Hommes et
femmes, à travers tous les âges, confrontés
à la frustration de la mort de leurs
bien-aimés et la certitude de leur propre
destruction par la Faucheuse, ont développé
toutes sortes de philosophies destinées à
calmer leurs peurs et à nier la réalité de
ce qui est tragiquement réel. Ils ont essayé
de croire que la mort n’est pas ce qu’elle
semble ; qu’elle n’est pas une ennemie mais
une amie ; le moyen par lequel les hommes
accèdent à une nouvelle vie dans un royaume
sublime.
Mais,
encore et encore, des gens instruits et
non-instruits ont posé ces questions : « Où
sont les morts ? Qu’arrive-t-il exactement à
une personne lorsqu’elle meurt ? Est-ce que
les morts sont plus vivants que les vivants
? » Il y a des milliers d’années, le
prophète Job a dit : « Si l’homme une fois
mort pouvait revivre. » (Job 14 : 14) Job a
t-il donc exprimé la pensée de millions
d’hommes qui ont pleuré la disparition
d’êtres chers et qui ont craint la venue
d’une mort certaine pour eux ?
Job avait un intérêt personnel dans la
réponse de Dieu à ces paroles : « Si l’homme
une fois mort pouvait revivre » car il
venait juste de demander à Dieu de le
laisser mourir. Job n’était pas fatigué de
la vie mais il en avait assez de souffrir et
il en était venu à se demander si la vie
valait la peine d’être vécue dans de telles
conditions.
Dans l’épître de Jacques au chapitre 5 et au
verset 11, nous lisons : « Vous avez entendu
parler de la patience de Job. Job avait
besoin de patience car Dieu avait permis
qu’il soit affligé de calamités extrêmes.
Ses troupeaux, ses enfants, tout avait été
détruit. De plus, Job avait aussi perdu la
santé et souffrait d’une répugnante maladie
de peau qui recouvrait la totalité de son
corps. Finalement, la femme de Job s’était
retournée contre lui et lui avait dit : «
Maudis Dieu et meurs ! » (Job 2 : 9)
Mais Job n’avait aucunement l’inten- tion de
maudire Dieu. Il avait confiance en Dieu
même s’il ne pouvait comprendre la raison
pour laquelle Dieu permit qu’il souffrît
autant. Bien sûr, il rechercha un allègement
de ses souffrances ; si cela correspondait à
la volonté de Dieu ; et il pria disant : «
Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour
des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce
que ta colère fût passée, et me fixer un
terme auquel tu te souviendrais de moi ! »
(Job 14 : 13)
Après avoir demandé à Dieu de le laisser
mourir, Job se mit à réfléchir à ce que cela
pouvait impliquer si Dieu agréait sa demande
et qu’il l’autorisât à mourir. Il dit donc :
« Si l’homme une fois mort (comme je l’ai
demandé) pouvait revivre (est-ce que je
reviendrai à la vie) ? » (Job 14 : 14) Job
parlait de sa
propre expérience et de ses sentiments mais,
en tant que prophète de Dieu, ses paroles
avaient été divinement inspirées de sorte
qu’elles correspondent à la vérité de la
parole de Dieu concernant la mort.
Il est important de remarquer que Job ne dit
pas : « Est-ce qu’un homme mort est plus
vivant que jamais ? » Job n’a pas non plus
demandé : « Lorsqu’un homme meurt, cela
veut-il dire qu’il soit seulement passé dans
une autre pièce ou au ciel ou encore dans un
lieu de tourments ? » Job savait que
lorsqu’un homme meurt, il est réellement
mort et il dit donc : « Si l’homme une fois
mort pouvait revivre. »
Cela nous amène donc à une vérité biblique
fondamentale qui est que la vie après la
mort dépend du réveil du mort qui doit être
ressuscité. L’espoir de la vie après la mort
existe non parce qu’il n’y a pas de mort
mais parce que Dieu a promis d’utiliser sa
puissance pour rendre les morts à la vie.
