-gile de Jean n’a pas été rendu clairement. Il apparaît comme voulant dire que le Logos, ou parole, est le Créateur lui-même. Une traduction exacte de ce passage révèle que le Logos était « un » dieu, ou un être puissant, et que le Créateur est « le » Dieu, l’Etre
Suprême, le Tout-Puissant.
L’apôtre
nous dit que le Logos a été l’agent de Jéhovah dans toute l’œuvre de la création. « Sans lui rien n’a été fait. » C’est, sans aucun doute, la raison pour laquelle le pronom pluriel « nous » est utilisé dans
le
récit de
la
Création : « Faisons l’homme
à notre image, selon notre ressemblance. » (Genèse 1 : 26)
Les
Ecritures montrent l’unité
du Père et du Fils mais il s’agit, clairement, d’une unité de but et non de personne. Jésus pria pour que cette unité existât aussi entre lui et ses disciples. (Jean 17 : 21 à 23) Le fait que Jésus ne se considérait pas « un » en personne avec Dieu et égal au Créateur, ou qu’il
ait été son propre Père, ressort clairement de ses propres paroles lorsqu’il dit : « Mon Père est plus grand que moi. » (Jean 14 : 28)
Les
disciples
savaient que le salaire du péché était la mort, et non point un enfer ou des tourments éternels. Ils comprenaient qu’en donnant sa vie, Jésus qui dans ce but avait été fait chair, ouvrait ainsi une voie d’accès à la vie et à l’harmo-nie avec Dieu. Mais, avant la Pentecôte, il y avait encore, pour les disciples, quelque chose de tout à fait mystérieux dans ce sujet. Ils savaient que Jésus, leur Messie, avait été ressuscité des morts mais ils ne le virent que rarement, et finalement il les quitta complètement. Comme tout cela leur paraissait étrange ! La dernière fois qu’ils le virent, Jésus leur dit de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce
qu’ils
aient reçu d’autres instructions par le Saint-Esprit. Cette manière d’agir, de la part de celui qu’ils
considéraient comme leur Messie promis, leur parut aussi bien incompréhensible.
Non seulement les premiers disciples eurent de la peine à comprendre la tournure qu’avaient pris les évènements, mais bien d’autres personnes ont mal compris leur véritable sens et, de ce fait, ont échafaudé des théories erronées. Puisque Jésus n’était pas venu pour établir un royaume sur la terre, il fallut trouver une autre raison à sa venue. Il sembla alors logique à bon nombre de personnes de croire qu’il était venu, était mort et ressuscité dans le but de sauver les hommes des tourments de l’enfer
et de les envoyer au ciel après leur mort. Or, Jésus n’était venu que
pour préparer l’établissement de son royaume grâce auquel, au temps fixé par Dieu, toutes les familles de la terre seraient bénies, comme nous le verrons par la suite.
Bon nombre de
personnes réfléchies
se
détournent, de plus en plus, des théories des tourments éternels prêchées pendant les âges des ténèbres. Elles désirent aussi savoir pourquoi près de deux mille ans se sont écoulés depuis que Jésus a quitté les disciples, et pourquoi le monde d’aujourd’hui est plus que jamais en proie à l’égoïsme
et s’attend de moins en moins à la venue d’un Messie. Si Jésus a l’intention de convertir le
monde et de
le
sauver du feu de l’enfer, nous pouvons nous demander pourquoi si peu de progrès ont été
réalisés dans ce domaine. D’autre part, si c’est le but du Messie d’établir son royaume sur la terre, de bénir les humains en leur dispensant la vie et le bonheur, pour quelles raisons cela ne s’est-il pas encore fait ?
Si
la
Bible
est la Parole de Dieu, ce que nous croyons, nous devons y trouver les réponses à ces questions et à d’autres aussi raisonnables. Rappelons-nous, cependant, ce que dit la Bible ; que les voies de Dieu sont plus élevées que les nôtres, et ses pensées au-dessus des nôtres. (Esaïe 55 : 8 à 11) Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas chercher à comprendre les pensées de Dieu. Bien au contraire, Il nous invite à débattre avec lui. (Esaïe 1 : 18) Si nous acceptons cette invitation de raisonner avec le Créateur, nous trouverons, dans sa Parole, les réponses qui satisferont tant notre
esprit que notre cœur.
CHAPITRE IV
LE
CHRISTIANISME
A-T-IL ÉCHOUÉ
?
Pour
répondre correctement à la question de savoir si le christianisme a atteint son but ou s’il a été un échec, il
faut savoir ce qu’il est en
réalité et
ce que Dieu a voulu qu’il accomplisse sur la terre. La Bible présente le Christ comme le Sauveur du monde. Logiquement, on en déduit que Dieu a eu pour dessein de convertir le monde et de le sauver de la mort. Pourtant, presque deux mille ans se sont écoulés depuis que Jésus est venu sur la terre pour donner sa vie en faveur des humains et malgré cela le monde n’est pas converti. Plus encore, la chrétienté nominale perd du terrain, des nations entières se détournant de toute autorité religieuse. Ainsi, doit-on en conclure que le plan de Dieu a échoué ?
Du
temps
de
Jésus,
l’espérance
des
disciples,
à
propos de la venue du
royaume
messianique, était fondée sur les prophéties de
l’Ancien Testament et ils avaient
raison d’y croire. Ils ignoraient, cependant, que le temps pour l’établissement de ce royaume n’était pas venu. Depuis lors,
il
en a été de
même pour
la plupart de ceux qui ne portent que le nom
de
chrétiens. Ils ont
raison de croire que Dieu
a pour dessein de convertir
le monde par Christ
et son Eglise, mais ils n’ont pas compris que, selon les Ecritures, cette
œuvre ne s’accomplit
pas pendant
l’âge actuel.
Les
disciples
de
Jésus
n’avaient
pas
remarqué que, selon les prophéties, le Messie devait souffrir et mourir comme Rédempteur de l’homme, avant de pouvoir délivrer le monde et le bénir. De même, ceux qui ne portent que le nom de chrétien ont manqué de voir dans les Ecritures que la véritable Eglise de Christ devait souffrir et mourir avec lui avant d’avoir le privilège de participer avec lui, à l’œuvre future de
la
conversion et de
la
bénédiction du monde. L’Apôtre Paul dit clairement : « Or, si nous
sommes enfants,
nous sommes aussi héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime
que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. » (Romains 8 :
17, 18)
La
gloire dont il est question est celle de devenir cohéritiers avec Christ dans son royaume messianique. Si ceux qui auront part à cette gloire doivent d’abord souffrir et mourir avec lui, leur mission actuelle n’est pas de rallier le monde à Jésus mais de
marcher fidèlement sur ses traces, même jusqu’à
la mort.
ÊTRE
CHRÉTIEN,
C’EST
SUIVRE
JÉSUS
C’est
ce
que
Jésus
enseignait à ses disciples. Par exemple, plus d’une fois il leur dit : « Si quelqu’un veut venir après moi qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16 : 24) Les disciples doivent suivre Jésus tout le long du chemin jusque dans la mort. Nous lisons dans le livre de l’Apocalypse (2 : 10) : « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie. » Etre fidèle jusqu’à la
mort, lorsqu’on est persécuté, exige beaucoup de courage comme le montre la promesse : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3 : 21)
L’église
avait
été chargée de prêcher l’Evangile
dans le monde
entier, de faire des
disciples, de rendre témoignage. Ce
témoignage n’était pas destiné à convertir le monde
à Dieu, mais à préparer
les chrétiens à l’œuvre future de
régner avec Jésus, ainsi qu’il est dit dans le livre de l’Apocalypse (20 : 4) : « Je vis les âmes de ceux qui
avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la Parole
de
Dieu... et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. »
L’échec
apparent du christianisme s’explique
par le fait que les véritables chrétiens n’ont été chargés que de rendre un témoignage de la vérité et de se préparer en vue de l’œuvre future de conversion du monde pendant
les mille ans du royaume messianique. Le christianisme n’a pas échoué. Ce sont
plutôt les fausses espérances des chrétiens de nom qui ne se
sont
pas réalisées. Lorsque nous comprenons que l’actuelle mission de l’Eglise consiste dans le sacrifice et la souffrance, mais non dans celle de convertir le monde, de nombreuses questions énigmatiques s’expliquent d’elles-mêmes.
