Abel,
le fils d’Adam dont le sacrifice avait été
agréé par Dieu, est mort le premier,
assassiné par son frère Caïn. Aujourd’hui,
plus de cent mille hommes meurent
quotidiennement. Nos hôpitaux et hôpitaux
psychiatriques sont remplis de souffrance et
de mort. Il n’est donc pas étonnant que de
nombreuses personnes se demandent où est
Dieu et ce qu’Il fait au sujet de toute la
détresse humaine.
Job
cherche
une réponse
La
question de savoir pourquoi Dieu permet le
mal n’est pas nouvelle. En effet, elle a
été posée par des penseurs, hommes et
femmes, tout au long des âges. Il y a des
milliers d’années, un serviteur fidèle de
Dieu, nommé Job, se passionna
personnellement pour la découverte du sens
de ses propres souffrances. Nous pouvons
en trouver le récit dans un livre de la
Bible qui porte le nom de Job. Le premier
verset de ce livre nous informe du fait
que Job était un homme intègre qui
craignait Dieu et se gardait de tout
péché.
Job
était un homme prospère, béni abondamment
par Dieu en ce qui concerne les biens
matériels. “Il possédait sept mille
brebis, trois mille chameaux, cinq cents
paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un
très grand nombre de serviteurs. Et cet
homme était le plus éminent de tous les
fils de l’Orient” ( Job 1:3). Job avait
aussi reçu la bénédiction d’avoir une
grande famille et il souhaitait que sa
famille soit, elle aussi, bénie de Dieu.
Job priait pour sa famille et offrait des
sacrifices car il se disait “Peut-être mes
fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu
dans leur cœur” (Job 1 :4,5).
Mais
des expériences attendaient Job, pour
lesquelles il n’était pas totalement
préparé. Satan, le grand adversaire de
Dieu et des hommes, accusa Job de n’être
loyal à Dieu que parce que Dieu l’avait
béni abondamment. En réponse à cette
accusation, Dieu permit à Satan d’infliger
des calamités à Job pour tester sa
fidélité. Dieu n’avait aucun doute quant
au résultat et dans sa sagesse, Il savait
que les souffrances temporaires qu’Il
avait autorisées se révèleraient être en
fin de compte des bénédictions pour Job.
Job
fit donc l’expérience d’un grand
bouleversement. “Un jour que les fils et
les filles de Job mangeaient et buvaient
du vin dans la maison de leur frère aîné,
il arriva auprès de Job un messager qui
dit : Les bœufs labouraient et les ânesses
paissaient à côté d’eux ; des Sabéens se
sont jetés dessus, les ont enlevés, et ont
passé les serviteurs au fil de l’épée. Et
je me suis échappé moi seul, pour t’en
apporter la nouvelle. Il parlait encore,
lorsqu’un autre vint et dit : Le feu de
Dieu est tombé du ciel, a embrasé les
brebis et les serviteurs, et les a
consumés. Et je me suis échappé moi seul,
pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait
encore, lorsqu’un autre vint et dit : Des
Chaldéens, formés en trois bandes, se sont
jetés sur les chameaux, les ont enlevés,
et ont passé les serviteurs au fil de
l’épée. Et je me suis échappé moi seul,
pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait
encore, lorsqu’un autre vint et dit : Tes
fils et tes filles mangeaient et buvaient
du vin dans la maison de leur frère aîné ;
et voici, un grand vent est venu de
l’autre côté du désert, et a frappé contre
les quatre coins de la maison ; elle s’est
écroulée sur les jeunes gens, et ils sont
morts. Et je me suis échappé moi seul,
pour t’en apporter la nouvelle” (Job 1
:13-19).
La
réaction de Job suite à ces terribles
nouvelles fut la suivante: “Je suis sorti
nu du sein de ma mère, et nu je
retournerai dans le sein de la terre.
L’Eternel a donné et l’Eternel a ôté ; que
le nom de l’Eternel soit béni!” (Job 1 :
22). Puis Dieu permit que d’autres
calamités s’abattent sur Job. Sa santé lui
fut ôtée. Il fut frappé d’un “ulcère
malin, depuis la plante du pied jusqu’au
sommet de la tête. Et Job prit un tesson
pour se gratter et s’assit sur la cendre”
(Job 2 :7,8). La femme de Job se retourna
contre lui et lui dit: “Maudis Dieu, et
meurs!” (Job 2:9). À cela, Job répondit:
“Tu parles comme une femme insensée. Quoi!
Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne
recevrions pas aussi le mal !” (Job 2
:10).
Job
ne se détourna pas de Dieu quand le
malheur le frappa, au contraire de tant
d’autres durant tous les âges. Son souci
principal était de con-naître la raison
pour laquelle Dieu avait permis qu’il fût
affligé par des expériences aussi amères
et dans tout le livre de Job, nous
trouvons des preuves de cette recherche de
la compréhension. Job frappé par la
maladie, trois de ses amis vin-rent le
réconforter. Plus loin, dans le livre de
Job, nous savons que les points de vue
exprimés par ces amis de Job étaient
incorrects (Job 42:7).
Chapitre
après chapitre, Job et ses trois amis
philosophent. Mais en définitive, l’idée
des trois amis se résumait au fait que,
selon eux, Job souffrait parce qu’il avait
commis de graves péchés qu’il leur cachait
et dont il ne s’était pas repenti ou pour
lesquels il n’avait pas recherché le
pardon de Dieu. Job, bien sûr, savait
qu’il n’était pas parfait mais il savait
aussi qu’il n’avait pas transgressé
volontairement les lois de Dieu. Job
n’accepta donc pas l’interprétation de ses
amis.
Les
hommes
mauvais prospèrent
De
plus, Job savait que, fréquemment, les
hommes mauvais prospèrent et échappent, en
appar-ence, aux maux qui frappent tant
d’êtres. Il répondit donc à ses amis :
“Pourquoi les voit-on vieillir et
accroître leur force ? Leur postérité
s’affermit avec eux et en leur présence,
leurs rejetons prospèrent sous leurs yeux.
Dans leurs maisons règne la paix, sans
mélange de crainte ; la verge de Dieu ne
vient pas les frapper. Leurs taureaux sont
vigoureux et féconds, leurs génisses
conçoivent et n’avortent point. Ils
laissent courir leurs enfants comme des
brebis, et les enfants prennent leurs
ébats. Ils chantent au son du tambourin et
de la harpe, ils se réjouissent au son du
chalumeau. Ils passent leurs jours dans le
bonheur, et ils descendent en un instant
au séjour des morts [sans de longues
souffrances et douloureuses maladies]” (
Job 21 : 7 à 13).
Bien
que Job savait que
l’explication donnée par ses amis
n’était pas bonne, il ne comprenait pas,
cependant, la raison pour laquelle Dieu
permettait qu’il souffre si
intensément. D’une magnifique manière
poétique, Job parle de sa recherche
d’une
réponse : “Mais, si je vais à l’orient,
il n’y est pas ; si je vais à
l’occident, je ne le trouve pas ; est-il
occupé au nord, je ne puis le voir ;
se cache-t-il au midi, je ne puis le
découvrir. Il sait néanmoins quelle voie
j’ai suivie ; et s’il m’éprouvait, je
sortirais pur comme l’or” (Job 23 : 8 à
10).
La
réponse
de Dieu
Apartir
du chapitre 38 de ce remarquable livre, le
Seigneur répond à la recherche de Job.
Cette réponse est largement formulée sous
forme de questions. Toutes les questions
ont pour but de rappeler à Job combien il
en savait peu au sujet de Dieu et qu’à
cause de ce savoir limité dans tous les
domaines où Dieu se manifeste lui-même,
Job ne devait pas être surpris d’ignorer
totalement pourquoi il avait été permis
qu’il souffre.
N’est-ce
pas un point important que nous devrions
garder à l’esprit ? Quand nous nous
demandons pourquoi Dieu ne fait rien au
sujet des souffrances humaines, ne
sous-entendons-nous pas que si Dieu avait
l’intelligence que nous possédons, Il
ferait sans doute quelque chose ? Et,
lorsque nos souhaits ne sont pas réalisés,
n’avonsnous pas, peut-être, tendance à
douter qu’il y ait un Dieu ? Si nous nous
trouvons dans l’un de ces cas, il serait
bon de considérer les questions que Dieu a
posées à Job.
Il y
a quatre chapitres de questions.
Elles concernent toutes le
caractère merveilleux de la Création. Dieu
demande à Job s’il était présent lorsqu’Il
a posé les fondations de la terre, s’il
comprenait les lois qui régissaient les
marées. Il lui pose des questions au sujet
des instincts et habitudes de différents
oiseaux, animaux et même de grands
monstres marins. Puis Dieu demande à Job
s’il peut expliquer la sagesse et la
puissance manifestées dans les merveilles
de la Création.