Job savait que si Dieu lui permettait de
mourir pour échapper aux souffrances, il
serait, plus tard ramené par Dieu à la vie
car il dit : « Jusqu’à ce que mon état vînt
à changer. Tu appellerais alors, et je te
répondrais, tu languirais après l’ouvrage de
tes mains. » (Job 14 : 14,15)
L’ESPOIR
DE LA RÉSURRECTION
L’affirmation de Job que Dieu, en son propre
temps, l’appellerait de la mort est
totalement en accord avec le témoignage de
la parole de Dieu concernant le sujet de la
vie après la mort. C’est cet espoir de la
Résurrection qui est clairement exprimé dans
le Nouveau Testament.
En effet, l’apôtre Paul écrivit : « Car,
puisque la mort est venue par un homme,
c’est aussi par un homme qu’est venue la
résurrection des morts. » (1 Corinthiens 15
: 21) Les deux « hommes » auxquels Paul fait
référence sont Adam et Jésus. Adam a
transgressé la loi divine et a amené sur lui
et sa progéniture, la sentence de mort.
Jésus a pris la place du pécheur dans la
mort et a donc rendu possible la libération
de la race adamique de la mort par le moyen
de la résurrection. C’est ce dont Paul
parlait lorsqu’il écrivit : « Car le salaire
du péché, c’est la mort ; mais le don
gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en
Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6 :
23)
La résurrection des morts est si vitale pour
l’assurance de la vie après la mort que
l’apôtre Paul écrivit concernant les
Chrétiens que s’il n’y a pas de résurrection
des morts « ceux qui sont morts en Christ
sont perdus. » (1 Corinthiens 15 : 18)
Ceci signifie donc simplement que s’il n’y a
pas de résurrection, ceux qui croient
maintenant en Christ et suivent ses traces
sont perdus dans la mort.
D’OÙ VIENT LE MALENTENDU?
Puisque dans la Bible l’on voit clairement
que l’espérance de la vie après la mort est
fondée sur la promesse de Dieu de rendre les
morts à la vie par la résurrection, d’où
vient que tant de personnes qui professent
croire aux enseignements de la Bible soient
embrouillées sur le sujet ? La base de ce
problème vient du Jardin d’Eden.
Dieu dit à
Adam : « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, car le jour
où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2 :
17) Plus tard, Satan s’adressa à Eve par le
moyen d’un serpent et lui dit : « Dieu
a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas
de tous les arbres du jardin ? » (Genèse 3 :
1) Eve confirma ce que Dieu avait dit,
mentionnant aussi que la mort serait la
sentence en cas de désobéissance. (versets 2
et 3)
Satan répliqua alors à Eve : « Vous
ne mourrez point. » (Genèse 3 : 4) Ceci
était contraire aux paroles du Créateur. De
plus, Satan accusa Dieu d’avoir menti
lorsqu’Il avait dit que la mort serait la
sentence pour la désobéissance. Peutêtre que
Satan crut qu’il pourrait contrecarrer le
projet de Dieu d’infliger la sentence de
mort à l’homme. Si cela est, Satan découvrit
vite que ses efforts seraient vains car la
race humaine se mit à mourir.
Mais Satan n’accepta pas d’avoir tort. Il
utilisa des agents humains pour faire
circuler l’idée que la mort n’est pas ce
qu’elle semble et, qu’en réalité, la mort
n’existe pas. Cette propagande fut telle que
des gens furent poussés à croire ce
mensonge. Satan voulait prouver qu’il avait
dit la vérité lorsqu’il avait dit à Eve : «
Vous ne mourrez point, » en faisant croire
que les humains avaient seulement l’air de
mourir mais, qu’en réalité, ils étaient plus
vivants que jamais.
Pour ceux qui ont confiance dans la Parole
de Dieu, il ne devrait y avoir aucun
problème quant au choix des vraies
déclarations faites au Jardin d’Eden. Car le
Créateur dit bien : « Le jour où tu en
mangeras, tu mourras. » (Genèse 2 : 17)
Nous savons que Dieu dit la vérité mais
Satan ne dit pas la vérité lorsqu’il affirma
: « Vous ne mourrez point. » Jésus dit
d’ailleurs de Satan : « Il est menteur et le
père du mensonge. » (Jean 8 : 44)
Satan n’est
pas seulement un menteur mais il est aussi
le « père » du mensonge. En d’autres termes,
c’est Satan qui a perpétré le premier
mensonge en Eden et ce fut le mensonge le
plus dévastateur qui ait jamais été commis.