Par exemple, pourquoi les chrétiens fidèles souffrent-ils souvent plus que les incroyants ? Pourquoi, même après
la
venue de
Jésus, la lumière du monde, les humains ont-ils connu une longue période sombre ou Age des Ténèbres ? Pourquoi y a-t-il aujourd’hui deux fois plus d’incroyants dans le monde qu’il y a un siècle ? Qui ne s’est jamais posé de telles questions ? Dans le doute,
bon nombre de
personnes
en ont conclu que le christianisme n’était qu’une vaste comédie, et que ce supposé fondement et bastion de notre civilisation n’a pas tenu ses promesses.
QU’EST-CE
QU’UN
CHRÉTIEN
?
L’idée
généralement admise dans le monde est qu’on devient chrétien comme on devient membre d’une société quelconque ;
que c’est une garan-tie contre la colère de Dieu qui, sinon, enverrait l’individu, lors de sa mort, en un lieu terrible de tourments. On a cru, ainsi, que Dieu voulait que chaque être humain devienne chrétien pour échapper à ce terrible destin. Maintenant, à la lumière d’une meilleure connaissance, nous avons compris que le cauchemar des tourments éternels n’est pas présent dans la Bible. Nous saisissons donc mieux ce que signifie « être chrétien. »
Le
mot Christ, traduit du mot hébreu Messie, associe Jésus, dans le Nouveau Testament, aux admirables promesses messianiques de l’Ancien
Testament. La première de ces promesses a été donnée au Jardin d’Eden
quand Dieu dit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Puis, Dieu promit à Abraham que, par sa postérité, toutes les familles de la terre seraient bénies.
Jésus,
le
Christ, est venu dans le monde en tant que postérité de la promesse ; postérité qui doit bénir toute l’humanité. Les Ecritures montrent que tous ceux qui deviennent
de
véritables chrétiens, en marchant fidèlement sur les traces de Jésus, du sacrifice jusqu’à la mort, seront réunis à Jésus pour constituer cette postérité.
Ecrivant
aux chrétiens de son temps,
l’apôtre Paul explique : « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Galates 3 : 29) Dans son épître aux Corinthiens, il dit que Christ : « n’est pas un seul membre,
mais qu’il est formé de
plusieurs membres. » (I Corinthiens 12 : 14 ) Un point très important est à consi-dérer dans ces deux passages. En sélectionnant et en développant les chrétiens, Dieu n’accomplit
qu’une
œuvre préparatoire à son dessein mes-sianique de bénir toutes les nations. Cela prouve que Dieu n’a pas voulu que tous les humains deviennent chrétiens mais qu’Il a sélectionné, parmi les nations, un petit
nombre d’humains destinés à être adjoints à Jésus dans son œuvre future de bénédiction du monde entier ; les vivants comme les morts qui ressusciteront.
UN
PEUPLE
PARTICULIER
Qui sont-ils ceux que Dieu choisit pour régner avec le Messie ? A quelle Eglise appartiennent-ils ? Notre Père céleste
est seul Juge.
C’est lui qui choisit et appelle les humains à se joindre à Jésus. Plus précisément, le chrétien est celui qui a reconnu être un pécheur, séparé de Dieu, qui s’est repenti, et, par la foi dans le sang de Christ, a fait une entière consécration de son temps, de ses talents, de tout ce
qu’il possède, et qui s’efforce d’exécuter sa
promesse
envers Dieu. Les membres des Eglises nominales n’ont aucune part dans ce genre de sacrifice. (Voyez Romains 5 :
1 à 3)
Au
quinzième chapitre du livre des Actes, nous trouvons un récit révélateur du dessein divin sur le choix des fidèles chrétiens de cet âge. Il y est dit qu’ils sont un peuple « pour son nom. » L’apôtre
explique que : « Dieu a d’abord
jeté les regards sur les nations », non point pour les convertir mais pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom, un peuple appelé à devenir un peuple de chrétiens véritables. « Après cela », dit l’apôtre, la faveur divine retournera à Israël. Dieu relèvera de sa chute la « tente de David » « afin que le reste des hommes », de toutes les nations, aient l’occasion de « chercher le Seigneur. » D’abord, cependant, le travail de prendre, hors du monde, un « peuple pour son nom », l’épouse
de Christ composée de tous les chrétiens consacrés, doit être terminé. (Actes 15 : 14 à 18)
Le
fait que Dieu n’envisage pas que tous les humains deviennent des chrétiens au cours de l’âge
actuel, aide à mieux comprendre des passages de la Bible qui paraissent mystérieux. Par exemple, dans le livre de l’Apocalypse
(5 : 10), nous lisons que Christ et son Eglise « règneront sur la terre. » Comment cela pourrait-il se faire, si tous les autres hommes, excepté l’Eglise, n’étaient plus
sur la terre mais se trouvaient en enfer pour y être tourmen-tés éternellement ? L’explication des Ecritures supprime cette difficulté. La Bible affirme que le monde ne sera pas maudit mais béni par la véritable Eglise, lorsqu’elle sera au complet.
Considérant
le
plan de
salut de
Dieu de ce point
de vue,
nous nous rendons compte
qu’une occasion est
offerte à tous ;
l’Eglise comme le monde ; mais cha-cun devra manifester sa coopération avec les arran-gements
divins. Les Ecritures
font
ressortir que tous ceux qui pèchent
volontairement
après avoir
eu une pleine connaissance de la vérité, seront détruits et non point tourmentés éternellement, comme l’enseignaient les doctrines des Ages des ténèbres.
LA
RÉCOMPENSE
DE
LA
VÉRITABLE
EGLISE
La
faveur accordée aux membres de l’Eglise chrétienne qui sera adjointe à Christ dans son royaume messianique est différente de celle
accordée au monde en général. Les
humains seront rendus à la vie sur cette terre. Dieu y
établira le royaume qui avait été prévu pour eux dès la fondation du monde et ils obtiendront la
domination sur la
terre. Aux fidèles chrétiens, par contre,
le
Maître a fait une promesse : « Je vais
vous préparer une place... afin que là où
je
suis vous
y soyez aussi. » (Jean 14 : 2,3) Il n’entre certainement
pas dans
l’intention de Dieu de transférer tous les humains au ciel,
comme nous le verrons plus loin.
Grâce au Rédempteur, l’Eglise et le monde ont l’espoir
de
vivre éternellement. Nulle part, dans la Bible, il
n’est indiqué l’idée d’une vie éternelle au ciel pour les justes et de
tourments éternels pour les méchants mais, par contre, nous trouvons les mentions de vie
et de mort.
Le
premier homme, Adam, désobéit à la loi de Dieu et perdit le
droit à la
vie. Jésus est venu dans
le
monde pour donner sa vie en rançon, et ainsi les humains auront à nouveau l’occasion de vivre. Cette occasion leur sera donnée au temps fixé par Dieu. Pendant l’actuel
âge de l’évangile, les chrétiens consacrés sont les seuls à réellement profiter des bénédictions apportées par la mort du Rédempteur. Ils donnent leur vie en sacrifice en marchant sur les traces de Jésus, et recevront en récompense la vie immortelle. Ce sont ceux qui, maintenant « Cherchent l’honneur,
la gloire et
l’immortalité.
»
(Romains 2 : 7) Ceux qui se soumettront
aux lois en vigueur pendant le futur royaume messianique auront également l’occasion de retrouver la vie. Ils recevront la vie qu’Adam avait perdue en Eden. Ils vivront éternellement, non parce qu’ils
seront immortels, mais parce que Dieu alimentera leur influx de vie.
POURQUOI
LE
MONDE
N’EST-IL
PAS
CONVERTI
?
Jusqu’à
présent,
l’œuvre
de
christianisation
s’est
limitée
à
préparer
les futurs adjoints au Messie, ceux qui doivent participer au
grand travail du royaume. Il
n’est donc pas étonnant
que la conversion du
monde ait fait si
peu de progrès au
cours de
l’ère chrétienne.
Dieu savait que du point de vue humain, le christianisme apparaîtrait comme un échec. Parlant de
la
fin de l’âge, Jésus dit : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8) Dieu n’est pas surpris que très peu de personnes croient réellement à sa
parole. Son fils bienaimé, le Rédempteur du monde, a prévu et prédit ce
résultat. Voilà une bonne raison d’avoir foi en
ce que dit la Bible.
Les
nombreuses divisions créées dans les églises de nom ont également été prédites par la Parole prophétique. L’apôtre Paul a annoncé une grande apostasie, et c’est ce qui est arrivé.