Alors
que les questions se succèdent, Job
interrompt Dieu et dit : “Voici, je suis
trop peu de chose ; que te répliquerais-je
? Je mets la main sur ma bouche. J’ai
parlé une fois, je ne répondrai plus :
deux fois, je n’ajouterai rien” (Job 39 :
37, 38).
Une
importante
leçon pour tous
Job
commençait à comprendre qu’il ne pouvait
pas juger Dieu en se fondant sur ses
capacités limitées de compréhension. Ceci
est aussi une bonne leçon pour nous. Nous
ne devons pas perdre foi en Dieu ou même
Le critiquer. La bonne attitude à adopter
est celle de l’humilité et de la recherche
sincère d’une réponse à nos questions dans
la seule source appropriée : la Parole de
Dieu.
Finalement,
Job comprit le sens de son extrême
épreuve. Il apprit que son but plein
d’amour était de lui faire mieux
comprendre Dieu, de Le servir plus
fidèlement et avec une plus grande
appréciation. Job se réfère à cette plus
claire compréhension comme “avoir vu” le
Seigneur au lieu de simplement avoir
entendu parler de Lui.
“Mon
oreille avait entendu parler de toi ; mais
maintenant mon œil t’a vu” (Job 42 :2 à
5). Après avoir acquis une telle richesse
de compréhension, Job avait dû considérer
ses souffrances comme une expérience
profitable.
En
plus de redonner la santé à Job, nous
lisons que “Pendant ses dernières années,
Job reçut de l’Eternel plus de
bénédictions qu’il n’en avait reçu dans
les premières. Il posséda quatorze mille
brebis, six mille chameaux, mille paires
de boeufs, et mille ânesses. Il eut sept
fils et trois filles : il donna à la
première le nom de Jemima, à la seconde
celui de Ketsia, et à la troisième celui
de Kéren-Happuc. Il n’y avait pas dans
tout le pays d’aussi belles femmes que les
filles de Job. Leur père leur accorda une
part d’héritage parmi leurs frères” (Job
42 : 12 à 15).
Le
dessein de Dieu dans la permission
générale du mal dans tous les âges est le
même que dans le cas de Job. Dieu créa
Adam, un homme par-fait, à son image. Etre
à l’image de Dieu implique l’aptitude à
raisonner. “Qui a mis la sagesse dans le
cœur, ou qui a donné l’intelligence à
l’esprit ?” (Job 38 :36). C’est le
Créateur. Ceci est en contraste avec ce
que nous appelons l’instinct donné aux
animaux.
Dieu
ne souhaitait pas que ses créatures
humaines soient comme des robots sans la
possibilité de raisonner. Il donna donc à
l’homme la capacité d’apprendre et la
liberté de se diriger luimême grâce au
savoir qu’il avait acquis. Et c’est ce que
l’homme fera de son savoir qui
déterminera, finalement, sa destinée
éternelle.
L’homme
acquiert du savoir grâce à ses cinq sens.
Il apprend en observant grâce au sens de
la vue et en s’informant grâce au sens de
l’ouïe. L’homme ressent de la douleur
quand il entre en contact avec de l’eau
bouillante et il apprend par expérience
qu’il faut que l’eau qu’il utilise soit
moins chaude. L’homme sent le parfum d’une
rose qui le ravit mais éprouve de la
répugnance en sentant une mauvaise odeur.
L’homme apprécie le goût des aliments
sains mais il apprend à éviter la
nourriture qui a un gout désagréable même
si cette nourriture a une bonne apparence.
Nous voyons donc que l’homme apprend en
exerçant ses cinq sens et ceci à travers
l’observation, l’information et
l’expérience.
Pour continuer à être fidèle à
Dieu, il était essentiel que l’homme
obtienne la connaissance du bien autant
que du mal afin de faire un choix
intelligent entre les deux. Dieu ne veut
pas d’une adoration aveugle mais Il
souhaite une fidélité et une confiance en
Lui fondées sur la compréhension et
l’appréciation. Dieu désire que ceux qui
l’adorent “l’adorent en esprit et en
vérité” (Jean 4 : 23 à 24). C’est pour
qu’Adam et sa descendance puis-sent
arriver à accomplir cela que Dieu a permis
le mal dans son grand Plan de salut,
lequel libérera l’homme du péché et de la
mort.