Ce mensonge a corrompu la vérité au sujet de
la mort dans l’esprit de personnes de
nombreuses nations et religions et la vérité
exprimée par Dieu dans l’affirmation : « Tu
mourras » n’a été crue, comparativement, que
par peu de gens.
Nous
constatons, dans la Bible, que cette
croyance était fréquente parmi les païens du
temps du roi Salomon. Salomon, d’ailleurs
combattit cette erreur avec la vérité et
nous pouvons lire dans le livre de
l’Ecclésiaste au chapitre 3 et aux versets
19 à 21 : « Car le sort des fils de l’homme
et celui de la bête est pour eux un même
sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt
l’autre, ils ont tous un même souffle, et la
supériorité de l’homme sur la bête est nulle
; car tout est vanité. Tout va dans un même
lieu ; tout a été fait de la poussière, et
tout retourne à la poussière. Qui sait (ou
peut prouver) si le souffle des fils de
l’homme monte en haut, et si le souffle de
la bête descend dans la terre ? »
Quelle clarté dans l’affirmation de la
vérité de Dieu par Salomon ! En effet,
l’homme et la bête sont semblables dans la
mort car ils ont un même souffle ou même «
esprit », selon le mot hébreu. Après avoir
présenté la vérité, Salomon demande qui peut
prouver le contraire. De façon flagrante, il
savait que les païens, aux alentours,
croyaient différemment et s’en tenaient au
mensonge du diable qu’il n’y a pas de mort
et que si le corps meurt, il y a un « esprit
» qui « monte » et continue à vivre. Mais
Salomon montre que cela est faux. Au
contraire, il dit que, dans la mort, l’homme
et la bête sont semblables. En fait, la
supériorité de l’homme sur la bête réside
dans le fait que Dieu a promis une
résurrection des morts pour les humains
qu’il n’a pas promise pour les bêtes.
L’« ÂME IMMORTELLE » N’EXISTE PAS
L’expression « âme immortelle » n’apparaît
nulle part dans la Bible et l’on ne trouve
non plus, nulle part dans la Bible,
l’enseignement même éloigné, d’une entité
distincte qui vit dans le corps humain et
qui s’échappe du corps lorsqu’une personne
meurt. La première apparition du mot « âme
», dans la Bible, se trouve dans la Genèse
au chapitre 2 et au verset 7. Dans ce
passage, il est dit que Dieu forma l’homme
de la poussière de la terre et qu’il souffla
dans ses narines, un « souffle de vie » et
que l’homme devint « un être vivant » ou «
âme vivante ».
Le passage de la Genèse nous indique qu’un
être vivant ou âme vivante correspond
seulement à une créature qui est en vie
grâce au souffle de vie insufflé dans le
corps. Le corps n’est pas l’âme. Le souffle
de vie n’est pas l’âme non plus. Ce n’est
que lorsque, par la faveur et la puissance
divines, le souffle donne la vie au corps
que la combinaison du souffle et du corps
forment une âme vivante.
Salomon a dit que l’homme et la bête avaient
un même souffle et il avait rai- son. Dans
la Genèse, au chapitre 7 et aux versets 21
et 22, nous lisons : « Tout ce qui se
mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux
que le bétail et les animaux, tout ce qui
rampait sur la terre, et tous les hommes.