Si
Jésus
et ses apôtres n’avaient été qu’un
groupe d’imposteurs,
cherchant à influencer le monde, auraient-ils délibérément annoncé que leur manœuvre échouerait et qu’ils
deviendraient la risée de millions de gens ? Des prédictions aussi pessimistes n’auraient pas été encourageantes pour les premiers chrétiens et n’auraient pas porté les gens à se joindre à eux. La sagesse du monde leur aurait suggéré de présenter l’avenir aussi brillant que possible, afin d’obtenir une grande audience.
Mais
Jésus
et
les apôtres n’étaient pas conduits par la sagesse du monde. Ils étaient conscients du fait que le but de la prédication de l’Evangile
n’était pas de mettre en place d’importantes et d’imposantes organisations religieuses. Ils savaient qu’il n’entrait pas dans le dessein de Dieu d’amener le monde à Jésus par la simple prédication de l’Evangile, mais que, seul, un petit troupeau serait rassemblé et préparé pour l’œuvre future de béné-diction. Ils savaient aussi que des hommes et des femmes induits en erreur, fausseraient les vérités fondamentales apportées par le Maître, et, que, de ce fait, le christianisme apparaîtrait comme un échec.
Cependant,
le
christianisme
n’a
pas
échoué. Ce que prévoyait le
divin plan pour cet âge a bien été accompli, et l’œuvre préparatoire du nouveau royaume est près d’être achevée. Certains faits montrent, en effet, que la période réservée à l’appel et à la préparation des véritables chrétiens destinés à régner avec Jésus dans son royaume messianique approche de
sa
fin. Il est réjouissant de savoir que la fin de cet âge est proche et que commence le nouvel âge pendant
lequel les bien-faits de la paix et de la vie seront dispensés à un monde
mourant.
CHAPITRE V
LA
FIN DU MONDE
Les
vérités bibliques, relatives à la fin du monde, ont été tellement altérées par la superstition et les tromperies de Satan, qu’elles
sont devenues presque déconcertantes pour beaucoup de gens sincères. Des milliers de gens ont été horrifiés par la terrible menace ayant pris naissance dans l’imagination d’évangélistes
trop enthousiastes. Il y a quelques années, un homme d’église bien connu, voulant encourager les humains, annonçait que la fin du monde
ne viendrait pas avant cinquante
millions d’années. Bon nombre de gens, sans doute, se sont sentis soulagés et heureux que cette immense calamité ne s’abattrait pas sur la terre de leur vivant.
Un
point de vue
différent se dégage, toutefois, du récit biblique. La Parole de Dieu fait ressortir que chacun devrait se
réjouir, au
contraire, à la perspective de la fin du monde. Quand on examine bien les prophéties de la
Bible qui
se
rapportent à ce sujet, on se
rend compte qu’en apprenant à ses disciples à prier : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel», Jésus leur apprenait à prier pour la fin de l’actuel monde mauvais et pour la venue du monde nouveau
et vraiment meilleur.
LA
TERRE
SUBSISTERA
TOUJOURS
Les
images
terrifiantes
que
les
gens
entretiennent dans leur esprit ne sont pas confirmées par la Bible. Ce que les Ecritures disent à ce sujet ne concerne nullement la destruction de la terre littérale.
En ce qui concerne la terre sur laquelle nous vivons, le prophète Esaïe a écrit : « Ainsi parle l’Eternel,
le Créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle
fut habitée. » (Esaïe 45 : 18) Un autre prophète dit que « la terre subsiste toujours. » (Ecclésiaste 1 : 4) Dans son sermon sur la montagne, Jésus dit : « Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre. » Ces passages montrent bien que Dieu n’a pas l’intention de détruire la terre mais qu’il veut, au contraire, qu’elle
serve d’habitat
à l’homme.
Le
mot « monde » est employé dans la Bible avec le même sens qu’on lui donne aujourd’hui, non
pour désigner la terre, le sol, mais l’humanité, la société en général. Par
exemple : quand on lit que le monde a été ébranlé par une guerre mondiale, on sait que cela ne veut pas dire que des montagnes se sont renversées ou que la croûte terrestre a été endommagée. C’est ce sens qui est employé dans la Bible lorsque les événements troublants de la fin de l’âge actuel sons annoncés ; événements qui provoquent la destruction de l’actuel
ordre social pour faire place au royaume du Messie.
Le
mot « monde » sert également dans la Bible pour désigner un âge. Plusieurs mondes ou âges y sont mentionnés. Par
exemple, il y est question d’un
monde qui se termina au moment du déluge sans que la terre littérale ait été détruite en ce temps-là. La Bible montre également un monde qui commença après le déluge et qui sera détruit lors de la seconde
présence de
Christ. Après la destruction de l’actuel monde mauvais, s’établira un autre monde qui existera indéfiniment. Ce sera le troisième monde ; il sera l’œuvre du royaume messianique.
L’apôtre
Pierre subdivise tous ces mondes, qui entrent en fonction sur la terre littérale, en monde spirituel et monde matériel qu’il désigne au moyen des symboles « cieux » et « terre. » (Voir II Pierre : 3) Il est évident que le langage qu’utilise l’apôtre
dans ce chapitre est symbolique et non littéral ; autrement, on arriverait à la conclusion absurde que le Créateur avait l’intention de détruire tout l’univers
; l’apôtre précisant que « les cieux et la terre passeront avec grand fracas. »
Dans
cette
même
prophétie,
l’apôtre
se
sert également du feu comme symbole pour représenter les influences destructrices qui
mettront fin à l’actuel ordre de choses, préparant la
voie à l’éta-blissement du royaume de Dieu : les « nouveaux cieux et la nouvelle terre où
la
justice habitera. »
Pierre
explique
que
les
éléments
embrasés
se
fondront. Il est évident que ces éléments n’im-pliquent pas la terre littérale, c’est ce que nous pouvons constater par le
fait que l’apôtre Paul utilise le même terme lorsqu’il exhorte les chrétiens à ne pas « retourner aux faibles et pauvres rudiments » de ce monde. (Galates 4 : 9)
SYMBOLISME
NATIONAL
Dans
le
livre
de
Daniel
(7
:
23),
nous
trouvons
un exemple
intéressant
qui prouve que le mot terre, utilisé
dans la Bible, ne signifie pas toujours la
planète
sur laquelle nous
vivons.
Le
prophète
parle d’un animal qui dévore toute la terre.
Compris littéralement, cela est invraisemblable. Cette bête
géante, où se
tiendrait-elle pendant
qu’elle dévorerait la terre ? En tant que symbole, elle
véhicule une leçon pleine
de
sens.
En effet,
la bête, ainsi que la
terre,
sont
des symboles.
Nul n’ignore que beaucoup de nations ont utilisé des animaux pour les représenter symboliquement. Par exemple, L’Egypte des pharaons était symbolisée par un lion destiné à mettre en relief les idées d’autorité et de puissance. Pour les mêmes raisons, l’Angleterre orne son étendard d’un lion. Nous pouvons encore relever le dragon chinois, l’ours russe, l’aigle
américain. Ces illustrations visent à manifester les caractéristiques des nations en question.
Dans
la
Bible,
nous
trouvons
l’utilisation
de
sym-boles
semblables
pour désigner les différentes grandes puissances
de
l’histoire. Dans le
passage cité, la terre symbolique ; la société organisée ; est dite être dévorée par une bête. Le terme « bête » convient bien pour désigner les puissances régnantes qui s’approprient
les ressources sociales dans des buts égoïstes. Bon nombre de gens n’ignorent
pas ces choses et trouvent que ces com-paraisons conviennent parfaitement pour identifier ces nations. Nous ne devrions pas avoir de difficultés à comprendre les symboles de la Bible. C’est de cette manière que Dieu nous enseigne.
Le
terme « montagne » est souvent utilisé dans la Bible pour symboliser un royaume, un ou plusieurs royaumes de ce monde de même que le royaume messianique de l’âge
à venir.
Le
terme « mer », utilisé symboliquement dans les Ecritures, représente les peuples. Le mugissement de la mer désigne les masses agitées et mécontentes. (Esaïe 17 : 12, 13) Par
exemple, l’une des prophéties relatives à la progression des événements prenant place aujourd’hui, indique que les montagnes chancellent au cœur des mers. Cette illus-tration décrit parfaitement le fait que plusieurs des nations puissantes de la terre tomberont entre les mains de masses agitées et que d’autres « montagnes » puissantes seront également englouties par les masses mécontentes qui expriment de plus en plus leur colère.