Savoir
n’est
pas suffisant
Les principes du bien et du mal
ont été étab-lis par la loi divine. Le
monde d’aujourd’hui est rempli de crimes,
de chaos et de souffrances parce que les
principes du bien et du mal ont été
ignorés ou reniés. Même si l’homme a été
doté d’une con-science, cette conscience
ne peut lui indiquer le bien et le mal que
si elle se nourrit d’informations prises
d’une source d’autorité qui est,
actuelle-ment, la Parole de Dieu,
c’est-à-dire la Bible.
Comme
Dieu savait qu’Adam possédait la capacité
de comprendre des faits qui lui avaient
été communiqués, Il le mit en face d’un
test d’obéissance qui faisait intervenir
une loi. Le Créateur avait donné à nos
premiers parents une magnifique demeure
“en Eden, du côté de l’orient” qui
possédait “des arbres de toute espèce,
agréables à voir et bons à manger” (Genèse
2 :8 à 17). Il y avait aussi l’arbre de la
vie et l’arbre de la connaissance du bien
et du mal. Le Seigneur ordonna à Adam de
ne pas manger de l’arbre de la
con-naissance du bien et du mal et lui
indiqua que la sentence serait la mort
s’il désobéissait : “car le jour où tu en
mangeras, tu mourras certainement” (Genèse
2 :16 à 17). Le Créateur avait le droit
d’exiger l’obéissance de la part de ses
créatures humaines.
Cette
exigence d’obéissance était une loi
divine. Comme Dieu avait informé Adam de
la sentence de mort qui le frapperait s’il
désobéissait, nous pouvons dire qu’Adam
connaissait, grâce à l’information donnée
par Dieu, le résultat de sa transgression.
Adam savait que la désobéissance le
conduirait à la mort.
Mais
cette information n’était pas suffisante
pour l’écarter de la mauvaise voie qu’il
allait emprunter. Il n’avait pas la réelle
compréhension de ce qu’impliquait sa
désobéissance, car son savoir n’était pas
fondé sur l’expérience. Sans aucun doute,
Adam aimait son Créateur mais, peutêtre,
raisonna-t-il faussement puisqu’Eve avait
déjà transgressé la loi de Dieu et allait
donc mourir, pensant qu’il serait
préférable pour lui de mourir que de vivre
sans elle. Ainsi, n’ayant pas la force que
le savoir donne par l’expérience, Adam
transgressa la loi de Dieu et fut plongé
dans la mort.
La
connaissance
du bien et du mal
La
désobéissance volontaire d’Adam allait,
finalement, mener à une plus grande
connaissance de Dieu et une plus grande
compréhension de ses principes du bien et
du mal. En effet, Adam n’avait pas le
droit de manger des fruits de l’arbre de
la connaissance du bien et du mal, mais
comme il en avait consommé, cela
impliquait qu’il aurait la connaissance du
bien et du mal même si cela signifiait
qu’il aurait à en souffrir et qu’il en
mourrait.
Après
la consommation par Adam et Eve du fruit
défendu, le Seigneur dit d’eux : “Voici
l’homme est devenu comme l’un de nous,
pour la connaissance du bien et du mal”
(Genèse 3 :22). Cela ne veut pas dire que
le fruit défendu avait eu un effet magique
sur nos premiers parents, les rendant
capables, tout à coup, d’avoir la
connaissance du bien et du mal.
Nous
pensons que les paroles du Seigneur en
Genèse 3 :22 signifient que puisque
l’homme avait désobéi, il allait désormais
apprendre le bien et le mal et qu’il
obtiendrait ce savoir à travers
l’expérience. L’éducation de nos premiers
parents commença donc. Ils furent chassés
de leur demeure en Eden, allèrent vivre
sur une terre inachevée et moururent. Ils
furent confrontés à toutes sortes
d’éléments défavorables comme des “épines”
et des “ronces” (Genèse 3 :18) que la
terre produisait et contre lesquels ils
allaient devoir lutter jusqu’à la mort et
retourner à la terre de laquelle ils
avaient été pris.
Dieu
prévit que nos premiers parents
engen-dreraient une race entière. Dieu
savait que pour que les enfants d’Adam
aient une vraie notion du bien et du mal,
ils devraient, eux aussi, apprendre par
l’expérience les terribles résultats de la
désobéissance. Il autorisa donc que les
descen-dants d’Adam soient, comme lui,
emportés par la mort. Paul écrivit à ce
sujet “C’est pourquoi, comme par un seul
homme le péché est entré dans le monde, et
par le péché la mort, et qu’ainsi la mort
s’est étendue sur tous les hommes, parce
que tous ont péché” (Romains 5 :12).