Tout ce qui avait respiration, souffle de
vie dans ses narines, et qui était sur la
terre sèche, mourut. »
Comme les bêtes vivent grâce au même souffle
de vie que les hommes, eux aussi sont des «
âmes vivantes » et ceci est clairement
formulé dans la Parole de Dieu. Cette vérité
importante est cachée aux lecteurs
occasionnels de la Bible à cause de la
traduction. Par exemple, dans la Genèse, au
chapitre 1 et au verset 24, nous lisons : «
Dieu dit : Que la terre produise des
animaux vivants selon leur espèce, du
bétail, des reptiles et des animaux
terrestres selon leur espèce. Et cela fut
ainsi. »
Dans ce passage, l’expression « animaux
vivants » vient du même mot hébreu « nephesh
» traduit par « être vivant » ou « âme
vivante » au chapitre 2 et au verset 7 de la
Genèse. Ce sont les traducteurs qui ont
établi une différence entre les bêtes et
l’homme que les Ecritures n’autorisent pas.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que
Salomon ait écrit « comme meurt l’un, ainsi
meurt l’autre. »
A sa mort, le corps d’Adam est retourné dans
la poussière et c’est ce que nous pouvons
lire dans la Genèse au chapitre 3 et au
verset 19 lorsque Dieu dit à Adam : « Tu es
poussière, et tu retourneras dans la
poussière. » Le droit de vivre, donné par
Dieu et rendu possible par l’insufflation du
souffle de vie dans les narines de l’homme,
est revenu à Dieu. Cette pensée est
explicitement exprimée par Salomon qui,
lorsqu’il parle de ce qui arrive quand un
homme meurt, dit dans l’Ecclésiaste au
chapitre 12 et au verset 7 : « Avant que la
poussière retourne à la terre, comme elle y
était, et que l’esprit retourne à Dieu qui
l’a donné. »
La simple vérité exprimée par Salomon a été
obscurcie par la mauvaise compréhension du
terme « esprit » qui est, en fait, la
traduction d’un mot hébreu qui signifie
simplement « souffle » ou, dans ce cas
précis, « puissance de vie » comme dans
Actes 17:28, où Paul dit : « Car en lui nous
avons la vie, le mouvement, et l’être. »
Le terme hébreu ne suggère donc pas que
lorsqu’un homme meurt, il y a une entité
consciente qui s’échappe de son corps et qui
est amenée à Dieu dans les Cieux.
L’expression « retourne », utilisée par
Salomon nous empêche également d’adopter une
telle interprétation car si le corps peut
retourner à la poussière, c’est qu’il vient
de la poussière. Si l’âme retournait à Dieu
cela signifierait qu’elle vivait
précédemment auprès de Dieu et qu’il lui
avait été permis d’habiter temporairement un
corps humain. Combien est déraisonnable une
telle conclusion !
La définition de la mort donnée par Salomon,
est, elle, consistante et correspond aux
informations données dans la Bible
concernant les âmes ou êtres vivants. En
effet, quand le corps et le souffle
retournent à leur source originelle, l’homme
est comme si il n’avait jamais existé.
L’être vivant ou l’âme vivante n’existe plus
et a disparu dans la mort car la mort est le
châtiment pour le péché. Nous lisons,
d’ailleurs, dans le livre du prophète
Ezéchiel au chapitre 18 et au verset 4 : «
L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. »
LA MORT CHANGÉE EN « SOMMEIL »
Comme Dieu a promis de rendre les morts à la
vie, la mort est considérée, dans la Bible,
comme un « sommeil ». Cette vérité
fondamentale a été mise en relief par Jésus
lorsqu’il fit référence à la mort de Lazare,
le frère de Marthe et Marie. Dans l’évangile
de Jean, au chapitre 11 et aux versets 11 à
14, nous trouvons les paroles de Jésus
adressées à ses disciples. Jésus dit : «
Lazare, notre ami, dort. » Les disciples de
Jésus pensaient que Jésus parlait d’un
sommeil littéral mais Jésus leur dit
clairement : « Lazare est mort. »
Jésus a mis l’accent sur l’une des bases des
enseignements de la Parole de Dieu. Lazare
était mort mais il était aussi « endormi ».
Lorsque Dieu dit à Adam que la désobéissance
amènerait la mort, Dieu faisait référence à
l’extinction de la vie. Cette extinction
aurait été permanente si, en raison de son
amour encore présent pour la race humaine,
Dieu n’avait fourni le don de son Fils
bienaimé en tant que Rédempteur et Sauveur
de la mort. (Jean 3 : 16 ; 1
Timothée 2 : 3-6)
Jésus a donné sa « chair », son huma- nité,
pour la vie du monde. (Jean 6 : 51) Ainsi,
le nécessaire a été réalisé pour annuler la
sentence de mort qui a frappé Adam et toute
sa race. Et, bien que les humains continuent
à mourir, ils se réveilleront grâce au prix
de la rédemption fourni par Jésus. Donc,
c’est parce que les humains se réveilleront
de la mort que l’on trouve, dans la Bible,
l’expression « sommeil » appliquée à la
mort.