Dans le psaume 46 : 2 à 6, nous trouvons un exemple de l’utilisation,
dans les Ecritures, de ces symboles frappants décrivant le processus de désintégration qui détruit l’actuel monde mauvais. Le prophète de Dieu dit : « Nous sommes sans crainte quand
la
terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers. » Il est évident que ces paroles ne sont pas à prendre au sens littéral. En effet, si la terre littérale était bouleverséeoudétruite, il n’y aurait plus de montagnes qui chancelleraient au cœur des mers, et point de mers dans lesquelles elles pourraient tomber. Dans ce même psaume, le prophète interprète ses propres symboles quand il dit : « Des nations s’agitent,
des royaumes s’ébranlent. »
Puis, repre-nant un langage symbolique, il dit : « Il (Dieu) fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante. »
Le
fait que la terre se
fonde d’épouvante ne veut pas dire que la planète littérale est détruite. Les versets suivants du psaume le
confirment. Le prophète fait allusion à la
destruction des gou-vernements assoiffés de
puissance avant l’établissement du royaume de Dieu. Le verset 11 du psaume 46 fait ressortir l’idée que la terre littérale n’est pas détruite. On y lit : « Arrêtez et sachez que je
suis Dieu.... Je domine sur la terre. »
Dans
cette
prophétie
du
psaume
46,
nous
trouvons différentes applications du mot terre. Au verset 3, la terre est bouleversée. Au verset 7 elle se fond d’épouvante mais au verset 11 elle existe encore : Dieu domine sur elle et son nom est exalté sur toute la terre. Réjouissons-nous de voir les nombreuses preuves qui indiquent que le temps est proche où Christ sera Roi et où le règne du péché et de la mort prendra fin !
Plusieurs des signes, qui annoncent ce temps, seront examinés dans les prochains chapitres.
CHAPITRE VI
SIGNES DE LA FIN
IMMINENTE
Dans
les
Ecritures,
la
fin du monde ne signifie pas la destruction du globe terrestre mais la fin de l’actuel âge du péché, de l’égoïsme et de la mort. Aussi, chaque événement prophétique ou non qui annonce, par sa réalisation, l’instauration d’un nouvel ordre de choses est-il une bonne nouvelle.
Dans le passé, des chrétiens bien pensants mais mal informés ont annoncé prématurément la venue du Seigneur. La manière et le but de sa venue ont été mal compris. Examinons les prophéties qui se rapportent à ce sujet important et voyons ce qu’elles nous apprennent. Etudions sérieusement les prophéties bibliques pour connaître dans quel temps nous vivons et apprendre ce que les prophètes ont annoncé pour notre jour. La Bible mentionne avec précision les événements passés et actuels ; nous pouvons donc avoir confiance dans son message concernant l’avenir.
Pendant que Jésus
était sur la
terre, ses disciples lui demandèrent à
quels signes ils pourraient reconnaître sa seconde présence
et la fin du
monde, ou âge. Dans sa réponse, Jésus indiqua plusieurs signes précis qui leur permettraient
de reconnaître les derniers jours de
l’actuel monde mauvais. L’un de ces signes concerne
la postérité naturelle d’Abraham, la nation juive. Le maître
dit : « Jérusalem sera
foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. »
La
capitale d’Israël, Jérusalem,
représentait alors la nation toute entière. C’était donc dire que le peuple et tout le
pays seraient
assujettis pendant
un temps déterminé
qui est : « les temps
des nations. » (Luc 21 : 24)
En effet, les Juifs furent assujettis aux nations dès le moment de leur départ en captivité sous Nébucadnetsar en 606 av.
J.C. Le second chapitre de la prophétie de Daniel rapporte quelques-unes des remarques relatives au début de la prise du pouvoir en général par les nations. Nébucadnetsar, qui occupait le trône de Babylone, reçut du Dieu des cieux des indications sur la durée de la période appelée « temps des nations » qui commença sous son règne.
QUATRE
EMPIRES
PAÏENS
UNIVERSELS
Nébucadnetsar eut un songe dont il ne put se rappeler à son réveil. On lui proposa, alors, de faire venir un prisonnier juif qui pourrait certainement, non seulement reconstituer le songe mais aussi en donner l’interprétation. Ce prisonnier juif,
Daniel, apprît au roi que, dans son songe il avait vu une grande statue représentant un homme, que cette statue avait une
tête d’or, une poitrine et des bras d’argent, un ventre et des cuisses d’airain, des jambes de
fer ; ses pieds étant en partie
de
fer et d’argile.
Nébucadnetsar avait vu une pierre se détacher de la montagne, heurter les pieds de la statue et la mettre en pièces. L’argile, le fer, l’airain et l’or avaient été brisés ensemble et étaient devenus comme la balle d’une aire qui s’échappe en été et que le vent disperse. La pierre, qui avait frappé la statue, était devenue une grande montagne emplissant toute la terre. (Daniel 2 : 36 à 45)
L’explication,
donnée
par
Daniel,
de
ce
songe extraordinaire, est l’une des plus remarquables de la
Bible. En effet, nous y trouvons, à l’avance, l’histoire des nations commençant
avec la suprématie de
Babylone pour arriver jusqu’à nos jours.
Dans cette interprétation d’inspiration
divine, le prophète
indique
que l’empire Babylonien correspond à la tête d’or de
la
statue. Daniel dit au roi : « Ô roi, tu es
le roi des rois, car le
Dieu des cieux t’a donné l’empire,
la puissance, la force et la gloire ; il a remis entre tes mains, en quelque
lieu qu’ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et
il t’a fait dominer sur eux tous : c’est
toi qui es la tête d’or. » (Daniel 2 : 37, 38)
Jusqu’à
ce
moment-là,
Dieu
n’avait
favorisé
et
reconnu que la
nation juive mais les Juifs avaient été assujettis à Babylone et le
roi de Babylone
avait été reconnu par Dieu comme étant
le
premier dirigeant de la longue lignée
de
ceux qui, par autorisation divine,
allaient gouverner les nations et devaient tenir les Juifs assujettis pour longtemps. Tel fut le début du
temps des nations.
Avant d’achever sa prophétie, Daniel dit à Nébucadnetsar qu’après
la chute de son royaume, il s’en établirait un autre, un empire double représenté par les deux bras d’argent : l’empire Médo-Perse qui, quelques années plus tard, vainquit Babylone. Daniel parla encore d’un troisième empire, représenté par le ventre et les cuisses d’airain. L’histoire montre que l’empire de la Grèce suivit celui des Médo-Perses et fut un empire universel puissant.
Le
prophète Daniel annonça encore l’avènement
d’une grande puissance militaire, l’empire romain, dur comme le fer. Il attire notre attention sur les deux parties de l’empire,
celle de l’orient et celle de l’occident
dont les capitales Rome et Constantinople, étaient représentées par les deux jambes de fer. Rome, en effet, fut une puissance sévère, dure comme le fer.
En
annonçant
les empires universels qui devaient se succéder avant la fin du monde actuel, Daniel s’arrêta au quatrième. Il ne mentionna pas une cinquième puissance universelle. C’est ainsi que Daniel annonça, deux mille ans à l’avance,
ce qui allait arriver.
La
confiance
qu’on
accorde
à
un
historien dépend de l’exactitude avec laquelle il
décrit un événement. La description faite par Daniel répond à ce critère bien qu’elle fût écrite longtemps à l’avance. Pour cette raison, nous pouvons avoir confiance en lui, tout comme l’avait fait Jésus qui le cita au vingt-quatrième chapitre de Matthieu. Ce même Daniel décrit les événements actuels comme nous le verrons plus loin. Puisque Daniel a prévu et prédit, plus de deux mille ans à l’avance, les événements mondiaux importants qui devaient se produire, nous devrions également lui faire confiance pour ce qui
concerne ses prédic-tions qui doivent encore
se
réaliser.
Mais,
revenons à l’interprétation du songe de la statue. Lorsque l’empire
romain commença à perdre sa puissance, aucune autre nation ne fut capable de prendre sa place en devenant le dictateur du monde. L’empire
romain fut donc divisé en plusieurs petits états ou royaumes. Les pieds et les orteils de la statue mêlés de fer et d’argile représentent, bien à propos, ce qui s’est réellement passé après l’apogée de la suprématie militaire romaine.