La
mort
est une plaie pour tous
Pendant
plus de six mille ans, l’humanité a été
exposée au mal et, par l’expérience, a
appris l’horrible résultat de la
désobéissance. La semence de mort s’est
manifestée dans chacun de nous par de
nombreuses infirmités et maladies tant
corporelles que mentales. Jeunes ou vieux,
personne n’y a échappé. Les
bouleversements de la nature d’une terre
inachevée, les accidents et la cruauté de
l’homme à l’égard de l’homme manifestée
par des crimes ou lors de guerres, ont
contribué à ce processus de mort.
Durant
tous les âges, Dieu n’est pas intervenu
contre le grand ennemi : la mort. Paul
nous dit, concernant les humains en
général que “Dieu les a livrés à leur
manque de jugement” (Romains 1 :28)
[Nouvelle Bible Segond]. Dieu n’a pas
empêché les hommes de choisir leur propre
voie, même si elle était égoïste ou
pécheresse.
Mais
le grand plan de Dieu ne s’arrête pas à la
race humaine accablée par la mort. En
effet, par Jésus, le Rédempteur, Dieu a
prévu que tous les hommes seront réveillés
de la mort et rendus à la vie. Paul
écrivit à ce sujet : “Car
puisque la mort est venue par un homme,
c’est aussi par un homme qu’est venue la
résurrection des morts. Et comme tous
meurent en Adam, de même aussi tous
revivront en Christ” (I Corinthiens 15 :21
à 22). Ce retour à la vie par Christ est
fondé sur la propre mort de Jésus et sa
résurrection. Jésus dit, en effet : “ . .
. c’est ma chair, que je donnerai pour la
vie du monde” (Jean 6 :51). C’est pour
cette raison que Jésus est né sur terre
comme un humain.
Pour
se référer à cet arrangement par lequel
Jésus devint le Rédempteur du monde, on
trouve dans la Bible le terme de “rançon”
(I Timothée 2 :6). Le mot grec qui a donné
le terme “rançon” signifie “un prix de
libération correspondant”. Jésus était un
homme parfait tout comme Adam avant qu’il
ne pèche. Ainsi, par sa mort, Jésus est
devenu un prix correspondant pour la perte
de la vie d’Adam. Et comme tous les êtres
humains ont perdu la vie par Adam, tous
seront rachetés de la mort par Christ.
Les
justes
et les injustes
Cela
signifie qu’au temps marqué, tous seront
réveillés du sommeil de la mort. Il y aura
“une résurrection des justes et des
injustes” (Actes 24 :15). Durant tous les
âges, il y a eu des hommes et femmes de
noble caractère en dépit du péché et de
l’égoïsme ambiant. Paul parle d’eux comme
de “justes”. Mais il a été permis que ces
justes souffrent, tout comme Job, et cela,
non pour les punir, mais pour les tester
et les préparer à une haute position que
le Créateur a prévue pour eux.
Il y
a aussi eu des millions de gens de noble
caractère, généreux, qui n’avaient pas de
foi en Dieu. L’une des raisons de leur
incrédulité a été leur observation des
souffrances qui frappent aussi bien le
coupable que l’innocent. Ils ne peuvent
pas comprendre pourquoi il est permis
qu’un nouveau-né meure. Ils ne peuvent pas
concilier l’idée d’un Dieu puissant et
plein d’amour avec le fait que tant
d’êtres soient frappés de maladies, de
cécité, de perte de la raison, etc. Mais
si ces personnes qui ne croient pas en
Dieu comprenaient son plan, elles
saisiraient la raison de toutes ces
souffrances.
De
plus, à travers toutes les époques, Dieu a
été présenté sous un faux jour. Beaucoup
de ceux qui se disent Chrétiens et qui se
lamentent sur les souffrances qu’ils
voient autour d’eux, essaient de croire
que tous ceux qui meurent en ne croyant
pas en Dieu, seront torturés éternellement
dans le feu de l’enfer. Cet enseignement
blasphématoire a aidé à créer de nombreux
incroyants car par un raisonnement
logique, l’esprit ne peut croire qu’un
Dieu d’amour torturerait ses créatures. De
telles cruautés sont même contraires aux
lois des nations civilisées.