Les gens qui dorment sont inconscients de ce
qui les entoure ; ils ne voient rien,
n’entendent rien, ne savent rien ; c’est la
même chose pour ceux qui sont morts. Nous
lisons dans le livre de l’Ecclésiaste au
chapitre 9 et au verset 5 : « Les vivants,
en effet, savent qu’ils mourront ; mais les
morts ne savent rien. » Les gens qui dorment
peuvent se réveiller et ce sera la même
chose pour ceux qui se sont endormis dans la
mort ; ils se réveilleront. Ainsi, comme
Jésus a dit de Lazare « Je vais le réveiller
», tous les morts se réveilleront, grâce à
la puissance divine, au matin d’un nouveau
jour. C’est la raison pour laquelle, David a
écrit : « Le soir arrivent les pleurs, et le
matin l’allégresse. » (Psaumes 30 : 6)
MARTHE RÉCONFORTÉE
La petite famille de Béthanie, composée de
Marthe, Marie et Lazare, était chère à
Jésus. Quand Lazare tomba malade, Jésus et
ses disciples étaient en Galilée ; ce qui
est assez loin de Béthanie. Les deux soeurs,
Marthe et Marie, envoyèrent une personne
dire à Jésus que Lazare était malade mais
Jésus n’alla pas immédiatement voir son ami.
Il attendit deux jours et annonça, alors,
que Lazare dormait et qu’il allait le
réveiller puis il dit clairement qu’il était
mort et qu’il allait le réveiller.
Alors que Jésus arrivait près de la maison
de Béthanie, Marthe sortit à sa rencontre et
lui reprocha tendrement de ne pas être venu
plus tôt, en disant : « Seigneur, si tu
eusses été ici, mon frère ne serait pas
mort. » (Jean 11 : 21) Marthe avait le coeur
brisé et cela fut une bonne occasion pour
Jésus de la réconforter ; ce qu’il fit. Que
dit Jésus pour réconforer Marthe ? Dit-il,
comme on l’entend souvent exprimer dans de
telles circonstances : « Ton frère n’est pas
vraiment mort, il s’est seulement séparé de
son enveloppe externe, son corps ? » Est-ce
que Jésus dit que le vrai Lazare était plus
vivant que mort ; que l’âme de Lazare
planait près d’eux ? Est-ce que Jésus dit :
« Marthe, la mort n’existe pas ? »
Non, Jésus ne dit rien de tout cela. Jésus
avait dit à ses disciples que Lazare était
mort et il n’allait pas contredire cette
vérité en disant à Marthe que son frère
était plus vivant que jamais. Ce que Jésus
dit pour réconforter Marthe est en harmonie
totale avec la Parole de Dieu. Sachant que
Lazare était effectivement mort, Jésus dit à
Marthe : « Ton frère ressuscitera. » (Jean
11 : 23)
Pour que Lazare puisse revivre, il devait
être rendu à la vie et Jésus assura Marthe
que cela serait fait en disant : « Ton frère
ressuscitera. » Mais Marthe ne comprenait
pas trop ce que cela impliquait et même si
elle savait que Jésus avait déjà réveillé
des morts et qu’elle avait affirmé : « Je
sais que tout ce que tu demanderas à Dieu,
Dieu te l’accordera » (Jean 11 : 22) ; elle
n’était pas certaine que Dieu réveillerait
son frère au moment où ils vivaient. Elle
répondit donc, concernant son frère : « Je
sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. » (Jean 11 : 24)
Marthe savait qu’il y aurait une
résurrection générale de tous les morts et
que Lazare serait alors réveillé du sommeil
de la mort. Elle connaissait bien les
promesses contenues dans l’Ancien Testament
et elle avait été très attentive aux
enseignements de Jésus. Elle savait donc
qu’il y avait un espoir glorieux de
résurrection pour tous les humains.
Marthe avait aussi compris que la
résurrection générale des morts se ferait
lors du « dernier jour. » Le « dernier jour
» n’est pas un jour de « jugement dernier »
comme certains le supposent. En effet, le
terme « jour » correspond, dans ce cas, à
une ère, un âge ; l’âge final du grand plan
de Dieu pour la rédemption de la race
humaine et sa libération du péché et de la
mort.
Il existe différents âges dans le grand plan
du salut divin. Ainsi, nous avons l’Age
Patriarcal et l’Age Judaïque qui se situent
avant la première venue de Jésus qui, elle,
marque le début de l’Age de l’Evangile. Tous
ces âges ont été des âges préparatoires pour
préparer ceux qui coopéreront avec Jésus
dans l’âge final, le « dernier jour », du
plan de Dieu qui atteindra son point
culminant dans le réveil des morts et le
rétablissement, à la perfection, des humains
qui obéiront de tout coeur aux lois du
Royaume de Christ.