Le
prophète ajoute que la pierre qui se détache sans le secours d’aucune main et qui frappe la statue à ses pieds, devint une grande montagne qui remplit toute la terre. C’est là l’image
de la puissance et de l’autorité de Dieu qui d’une part, met fin à la permission accordée aux nations de dominer sur Israël, et d’autre part, annonce le proche établissement d’un nouveau royaume qui s’instaurera
« dans le temps de ces rois » : les pieds et les orteils de la statue. Le prophète affirme que ce nouveau royaume établi par le Dieu du ciel « brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même sub-sistera éternellement. » (Daniel 2 : 44)
Toute
la vision prophétique s’étale devant nous, montrant la suprématie qu’ont
exercé sur Israël les empires successifs des nations, commençant avec Babylone et continuant pendant des siècles jusqu’à la chute de Rome, empire universel et jusqu’au temps qui mettra fin à toute domination païenne par l’établissement,
« dans le temps de ces rois », du royaume universel et éternel de Dieu.
Dans
l’annonce de l’Eternel d’une période de « sept temps »
de
punition pour Israël,
nous avons
un indice
qui nous permet
de
connaître
la
durée
du temps des nations.
(Lévitique 26 : 18, 21, 24,
28) La plupart de
ceux qui étudient les prophéties bibliques sont d’accord pour dire que les expressions « un
temps », ou « une année » sont symboliques et correspondent
à 360
années littérales, et que les sept temps
de
la
domination des nations sur Israël représentent
2520 années. Commençant en 606 avant J.C., cette période se termine en 1914 de notre ère.
Il
faut, cependant, garder en tête que les prophéties bibliques n’indiquent que les événements et les aspects importants de l’histoire des nations qui ont un rôle à jouer dans le plan de Dieu. La fin du temps des nations en 1914 de notre ère, était le point tournant entre l’ancien monde et le monde nouveau. C’est alors que l’ancien monde a commencé à se désagréger alors que le monde nouveau a commencé à poindre. Pourtant, nous ne devrions pas nous attendre à ce que tout arrive en même temps même si d’énormes
changements sont déjà visibles dans la société et le monde politique.
TRANSFORMATION
PROGRESSIVE
DU
MONDE
Jésus
a
dit que : « Jérusalem sera foulée aux pieds des nations,
jusqu’à ce
que les temps des nations soient accomplis. » (Luc 21
: 24) En effet, nous pouvons remarquer un changement de statut d’Israël parmi les nations qui a été le
résultat direct de la Première Guerre mondiale qui avait
commencé en 1914. Les Juifs n’étaient plus, désormais, sans reconnaissance et il
leur fut permis de
retourner en Palestine pour reconstruire leur nation. De nos jours, l’état d’Israël est offi-ciellement reconnu comme une nation à part entière parmi les autres nations du monde.
Il
est
vrai qu’au cours des années récentes, les Juifs ont été en proie à de
croissantes persécutions et leurs privilèges, en Palestine,
ont
été
diminués. Cependant, ces expériences ont aussi été prédites dans les prophéties concernant la période de faveur divine accordée par Dieu aux Juifs. En effet, des prophètes ont annoncé que Dieu enverrait des chasseurs pour pousser les Juifs à retourner dans leur propre pays. (Jérémie 16 : 16)
De
plus, il a été prédit que, finalement,
Dieu aurait besoin d’intervenir en faveur des Juifs, pour les protéger de
leurs ennemis même après leur établissement en Terre Sainte. (Jérémie 30 : 3, 5, 11)
Les
changements qui se sont produits dans le monde depuis la fin du « temps des nations » sont si remarquables qu’il n’est pas rare d’entendre des hommes d’état et des écrivains parler de l’avantguerre comme de l’ancien ordre de choses, et du temps actuel comme d’une période transitoire conduisant à un nouvel ordre de choses. Etant donné que la fin de l’âge ne signifie pas la dispa-rition de la terre dans un feu littéral, les signes s’y rapportant ne doivent pas être compris comme s’accomplissant
en un jour de vingt quatre heures. Nous pouvons voir, cependant, que l’ancien monde est en train de prendre fin et qu’il y a déjà des preuves de la venue du nouvel âge.
Ce
nouvel ordre de choses est, ce qui est appelé dans la Bible, le Royaume de Christ ou le Royaume de Dieu
dont
le
divin commandement supplantera
les présents gouvernements imparfaits de la terre. Nous trouvons, dans la Bible, différents titres qui sont donnés au nouveau Roi de la terre et l’un d’eux est « Micaël » ce qui signifie « celui qui est
comme Dieu.
» Ce
titre
indique que ce nouveau Roi représentera Dieu, le Créateur. En effet, le prophète déclare que :
« Le
Dieu des cieux suscitera un
royaume. »
(Daniel 2 : 44) Ce nouveau royaume sera pour le peuple mais il représentera Dieu, le Créateur,
et fonctionnera grâce à
l’autorité et la
puissance divines qui
imposeront les lois de Dieu. Il ne sera pas demandé au peuple
de
voter pour ce royaume et
son établissement et son succès ne dépendront pas de la
sagesse et la
capacité humaines.
C’est
de
ce
« Micaël », le Messie et représentant de l’Eternel dont il est question dans le chapitre 12 de la prophétie de Daniel. Là, nous apprenons que Micaël « se lèvera » pour prendre le contrôle des affaires des hommes. Le prophète dit, également, que le premier résultat de ce changement de souveraineté sera une époque de détresse telle qu’il
n’y en a point eu depuis que les nations existent. En effet, qui pourrait nier que le monde connaisse, actuellement, une époque de détresse ? Dans l’évangile de
Luc (21 : 26), Jésus cite cette prophétie de Daniel et dit que les hommes rendront l’âme
de terreur dans l’attente
de ce qui surviendra pour la terre.
L’apôtre
Paul
donne
des
informations
précieuses relatives au
déroulement des événements du
monde, particulièrement
en ce qui concerne le trouble
destructeur qui l’afflige. Il
parle « des temps
et des moments » et dit que
les gens ne comprendront pas la signification des temps dans
lesquels
ils vivent
; ce qui, cependant, n’est pas le cas pour les disciples de Christ. Il fait ressortir le
fait que lorsque les sages de cemondediront: « Paix et sûreté
! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte. » (I Thessaloniciens 5 : 1 à 4)
Tout
le monde
sait que dans les premières années du
vingtième siècle, le peuple a manifesté en faveur de la paix et de la mise hors la loi de la guerre. Des sociétés pour la paix
ont
été créées et des conférences ont été tenues pour le
même motif. Il s’agissait
d’organisations modernes que
les générations qui nous ont précédés n’avaient pas connues. Est-ce un hasard si les efforts en faveur de la paix se sont
produits en même temps que la guerre la plus
dévastatrice de toute l’histoire ? N’est-ce pas un accomplissement
évident
de
la
prédiction de l’apôtre Paul qu’une destruction soudaine viendrait sur les nations alors qu’elles manifesteraient en faveur de la paix ?
SPASMES
ET
TROUBLE
RÉALISANT
LA
PROPHÉTIE
Notez bien la façon dont le trouble destructeur doit venir sur le monde : comme les douleurs de l’enfantement viennent sur la femme enceinte. Chaque mère sait ce que cela veut dire. Les douleurs de l’enfantement sont entrecoupées d’intervalles de calme. Mais les périodes de calme deviennent de plus en
plus courtes et
les spasmes plus rapprochés, plus violents, jusqu’à la naissance de l’enfant. Le temps de trouble qui donnera naissance au nouvel ordre de choses, se développe exactement selon cette image biblique d’une femme en travail.
LA
PREMIÈRE
GUERRE
MONDIALE
Exactement,
à
la
fin des temps des nations, éclata la
première guerre mondiale avec ses terribles souffrances et ses conséquences néfastes pour la civilisation. La
guerre se termina mais ses conséquences demeurèrent. Elle était censée être la dernière des guerres
mais, dès que l’armistice fut signé, les nations se préparèrent pour une
autre guerre qui, finalement, éclata en 1939.
La
guerre
de
1914
devait assurer au monde la démocratie. Or, après la
guerre, des dictateurs s’élevèrent
qui ruinèrent
les nations tout
en
produisant des milliers de nouveaux riches amassant des trésors dans les derniers jours.
La
fin des hostilités fut accueillie avec un débordement
de joie. Les gens ignoraient que cette guerre n’était que la
première douleur de l’enfantement, que d’autres devaient suivre, jusqu’à la
naissance d’un nouvel ordre de choses.
UNE
PAUSE
SUIVIE
DE
NOUVEAUX
SPASMES
Après la Première Guerre mondiale commença une période de soulagement. La prospérité s’annonçait et tout le monde parlait d’un
retour à la normale. Oui, les nations étaient entrées dans un instant de soulagement. Le pouls du pauvre monde malade semblait normal, du moins d’après l’avis
des docteurs de la politique qui, fièrement annonçaient
que grâce à leur traitement ingénieux,
le malade était complètement rétabli. Hélas, la
sagesse humaine
est peu
sagace.