Cependant
peu de personnes, à travers tous les âges,
ont profité de leur expérience du mal;
mais, comme nous l’avons vu, selon la
Bible, tous ceux qui dorment dans la mort
seront réveillés et il leur sera donné
l’occasion de tirer profit des expériences
de la vie présente. Puis, ils entreront
dans une nouvelle étape, pour ainsi dire,
de leur école de l’expérience.
Dans
le cas de Job, une fois son expérience
terminée, il put dire : “Mon oreille avait
entendu parler de toi ; mais maintenant
mon œil t’a vu” (Job 42 :5). Il en sera
ainsi de toute l’humanité. Quand
l’expérience de la souffrance et de la
mort prendra fin et que les hommes seront
réveillés de la mort, leur compréhension
erronée de Dieu sera corrigée. Les hommes
comprendront alors les bienveillantes et
aimantes dispositions du Créateur prises
pour eux à travers Christ pour les
racheter de la mort et les restaurer à la
vie.
La
joie
vient le Matin
Le
psalmiste écrivit “Le soir arrivent les
pleurs, et le matin l’allégresse” (Psaumes
30 :6). Ce “soir” de péché, de peine et de
mort commença avec la désobéissance de nos
premiers parents. Et cela a été
effectivement un soir de pleurs. La
tristesse qui s’est abattue sur la race
humaine a été amère et beaucoup de gens,
dans leur détresse, se sont demandés si
Dieu avait quelque pitié.
Mais
il doit y avoir un matin de joie pour la
race humaine ! Ce matin de joie sera
inauguré au lever du “soleil de justice”
qui portera “la guérison sous ses ailes”
(Malachie 4 :2). Jésus est ce glorieux
“soleil de justice”. Un nouveau jour de
bénédictions sera amené par
l’établissement de son royaume qui sera un
gouvernement juste prédit par les saints
prophètes de Dieu (Actes 3 :19 à 21).
Les
fidèles disciples de Jésus lui seront
associés en tant que souverains. Ce sont
ces mêmes disciples qui ont souffert et
sont morts avec Jésus (Romains 6 :8).
Jésus mourut, lui le juste pour les
injustes, et ses disciples souffrent
volontiers et meurent injustement avec
lui. Ils seront donc élevés au plus haut
rang spirituel. Jésus dit à ses disciples
: “Je vais vous préparer une place. Et,
lorsque je m’en serai allé, et que je vous
aurai préparé une place, je reviendrai, et
je vous prend-rai avec moi, afin que là où
je suis vous y soyez aussi” (Jean 14
:2-3). On lit aussi dans les Ecritures que
les disciples de Christ règneront avec lui
mille ans après être passés de la mort à
la “pre-mière résurrection” (Apocalypse 20
:6).
Christ
et ses disciples, un “petit troupeau” (Luc
12 :32), seront invisibles en tant que
souverains spirituels du monde pendant les
mille ans de leur règne. Ils seront
représentés sur Terre par un autre groupe
de serviteurs fidèles de Dieu, chacun
d’eux ayant prouvé sa fidélité dans
l’adversité durant les âges précédant la
venue de Jésus. Ces fidèles serviteurs
seront faits “princes dans tout le pays”
(Psaumes 45 :17). Ce groupe comprendra
d’anciens dignes serviteurs de Dieu des
âges passés, commençant par Abel le juste.
Ce groupe inclura des personnes
exceptionnelles comme Abraham, Moïse,
David, Elie, Daniel et tous les prophètes
de Dieu.
Ces
“princes de tout le pays” seront réveillés
de la mort en tant qu’hommes parfaits et,
durant mille ans, seront les représentants
du Christ divin parmi les hommes. Quel
magnifique gouvernement cela sera-t-il !
Il établira une éternelle et universelle
paix que l’homme dans son égoïsme n’avait
pas été capable de réaliser. Christ, la
tête divine de ce gouvernement, sera “le
prince de paix” et donnera “à l’empire de
l’accroissement, et une paix sans fin”
(Esaïe 9 :6-7).
La
Maison
du Seigneur
En
Michée chapitre 4 versets 1 à 4, le
royaume de Christ est mentionné comme
étant la maison de l’Eternel : “Il
arrivera dans la suite des temps que la
montagne de la maison de l’Eternel sera
fondée sur le sommet des montagnes,
qu’elle s’élèvera par-dessus les collines
et que les peuples y afflueront. Des
nations s’y rendront en foule, et diront :
Venez et montons à la montagne de
l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob
afin qu’il nous enseigne ses voies, et que
nous marchions dans ses sentiers. Car de
Sion sortira la loi, et de Jérusalem la
parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un
grand nombre de peuples, l’arbitre de
nations puissantes, lointaines. De leurs
glaives ils forgeront des hoyaux, et de
leurs lances des serpes ; une nation ne
tirera plus l’épée contre une autre, et
l’on n’apprendra plus la guerre. Ils
habiteront chacun sous sa vigne et sous
son figuier, et il n’y aura plus personne
pour les troubler ; car la bouche de
l’Eternel des armées a parlé”.