Marthe connaissait cet âge final ou «
dernier » jour et savait que son frère, et
tous ceux qui étaient morts, seraient
réveillés du sommeil de la mort. Mais Marthe
ne savait pas si c’était ce que Jésus
voulait dire quand il avait affirmé : « Ton
frère ressuscitera. » Jésus ne lui expliqua
pas non plus ce qu’étaient ses intentions
immédiates et se contenta de répliquer : «
Je suis la résurrection et la vie. Celui qui
croit en moi vivra, quand même il serait
mort ; et quiconque vit et croit
en moi ne mourra
jamais. » (Jean 11 : 25,26) Marthe avait
manifesté sa foi en une résurrection
générale au « dernier jour » et Jésus lui
dit qu’il était la « résurrection » et la «
vie ». Ce serait donc lui qui réveillerait
les morts et leur donnerait la vie lors du «
dernier jour ».
Dans sa réponse à Marthe, Jésus mentionne
deux groupes qui recevront la vie grâce à
lui. Le premier est constitué de personnes
qui croient en lui maintenant et qui se sont
endormies dans la mort. Jésus assura Marthe
que ces gens seraient réveillés de la mort.
Le second groupe comprend des personnes qui,
une fois ressuscitées, croiront en Jésus et
ne mourront plus jamais.
Après avoir dit à Marthe que les croyants et
les incroyants seraient ressuscités,
Jésus demanda à
Marthe : « Crois-tu cela ? » Marthe
répliqua : « Oui, Seigneur, je crois que tu
es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait
venir dans le monde. » (Jean 11 : 26,27)
Marthe avait bien compris que le Christ ou
le Messie promis, serait envoyé dans le
monde pour sauver l’humanité de la mort et
qu’il accomplirait cela en réveillant ceux
qui dorment dans le sommeil de la
mort. Elle croyait
que Jésus était le Messie
promis, le Christ qui devait venir et qui
avait le pouvoir de la résurrection.
LAZARE RÉVEILLÉ
Après avoir confessé sa foi en Jésus en tant
que Messie, et son pouvoir de rendre les
morts à la vie, Marthe retourna chez elle et
dit à sa soeur que Jésus était là. Marie
alla donc à sa rencontre. (Jean 11 : 28)
Comme Marthe, Marie dit à Jésus : «
Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne
serait pas mort. » (Jean 11 : 32) Le coeur
de Jésus fut touché par la scène de grande
tristesse autour de lui et, avec tous ceux
qui se lamentaient, il se mit à pleurer.
Puis, il demanda qu’on lui montrât l’endroit
où le corps de Lazare avait été mis.
Debout, près de la tombe, Jésus demanda que
la pierre qui bloquait l’entrée du tombeau
fût enlevée. Marthe protesta. Elle avait
précédemment confessé sa foi en Jésus qui
avait le pouvoir de rendre son frère à la
vie, cependant, elle dit à Jésus : «
Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre
jours qu’il est là. » (Jean 11 : 39) Mais
Jésus ne s’en inquiéta pas. Il était sur le
point de manifester le pouvoir divin pour
tous les morts et, pour la puissance divine,
il importe peu qu’une personne soit morte de
quatre jours ou de milliers d’années ; la
vie peut être rendue au mort. Celui qui a
créé la vie peut pleinement la restaurer.
Toujours debout, près de la tombe, et après
une prière appropriée, Jésus cria d’une voix
forte : « Lazare, sors ! » (Jean 11 : 43) Il
est intéressant de remarquer qu’il n’est pas
mentionné que Lazare était allé au ciel ou
qu’il revenait du purgatoire. Lazare n’était
allé ni au ciel ni au purgatoire car le
purgatoire n’existe pas. Il n’est pas non
plus précisé que Lazare était allé dans un
endroit de tortures car un tel lieu n’existe
pas non plus.
Nous trouvons seulement dit que lorsque
Jésus cria d’une voix forte : « Lazare, sors
! » le mort sortit. Jésus avait affirmé que
Lazare était mort. Le mort Lazare avait donc
été réveillé du sommeil de la mort.