Ces docteurs n’avaient pas compris qu’il s’agissait d’une douleur précédant une
naissance. Ils ne savaient
pas que les « temps des nations » avaient
pris fin,
que tous les rois de la terre avaient eu
leur temps. Ils espéraient donc pouvoir faire
durer l’ancien ordre de choses.
Soudainement
et sans prévenir, à l’automne de 1929, arriva un second spasme majeur qui, comme le
premier, fut mondial. Les valeurs boursières s’effondrèrent partout en un jour et continuèrent de s’effondrer. Les banques puis les entreprises firent faillite. Voulant éviter le risque présenté par la Bourse, bon nombre de gens
avaient confié leur avoir
aux banques, pour constater qu’elles aussi devaient fermer leurs portes. Certains, qui n’avaient pas eu confiance dans les banques, avaient acheté
de
l’or qu’ils conservaient
dans des coffres
ou
ailleurs mais cet or leur fut pris en tant que mesure d’urgence. Des milliers d’usines fermèrent et des millions d’hommes et de femmes perdirent leur travail. Il y eut, dans presque toutes les villes, de longues files d’attente
qui
se
formèrent devant
les magasins d’alimentation.
Le pauvre monde
se
mit alors à comprendre
qu’il vivait dans un temps
de
crise et que, par conséquent, il devrait souffrir encore plus que pendant le
premier spasme, tout sévère
qu’il avait été.
D’AUTRES
SPASMES
Ce
spasme
de
dépression affecta le monde entier et les « médecins » de la société se remirent, de nouveau, à soigner le malade. Plusieurs remèdes furent appliqués et presque chaque fois on constata une amélioration. En Amérique, on proclama que la dépression était terminée malgré le fait tragique qu’il y avait encore dix millions ou plus d’hommes
et de femmes
sans travail, juste avant la
publication
du programme de défense générale.
Tout comme pour le travail de l’accouchement,
les périodes d’accalmie semblèrent devenir de plus en plus brèves. Ainsi, à peine la dépression étaitelle
finie
qu’une autre horrible guerre s’abattit sur les nations, une lutte entre
la
dictature et la démocratie ; les deux côtés luttant à mort jusqu’à
la fin. Les dictatures
fascistes et nazies furent détruites mais le monde fut, alors,
menacé par l’arme nucléaire.
Ceux
qui
n’ont
que
peu
ou
point de foi dans les prophéties de la Bible prétendent
que les événements considérés par ceux qui étudient
la Bible comme étant
des signes de la
proximité de la fin, ne sont que des répétitions de l’histoire du monde. Notons, cependant, que presque tous les événements considérés
sont
des faits d’impor-tance exceptionnelle intervenus dans les annales de
l’histoire. Tel
est le cas du fait prophétique que nous allons examiner.
ACCROISSEMENT
DE
LA
CONNAISSANCE
Au
même
chapitre douze de la prophétie de Daniel où le prophète parle du temps de détresse actuel, lequel devient de plus en plus sévère, il est fourni des informations sur les derniers jours dans lesquels nous vivons. Daniel parle de cette époque comme du « temps de la fin. »
Parlant du temps de la fin, Daniel ne se réfère pas à la destruction de la terre mais à la fin de la suprématie des nations sur Israël. A propos de cette époque et dans un autre domaine, le prophète dit qu’au
temps de la fin « plusieurs courront çà et là (traduction anglaise) et la connaissance augmentera. » Ces simples mots sont significatifs. Ce n’est, en effet, que depuis peu que les gens se sont mis à voyager dans le monde entier, et ce, grâce à l’accroissement récent
de la connaissance. Nous vivons, aujourd’hui, dans un monde de voyageurs. Et pourquoi ? Parce que, soudain, la connaissance s’est accrue comme jamais auparavant, rendant possibles les inventions du monde moderne comme l’avait prévu le prophète.
Sir
Isaac Newton, philosophe réputé
du
dix-huitième siècle
qui croyait en la Bible, connaissant cette prophétie de Daniel en avait conclu que le temps viendrait où les gens voyageraient à la
vitesse de quatre vingt kilomètres heures.
Voltaire, le grand sceptique français, raillait Newton sur son imprudence à faire une prédiction de ce genre et surtout de
s’appuyer sur la Bible pour la
prouver. Il
serait intéressant
de savoir ce
que dirait Voltaire s’il était, maintenant, réveillé
des morts !
De
nos
jours,
les
usagers
des
autoroutes voyagent à des vitesses bien plus élevées et 950 km à l’heure est une vitesse moyenne pour un
avion. Ceux qui, comme Voltaire, pensent
que les prophéties de la Bible sont
absurdes, et qui les voient s’accomplir, gagneraient à y réfléchir sérieusement. Les jeunes gens de notre génération sont enclins à oublier que les bienfaits dont
ils jouissent sont des inventions récentes. Nos grands-parents n’en
avaient que peu ou point connaissance. Lors de la mise en place des chemins de fer, certaines personnes, sinon intelligentes, prétendirent qu’il s’agissait d’une
invention du
démon pour transporter les âmes immortelles en enfer.
Si
un professeur d’université avait dit, il y a une centaine d’années, que le temps viendrait où, assis confortablement dans des fauteuils, nous pourrions converser avec des personnes habitant audelà des océans, même sans fil ni autre connexion visible, ses amis auraient dit de lui : « Pauvre homme, son grand savoir le fait déraisonner !
»
Aujourd’hui, ces miracles sont acceptés communs, sans se rendre compte qu’ils sont
produits selon la prophétie divine.
Il
y
a
cent cinquante ans environ, il n’était pas rare qu’un membre du
Parlement de Grande Bretagne fut incapable d’apposer sa signature sur des documents importants. Que
penserions-nous, aujourd’hui, d’un enfant de dix
ans qui ne saurait ni
lire ni écrire ? Rappelons-nous, cependant, que
cet
accroissement de la connaissance avait été annoncé, pour le
temps de la fin, par le prophète Daniel.
LE
RASSEMBLEMENT
DES
NATIONS
Considérons
encore
une
autre
prophétie
qui
se rapporte au
temps dans
lequel nous vivons et qui montre,
en fait, que nous sommes
les témoins
des scènes
finales de la nuit de ce
monde en proie à la tristesse et à la mort. La
prophétie est la
suivante : « Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au
jour où
je
me lèverai pour le butin, car j’ai résolu de rassembler les nations,
de
rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l’ardeur de
ma
colère ; car par le
feu de ma jalousie tout le pays sera consumé. » (Sophonie
3 : 8)
L’élément, dans cette prophétie, qui révèle
le temps de son accomplissement est la
référence
au rassemblement des nations. Tout le monde
sait bien que ce n’est que durant les dernières
décennies que les
inventions et les progrès ont rapproché les nations de
la
terre et de telle manière qu’aucune nation ne peut plus exister indépendamment des autres. D’abord il y a eu la Société des Nations. Puis, en 1933, une conférence réunissant soixante-six nations s’est
tenue en Angleterre. Bien que la conférence manquât son but, cela prouve, néanmoins, que les nations, en ce
temps de la fin, sont
devenues interdépendantes et forment
un groupe compact.
La
conférence
de
Londres
fut convoquée dans le but de
faire connaître à tous que la structure de la civilisation s’écroulerait si les nations n’arrivaient pas à conclure entre elles un accord économique et
financier. Mais, aucune décision ne fut prise à cette
conférence. Après
cela, la folle course aux armements conduisit à une autre guerre mondiale
en 1939. Ensuite, il
y eut l’assemblée la
plus impressionnante
de
l’histoire à San Francisco où les nations essayèrent un nouveau plan de paix :
les Nations Unies.
Le
prophète Sophonie prédit que toutes ces tentatives des derniers jours échoueraient. Il indique que le temps est venu pour Dieu d’exprimer sa juste colère à l’encontre d’une société égoïste et corrompue, un monde qui honore Dieu des lèvres et transgresse ses commandements délibérément.
Le
prophète
explique
que
la
colère
de
Dieu s’exprimera de telle manière que toute la terre sera consumée par le feu de sa jalousie. Si la terre peut être dévorée par une bête sauvage, elle peut aussi être consumée par le feu de la jalousie de Dieu ; ce langage étant symbolique. Il n’est pas question d’une terre littérale, ni d’une bête littérale, ni d’un
feu réel.