L’ancienne
nation d’Israël, à laquelle cette
prophétie a été donnée, était gouvernée
depuis une montagne : le mont Sion à
Jérusalem. Le Seigneur utilise donc cet
élément pour présenter la prophétie du
Royaume messianique. La “montagne” du
Seigneur est le royaume du Seigneur
représenté symboliquement par Sion.
Il
faut noter également que c’est sous le
gouvernement du royaume que les humains
apprendront à se comporter comme Dieu le
veut. L’entière période du royaume de
Christ sera vouée à l’apprentissage, à
l’éducation. Dans la prophétie de Michée,
nous apprenons que le résultat de
l’éducation sera que les gens ne se
livreront plus à la guerre. C’est alors
que le message des anges de paix sur la
Terre deviendra réalité. Le prince de Paix
sera, alors, le souverain absolu (Luc 2
:13, 14).
Sous
la
vigne et le figuier
Il y
aura, de plus, une sécurité économique.
Dans la prophétie de Michée, cela est
symbolisé par l’assurance que chacun
demeurera sous sa propre “vigne” et son
“figuier”. Durant tous les âges, de
nombreuses souffrances ont été provoquées
par le manque de nourriture, de vêtements,
d’abris où se loger. Tout cela sera
corrigé par le royaume de Christ.
Mais
la paix et la sécurité ne seront pas les
seules bénédictions données aux peuples.
En effet, Esaïe écrivit :
“L’Eternel
des armées prépare à tous les peuples, sur
cette montagne, un festin de mets
succulents, un festin de vins vieux, de
mets succulents, pleins de moelle, de vins
vieux, clarifiés. Et, sur cette montagne,
il anéantit le voile qui est sur tous les
peuples, la couverture qui couvre toutes
les nations ; il engloutit la mort pour
toujours ; le Seigneur, l’Eternel, essuie
les larmes de tous les visages, il fait
disparaître de toute la terre l’opprobre
de son peuple ; car l’Eternel a parlé. En
ce jour l’on dira : Voici, c’est notre
Dieu, en qui nous avons confiance, et
c’est lui qui nous sauve ; c’est
l’Eternel, en qui nous avons confiance ;
soyons dans l’allégresse, et
réjouissons-nous de son salut !” (Esaïe 25
: 6 à 9).
En
plus de ces “festins pleins de moelle”, le
“voile” qui couvre maintenant le visage de
tous les peuples, sera ôté. Cela
s’applique clairement à un voile
symbolique qui empêche les gens de voir et
connaître Dieu. Dans une autre prophétie,
nous lisons que “les yeux des aveugles
s’ouvriront “ (Esaïe 35 :5). Les aveugles,
dans un sens littéral, obtiendront la vue
et les aveugles spirituellement parlant,
acquerront une réelle vision de Dieu et de
son glorieux caractère.
Tout
mal
sera détruit
S’agissant
de ce même temps, nous lisons : “Il ne se
fera ni tort ni dommage sur toute ma
montagne sainte car la terre sera remplie
de la connaissance de l’Eternel, comme le
fond de la mer par les eaux qui le
couvrent” (Esaïe 11:9). Les souffrances et
la mort engendrées par la désobéissance
d’Adam, n’existeront plus. Les calamités
ne seront plus permises. Une situation
pacifique et prospère prévaudra car la
connaissance de l’Eternel recouvrira la
Terre comme “les eaux les fonds des mers”.
Le
Seigneur engloutira la mort dans la
victoire (I Corinthiens 15 :54). Quelle
assurance bénie avons-nous ! Paul a écrit
que le Christ règnera jusqu’à ce que tous
ses ennemis soient mis sous ses pieds et
“le dernier ennemi qui sera réduit à
l’impuissance, c’est la mort” (I
Corinthiens 15 :25, 26). Le résultat de
cela est décrit dans l’Apocalypse au
chapitre 21, verset 4 : “Il essuiera toute
larme de leurs yeux, et la mort ne sera
plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri,
ni douleur, car les premières choses ont
disparu”.