Débarrassé du linge de mort qui
l’enveloppait, Lazare, comme autrefois, se
mêla à sa famille et ses amis. Rendu à la
vie, il n’était ni un fantôme ni un spectre.
Il était le même Lazare que précédemment. Il
était heureux de vivre de nouveau et sa
famille se réjouit sûrement qu’il lui fût
rendu.
« NE VOUS ÉTONNEZ PAS »
Lors d’une occasion précédente, alors qu’il
parlait de la résurrection des morts, Jésus
dit : « Ne vous étonnez pas de cela ; car
l’heure vient où tous ceux qui sont dans les
sépulcres entendront sa voix, et en
sortiront. Ceux qui auront fait le bien
ressusciteront pour la vie, mais ceux qui
ont fait le mal ressusciteront pour le
jugement. » (Jean 5 : 28,29) Nous avons donc
l’assurance que, tout comme Lazare fut
appelé hors de sa tombe, tous les morts
seront appelés à sortir de la mort au moment
de la résurrection générale.
Il est à noter que, dans le passage précité,
Jésus parle de la résurrection de deux
groupes : ceux qui auront fait le bien et
ceux qui auront fait le mal ou manqué de
faire le bien. Ceux qui ont fait le bien
sont des croyants du présent âge. (Jean 5 :
24) De ceux-là, il est dit qu’ils auront la
vie éternelle et ne seront pas soumis au
jugement. Cela signifie que sur la base de
la foi, les croyants ne sont plus,
désormais, sous la condamnation à mort et
sont sûrs d’obtenir la vie éternelle à la
résurrection car ils ont déjà traversé leurs
épreuves du présent âge avec succès.
Ces croyants qui ont donc fait le « bien »
ont suivi fidèlement les traces de Jésus et
ont été trouvés dignes d’être appelés hors
de la mort pour une résurrection de « vie ».
Par contre, ceux qui n’ont pas été trouvés
fidèles, seront réveillés de la mort pour
passer en jugement et cela durant le
Millénaire où le monde sera jugé. (Actes 17
: 31 ; 2 Pierre 3 : 8 ; Apocalypse 20 : 6)
Le terme grec traduit par « jugement » est «
krisis » et a le même sens que l’expression
« crise » en français. Tous ceux qui ne
seront pas trouvés dignes d’obtenir
immédiatement la vie éternelle, feront face
à une « crise » lorsqu’ils seront réveillés
de la mort. Bien sûr, ils auront alors une
pleine connaissance de la situa- tion et il
leur sera offert la possibilité de vivre
éternellement par Christ et d’être rétablis
à la perfection, en obéissant aux lois du
royaume dont Christ aura le contrôle. Ce
sera alors une résurrection totale. Celui
qui n’acceptera pas le royaume et n’obéira
pas retournera dans la mort. Pierre, parlant
de ce moment dit que celui qui n’obéira pas
« sera exterminé du milieu du peuple. »
(Actes 3 : 23)
Les croyants qui se sont montrés dignes de
vivre et de régner avec Christ, se
réveilleront pour une résurrection d’«
honneur », de « gloire » et d’« immortalité.
» (Romains 2 : 7) L’immortalité n’est donc
pas une qualité inhérente à l’être humain
mais une récompense glorieuse offerte à ceux
qui ont le désir de souffrir et de mourir
avec Jésus afin de vivre et de régner avec
lui. En tant que cohéritiers avec Jésus dans
son royaume, ces croyants seront aussi juges
avec Jésus durant le futur « jour » de
jugement. (1 Corinthiens 6 : 2,3 ;
Apocalypse 3 : 21 et 5 : 10)
Il sera alors donné au monde incroyant, dont
les morts se réveilleront, la possibilité de
croire. Ceux qui, alors, croiront, seront
rétablis à l’état de per- fection humaine
qui avait été perdue par Adam lorsqu’il
désobéit à la loi de Dieu et qu’il fut
condamné à mort. Ces personnes vivront sur
la terre à jamais. (Apocalypse 21 : 4)
Quelle heureuse fin au plan de Dieu car cela
signifie que le règne du péché et de la mort
amené par la transgression d’Adam en Eden ne
durera pas toujours et que tous ceux qui
sont morts durant cette longue période de
pleurs seront réveillés et qu’à chacun, il
sera donné la possibilité d’obéir aux lois
de Dieu et de vivre éternellement.