Le
symbolisme
du
feu
est très significatif. Dans ce cas, il indique la ruine complète de l’actuel
ordre des choses égoïste. A cette destruction succèdera l’établissement du
royaume de Christ,
sous l’autorité
duquel tous les humains auront l’occasion
de
revenir au Dieu véritable, de l’adorer
et de le servir.
Dans
la
prophétie
de
Sophonie
il
n’y
a
aucune
référence
à la
destruction littérale de la
terre ou des gens qui vivent sur terre. Cela est clairement indiqué au verset 9 du chapitre 3, où nous pouvons lire : « Alors (après la
destruction par le feu) je
donnerai aux peuples des lèvres
pures (le langage de la vérité),
afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le
servir d’un commun accord.
» (Sophonie 3 : 9)
De
ce
texte, il ressort clairement que ce ne sont
pas les humains qui seront consumés par le feu, puisqu’il est dit qu’une occasion leur sera donnée de retourner à Dieu pour le servir après que la terre symbolique aura été consumée par le feu de
la
jalousie de Dieu ; après un temps de
détresse.
CHAPITRE VII
LE
SEUL
ESPOIR DU MONDE :
LE RÉTABLISSEMENT
Le
Créateur
a pour dessein de rendre à la
race humaine la santé,
le
bonheur et la
vie éternelle, ainsi que sa demeure édénique sur cette terre. C’est ce que, dans sa Parole, la
Bible, Il
a promis de faire. Dieu affirme qu’Il accomplira toutes
ses grandes promesses. Si Dieu a créé la terre pour l’homme et
l’homme pour la
terre, il ne serait pas logique qu’Il permît indéfiniment à des forces mensongères et rebelles de
contrecarrer ses desseins bienveillants ; ou encore qu’il soit obligé de
prendre d’autres dis-positions pour sauver quelques-uns des ses sujets humains en les transférant
sur un autre plan de
vie.
Dieu
a
créé l’homme et lui a donné une magnifique demeure en Eden. Au premier couple humain, il a donné l’ordre
de se multiplier, de remplir la terre et de l’assujettir. Dieu n’a pas dit à Adam et Eve qu’ils iraient au ciel lorsqu’ils mourraient. D’ailleurs, il n’était pas question pour eux de mourir mais de vivre éternellement, aussi longtemps qu’ils obéiraient aux lois du Créateur.
Adam
et Eve devaient vivre sur la
terre et non point mourir. Ils devaient
peupler la terre de
leur descendance et non pas aller au
ciel. Imaginons les conditions idéales qui auraient existé
sur cette
terre si le péché et la mort n’étaient intervenus et si, au contraire, le paradis s’était étendu sur toute la terre comme Dieu l’avait voulu dès le commencement. Imaginons un
paradis
habité par une famille humaine parfaite et heureuse, jouissant de
la
vie éternelle et de la
faveur
de son Créateur. La réalisation de
ces conditions de vie est encore à venir ; une telle restitution ayant été assurée par la mort de
Jésus.
PROMESSE
DE
RÉTABLISSEMENT
Au
commencement, lorsque Dieu annonça que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent, Il faisait allusion à la destruction de l’œuvre de mort du serpent, et au fait que l’homme serait rétabli dans tout ce qui avait été perdu par sa désobéissance au Créateur. Quand Dieu dit à Abraham que toutes les familles de la terre seraient bénies en sa postérité, il s’agissait,
en fait, de la promesse de rétablir toute la postérité d’Adam.
Lorsque l’ange,
annonça la naissance de Jésus, disant : « Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le
Christ, le Seigneur»(Luc 2 : 11), cela signifiait que tous les humains auraient une occasion d’être sauvés de la mort
et rendus à la vie sur la terre.
Lorsque Jésus enseignait ses disciples à prier : «
Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », il rappelait le but véritable du royaume de
Dieu : le rétablissement de ce qui avait été perdu. Chaque chrétien qui a prié ainsi, conscient ou non, a prié pour le rétablissement du
paradis sur la terre.
Lorsque
le
Seigneur et ses apôtres promirent
aux fidèles chrétiens de devenir
cohéritiers avec Jésus et de régner
avec lui, cela signifiait que ces chrétiens fidèles pourront, en tant que postérité spirituelle
d’Abraham, participer au travail glorieux de dispenser aux humains les bénédictions promises et de
les rétablir à la
vie. (Apocalypse 5 :10) Nous lisons que, par la grâce de
Dieu, Jésus a souffert la mort pour tous. Cela veut dire que la sentence de mort, qui s’étend à tous les humains
à cause du péché originel,
sera, en son temps
enlevée, offrant ainsi la possibilité à chaque homme de vivre de nou-veau sur terre et d’être rendu parfait. (Romains 6 : 22 ; Hébreux 2 : 9)
Pour
accomplir cette œuvre de rétablissement, l’Eglise, tout comme Jésus l’a été, doit être élevée à la nature céleste et à la gloire. Cette espérance de gloire donnée à l’Eglise
de Christ fait contraste avec ce qui était enseigné au Moyen-âge, à savoir que Dieu voulait que tous les gens fassent partie de son Eglise pour, ainsi, les sauver du feu de l’enfer.
Cette
œuvre
de
rétablissement
vient à la suite du second avènement de Christ. L’apôtre Pierre en parle dans le livre des
Actes
(3
: 19
à 21). Il venait de
guérir
un boiteux de naissance
et il utilisa cet événement en tant qu’illustration et base pour l’importante leçon
qu’il allait donner à ses auditeurs.
Il
dit : « Repentezvous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement
viennent de la part
du
Seigneur,
et qu’il envoie celui qui vous a été destiné,
Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé
anciennement par la
bouche de ses saints prophètes. » Quelle
claire
prophétie est-ce là du rétablissement
de
toutes choses ! Quelle différence
avec la terrible vue traditionnelle de
la
seconde venue de
Christ qui
est censée
amener la destruction !
En
effet,
des temps
de
rafraîchissement, et non
d’angoisse et d’obscurité, doivent venir de
la
présence du Seigneur. L’expression «
de
sa
présence » signifie littéralement en grec : « de son visage. » Cette expression est fondée sur l’idée orientale que de détourner le
dos face à quelqu’un implique la défaveur alors que le fait de regarder cette personne signifie qu’on la considère
comme un ami. Cette expression, employée par l’apôtre dans la
prophétie, est donc très significative ! Dans le jardin d’Eden,
Dieu
a tourné le dos à ses créatures
humaines parce qu’elles avaient transgressé sa loi. La vie est
un
don
de la grâce de
Dieu et l’homme l’a perdue en raison de sa
faute. De même que la fleur meurt parce que privée de la lumière du soleil et de
la
pluie, ainsi meurt l’homme coupé de
la
faveur divine.
LES
PROMESSES
S’ACCOMPLIRONT
Bien que, figurativement parlant,
Dieu ait tourné le dos à la race humaine pendant
plus de six mille ans, Il a néanmoins promis qu’en un temps
fixé il bénirait tout le
monde. Il est en train de préparer
cette époque. La
seconde
venue de Christ et l’éta-blissement
de
son royaume marquent le temps où les promesses commenceront à s’accomplir. L’apôtre
Pierre précise que Dieu tournera alors, de nouveau, sa
face vers la famille humaine et que, de ce fait, il y
aura des « temps de
rafraîchissement. »
L’apôtre
mentionne également qu’il viendrait un temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. C’est la vie parfaite sur la terre que l’homme a perdue, et c’est la vie parfaite sur la terre qui sera rétablie. Comment l’homme pourrait-il être rétabli au ciel où il n’est jamais allé ? N’oublions pas que tous les saints prophètes de Dieu ont annoncé la venue de ces jours de bénédictions au profit d’un
monde mourant. Ne vous êtes-vous jamais demandé comment des deserts pourraient fleurir et des figuiers pousser dans le ciel ? Les prophètes de l’Ancien Testament ont parlé de choses concernant la terre, et leur message se rapporte à ces bienfaits terrestres de vie et de bonheur pour des êtres humains dans un para-dis rétabli.