La
première
expérience du bien
Durant
le règne de Christ, Adam et ses enfants
connaîtront, dans leur ensemble, leur
première vraie expérience avec le “bien”.
Cela complètera leur éducation concernant
le respect des normes du bien et du mal.
Bien qu’ayant été créé parfait, Adam ne
possédait pas assez de connaissance pour
empêcher la transgression. Mais comme Job,
Adam et sa race “verront” Dieu ; ce qui
sera le résultat de leurs expériences.
Le
Dieu qu’ils verront alors sera celui
qu’ils ont désiré connaître et servir. Ils
reconnaîtront la valeur de leurs
expériences. Ils se rendront compte que
les quelques années de difficulté qu’ils
ont traversées ne sont rien comparé à
l’éternité de joie qui s’étendra devant
eux sous la garde de l’amour divin. Il
n’est, alors, pas étonnant qu’ils diront :
“Voici, c’est notre Dieu, en qui nous
avons confiance, et c’est lui qui nous
sauve ; c’est l’Eternel en qui nous avons
confiance ; soyons dans l’allégresse et
réjouissons-nous de son salut !” (Esaïe 25
: 9).
A la
fin de la poignante expérience qu’il avait
traversée, Job eut la santé restaurée et
une famille lui fut rendue. Cela illustre
partiellement les grandes bénédictions
dont jouiront les hommes durant le règne
de Christ.
Comme
nous l’avons vu, ces dispositions pleines
d’amour pour la race humaine comprennent
ceux qui se sont endormis dans la mort.
Ceci est la clé qui permet de comprendre
la raison pour laquelle Dieu permet le
mal. En effet, Dieu ne limite pas sa
vision de l’homme à sa courte vie
actuelle. Dieu voit cette période de vie
comme une leçon qui, à la résurrection,
peut être comparée à tout le bien qui sera
déversé sur les humains.
Cette
période future de bénédictions est aussi
décrite dans la Bible comme une époque de
jugement ou de test. Esaïe écrivit que
lorsque les jugements de Dieu s’exercent
sur la terre “les habitants du monde
apprennent la Justice” (Esaïe 26 :9).
Toutes les inégalités du temps présent
disparaîtront. Ceux qui, aujourd’hui,
s’opposent volontairement à Dieu et ses
lois et qui traitent injustement leurs
semblables, recevront la discipline
adéquate pour corriger leurs mauvaises
actions. Toutes les circonstances
particulières de chaque individu seront
prises en compte et les gens punis ou
bénis en conséquence.
Même
ceux qui sont morts bébés seront réveillés
et grandiront jusqu’à l’âge adulte. Ils
auront aussi l’occasion de jouir des
bénédictions de Dieu. Dans la promesse
réconfortante adressée aux mères qui
perdent un enfant, le prophète écrivit :
“Ainsi parle l’Eternel ; on entend des
cris à Rama, des lamentations, des larmes
amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle
refuse d’être consolée sur ses enfants,
car ils ne sont plus. Ainsi parle
l’Eternel : retiens tes pleurs, retiens
les larmes de tes yeux ; car il y aura un
salaire pour tes œuvres, dit l’Eternel ;
ils reviendront du pays de l’ennemi”
(Jérémie 31 :15-16).
Ayant
eu une réelle expérience du bien et du
mal, chaque individu sera capable de
choisir, intelligemment, entre le bien,
c’est à dire vivre à jamais et le mal,
autrement dit, être condamné de nouveau à
mourir d’une mort de laquelle il n’y aura
pas de résurrection. Christ sera le roi et
juge suprême. Pierre parle aussi de lui
comme d’un grand “prophète” et nous
annonce que “quiconque n’écoutera pas (ou
n’obéira pas à) ce prophète sera exterminé
du milieu du peuple” (Actes 3 : 22-23).
Durant
le temps présent de la nuit du péché et de
la mort, tous meurent : croyants et
incroyants, coupables et innocents, justes
et injustes. Mais pendant le règne de
Christ, seuls ceux qui désobéiront de
plein gré aux lois de Dieu, seront
détruits. Tous les autres continueront à
vivre et arriveront à la perfection. S’ils
continuent à être fidèles, ils entreront,
en tant qu’être parfaits, dans les âges
futurs éternels de joie et de vie “avec
des chants de triomphe, et une joie
éternelle couronnera leur tête ;
l’allégresse et la joie s’approcheront, la
douleur et les gémissements s’enfuiront”
(Esaïe 35 :10).