En effet, « Dieu a tant aimé le monde qu’il
a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne périsse point, mais
qu’il ait la vie éternelle. »
(Jean 3 : 16) Cependant, pour croire
en Jésus, les gens doivent avoir une claire
connais- sance le concernant et c’est ce
qu’ils obtiendront lors du futur jour de
jugement lorsqu’ils se réveilleront de la
mort. Ceci est un espoir glorieux pour toute
l’humanité et le prophète David en a par- lé
merveilleusement et symboliquement lorsqu’il
dit : « Dites parmi les nations : L’Eternel
règne ; aussi le monde est ferme, il ne
chancelle pas ; l’Eternel juge les peuples
avec droiture. Que les cieux se réjouissent,
et que la terre soit dans l’allégresse, que
la mer retentisse avec tout ce qu’elle
contient, que la campagne s’égaie avec tout
ce qu’elle renferme, que tous les arbres des
forêts poussent des cris de joie, devant
l’Eternel ! Car il vient, car il vient pour
juger la terre ; il jugera le monde avec
justice, et les peuples selon sa fidélité. »
(Psaumes 96 : 10-13)
Oui, il y a bien une vie après la mort parce
que, par la puissance divine, les morts
seront rendus à la vie. Ceci est le grand
espoir contenu dans la Parole de Dieu :
l’espoir de la résurrection des morts.
Fermez les yeux, juste un moment, sur les
scènes de souffrance, de chagrin, de
dégradation et de peine qui dominent de nos
jours à cause du péché. Imaginez la gloire
d’une terre parfaite ; sans péché qui
corrompe l’harmonie et la paix d’une société
parfaite. Là, il n’y a pas de pensée amère,
de regards durs, de paroles désagréables car
c’est l’amour qui domine ; un amour qui
vient du cœur et qui trouve un écho dans le
cœur de chacun imprégnant chaque acte de
bienveillance. La maladie n’existe plus ;
les hommes ne sont plus en proie à la
douleur ou à la dégénérescence car cela a
disparu aussi. Les pleurs de ceux qui ont
perdu un être cher sont séchés car ils se
rendent compte que les morts reviennent à la
vie.
En
attendant, le perfectionnement des consacrés
croyant au sacrifice expiatoire de Christ se
poursuit. Quand la dernière de ces pierres
vivantes, « élue et précieuse », aura été
taillée, façonnée et finie, le grand
architecte les réunira toutes dans la
première résurrection, le temple resplendira
alors de sa gloire et sera, pendant le
millénium, le moyen de communion entre Dieu
et les hommes. (Apoc. 15 : 5-8)
Que la base
de l’espérance de l’Eglise et du monde
repose sur le fait : « que Jésus-Christ, par
la grâce de Dieu, souffrit la mort pour tous
» et « qu’au propre temps » il sera
« la vraie lumière qui éclaire tout homme
venant dans le monde. » (Héb. 2 : 9 ; Jean 1
: 9 ; 1 Tim. 2 : 5,6)
Que
l’espérance de l’Eglise est de devenir
semblable à son Seigneur, « le voir tel
qu’il est », de « participer à sa nature
divine » et d’avoir part à sa gloire, comme
cohéritière. (1 Jean 3 : 2 ; Jean 17 : 24 ;
Rom. 8 : 17 ; 2 Pierre 1 : 4)
Que la
présente mission de l’Eglise est le
perfectionnement des saints en vue de leur
oeuvre future, d’être le témoin de Dieu
auprès du monde, préparer les membres pour
être rois et prêtres dans l’âge futur.
(Eph. 4 : 12 ;
Matth. 24 : 14 ;
Apoc. 1 : 6 ; 20 : 6)
Que
l’espérance du monde réside dans les
bénédictions de la connaissance et des
occasions favorables fournies à chacun
pendant le règne de mille ans de Christ. A
tous ceux qui se montrent obéissants et de
bonne volonté, tout ce qui fut perdu en Adam
sera restitué par le Rédempteur et son
Eglise glorifiée. Tous les méchants
obstinés, par contre, seront exterminés.
(Actes 3 : 19-23 ; Esaïe 35)