La
guérison du paralytique par l’apôtre Pierre n’était qu’un témoignage des choses qui s’accompliront dans le royaume messianique. Le prophète Esaïe évoque l’idée que lorsque ce royaume viendra: « Alors s’ouvriront
les yeux des aveugles, s’ouvri-ront les oreilles des sourds ; Alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. »
(Esaïe 35) Les bénédictions du rétablissement ne seront pas seulement pour les déshérités, paralytiques ou boiteux mais pour tous ceux qui soupirent après une délivrance. La cécité spirituelle n’existera plus non plus quand « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel,
comme le fond de
la
mer par les eaux qui le couvrent. » (Esaïe 11 : 9 ; Jérémie 31 : 34)
Dans la prophétie, le royaume messianique est symbolisé par une montagne. Daniel prédit que ce royaume croîtrait et remplirait toute la terre. (Daniel 2 : 34, 35, 44) Cette même montagne est mentionnée par le prophète Michée, où nous lisons : « Il arrivera dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle
s’élèvera
par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils formeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera plus l’épée contre
une autre, et l’on
n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler, car la bouche de l’Eternel des armées a parlé. » (Michée 4 : 1à 4)
LES
DERNIERS
JOURS
L’expression
«
dans la suite des temps » que nous trouvons dans le texte ci-dessus marque les derniers jours du règne du péché et de la mort ; le temps pendant lequel un nouvel et meilleur ordre de choses sera établi sous l’autorité directe du Messie. A la lumière de ce passage de la Bible comme d’autres passages, nous pouvons déduire que toutes les doctrines émises pendant les âges des ténèbres se verront condamnées par les clairs enseignements des Ecritures. A l’idée que les derniers jours marquent la fin de toute espérance et occasion de repentance, le prophète oppose une image tout à fait différente. Dans son royaume, Dieu enseignera ses voies aux humains qui marcheront sur son chemin. Il n’y aura plus d’égoïsme, plus de guerres ou de volonté de faire la guerre. Les humains consacreront leur temps à la promotion de la paix et de la bonne volonté. « Une nation ne tirera plus
l’épée contre une autre
et on n’apprendra plus la guerre. »
La
Bible
ne
révèle
pas
tous
les
détails
sur l’organisation du
royaume messianique. Elle assure, cependant, que la même puissance divine et la sagesse infaillible qui ont créé et contrôlent les millions de corps célestes, dirigeront les méthodes par lesquelles la connaissance de la loi d’amour sera répandue sur toute la terre, aussitôt après la chute du règne du péché et de l’égoïsme humain.
Le
prophète
Michée
parle,
bien sûr, des instruments de
guerre de
son époque comme les épées
et les lances qui ne sont
plus utilisées
de
nos jours. Si cette prophétie avait été écrite à notre époque, elle ferait
évidemment mention des sous-marins, des tanks, des avions, des
gaz et de
la
guerre nucléaire.
De
la
même
manière, la vigne et le figuier sont des symboles qui servent à représenter la paix et le bonheur pour indiquer que tous les besoins et le confort de la vie seront encore disponibles dans le royaume de Christ alors en opération. Une demeure confortable, non grevée d’hypothèques,
un grand garage, correspondraient à la conception du bien-être moderne.
Voici
une autre prophétie intéressante des temps du rétablissement de toutes choses : « L’Eternel
des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne (royaume), un festin de mets succulents, un festin de vins vieux.... clarifiés. Et, sur cette montagne, il
anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations ; il anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Eternel a parlé. » (Esaïe 25 : 6 à 8)
Que pourrions-nous demander de plus que ce qui est promis dans cette prophétie ? Ce sera, en effet, un grand festin quand les désirs des nations seront satisfaits. Le festin symbolise la certitude de la vie et de son prolongement dans le royaume messianique.
Le
voile
qui
sera ôté représente l’influence
pernicieuse et aveuglante du « serpent ancien » qui sera enlevée comme le montre l’apôtre dans le livre de l’Apocalypse. Satan sera lié « afin qu’il ne séduise plus les nations. » (Apocalypse 20 : 1 - 3)
La
mort sera alors engloutie dans la victoire ! En effet, c’est la mort, qui en entrant dans le monde, a détruit le bonheur de tous les humains mais elle sera supprimée et tout ce qui avait été perdu en Eden sera rendu.
Nous
lisons,
au
verset 4 du chapitre 21 de l’Apocalypse, que « la mort
ne sera plus. » Le problème est que, de
nombreuses personnes, ont tenté d’ap-pliquer ces glorieuses promesses terrestres aux cieux sans se rendre compte qu’un petit nombre
seulement de fidèles disciples de Christ de cet âge obtiendraient
une récompense
céleste. C’est ici, sur la terre, que la mort a
régné, et c’est donc sur la
terre qu’il n’y aura plus de
mort.
Combien seront heureux les humains qui accepteront les bénédictions de vie et de salut du Royaume !
Le prophète dit d’ailleurs
à ce sujet : « Voici, c’est notre Dieu,
en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, réjouissons-nous de son salut ! » (Esaïe 25 : 9)
Des
millions
de
gens
ont
souhaité mieux connaître le vrai Dieu. Nombreux sont ceux qui ont espéré et prié pour le salut que seul Dieu peut donner. Le monde a attendu le retour de la faveur divine dans l’ignorance sans doute, ne sachant pas comment et quand cela se ferait. Quand l’influence
aveuglante du grand adversaire aura été abolie et que la connaissance de la gloire de l’Eternel aura rempli la terre, alors tous les hommes sauront que cela vient de Dieu, et ils retourneront à Lui dans l’enthousiasme de leur cœur.
LA
PUISSANCE
ILLIMITÉE
DE
DIEU
Dieu
a
promis d’accomplir de grandes choses pour l’humanité.
Que nul ne s’en étonne. Gardons en mémoire le fait que nous considérons ce qu’a promis le tout puissant Créateur de l’univers. Dieu, qui a créé la vie au départ, est parfaitement capable de la reproduire pour accomplir ses promesses.
Dans ce rétablissement, il faut inclure aussi bien les morts que les mourants. C’est ce qu’enseigne la Bible au sujet de la résurrection. Cette admirable doctrine de la résurrection des morts a été contredite par la théorie traditionnelle qui prétend que la mort n’existe pas. Comment quiconque pourrait ressusciter des morts à moins d’être mort ? Il a été pratiquement impossible, à un monde égaré, de saisir le simple et satisfaisant espoir du rétablissement car trompé par l’enseignement traditionnel de l’immortalité de l’âme. Mais maintenant, grâce à Dieu, nous comprenons en quoi consiste le salut. Le salut est le réveil du sommeil de la mort et le rétablissement de la vie sur la terre. Dans la Bible, la mort est assimilée à un sommeil duquel tous les humains seront réveillés, rafraîchis, lors du matin du nouveau jour. L’horloge divine des âges marque déjà l’heure matinale et, bien que l’obscurité soit encore dense, le jour se lèvera sans tarder.
Il
est réconfortant de savoir que les bienfaits du rétablissement sont sur le point d’être réalisés. Pour le
croire,
il
n’est pas nécessaire d’avoir une foi exceptionnelle. Les prophètes de
la
Bible ont donné des indications tellement précises concernant
l’actuel ordre des choses et les conditions qui prévaudront lors de l’établissement
du
royaume de Dieu comme les
nombreuses inventions qui ont déjà été faites et qui auraient été considérées comme impossibles il y a seulement quelques années, qu’il n’est pas difficile de croire que la même puissance divine qui a guidé et incité les prophètes à annoncer des choses qui sont maintenant des réalités, les ait aussi instruits
pour annoncer
des choses encore plus merveilleuses à venir.
Réjouissons-nous de cette perspective rassurante et que l’espérance des joies à venir nous donne la force de supporter patiemment les épreuves du temps présent. Le règne du péché et de la mort a été, pour le monde entier,
une longue nuit douloureuse. Cependant, le temps passe vite pour chaque humain qui a connu des expériences qui lui seront utiles. Le Créateur sage et plein d’amour
a permis le règne du mal dans le but d’accroître
notre appréciation de Dieu lui-même et de ses lois. Ainsi, nous attendons patiemment le nouveau jour priant pour sa venue.
Rappelons-nous ce fait béni que ceux qui s’endor-ment
dans
la
mort et qui attendaient
consciemment ou non le Royaume
de
Dieu, jouiront tous des bénédictions du nouveau jour tout comme ceux qui seront vivants lors du
passage au
nouveau jour. En effet, tous les morts seront réveillés de leur sommeil
: « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. » (Jean 5 : 28 - 29)
Dans ce jour nouveau, chacun aura l’occasion de revenir à Dieu et de profiter des bienfaits de la vie éternelle sans que pour autant, cela soit imposé à quiconque. Les hommes devront obéir aux lois du royaume messianique et ceux qui n’obéiront
pas seront détruits dans ce qui est appelé, dans la Bible, la
« seconde
mort. » (Actes 3 : 23 ; Apocalypse 20 : 13 à 15)